Mali : L’urgence d’un accord entre le Gouvernement et Barrick Gold Corporation?

Sous le thème « Contribution des mines au développement socioéconomique du Mali », le premier Forum à la Une, organisé par Youri Communication en collaboration avec l’Association pour la Promotion et la Valorisation des Ressources Minérales au Mali (APVRM), s’est tenu ce samedi au Centre International de Conférences de Bamako. Modéré par le journaliste Robert Dissa, l’événement a rassemblé d’experts du secteur minier.
Les panélistes, parmi lesquels M. Djibril Diallo (géologue et président de l’APVRM), le Pr Dialla Konaté (consultant international minier) et Dr Mamadou Keita (spécialiste en économie minière), ont parlé des changements législatifs intervenus dans le code minier malien depuis les années 1970.
Il ressort que les récentes réformes de 2023, incluant la nouvelle loi sur le contenu local, sont perçues comme des outils pour optimiser les retombées économiques de l’exploitation minière. Selon Pr Dialla Konaté, les mines contribuent à 75 % des recettes d’exportation et représentent un quart du budget national, donc un pilier incontournable de l’économie malienne. « En 2023, il y a eu 700 milliards de FCFA à l’économie malienne grâce à l’or », a déclaré le Pr Dialla Konaté.
Barrick Gold : pilier de l’économie malienne
Barrick Gold Corporation, l’une des multinationales les plus en vue dans le secteur minier malien, se démarque par son engagement. Depuis 2005, la société a versé plus de 1 540 milliards FCFA en taxe et redevances, et ses activités autour du complexe Loulo-Gounkoto, dans la région de Kéniéba, pèsent entre 5 % et 10 % du PIB national.
Plus qu’une simple entreprise extractive, Barrick s’investit activement dans le développement communautaire comme l’éducation, la santé, les routes, les systèmes d’approvisionnement en eau potable, entre autres. Il ressort que de 2005 à septembre 2024, la société à travers le complexe Loulo-Gounkoto a investi plus de 13 milliards de FCFA dans les services sociaux de base.  Et comme si cela ne suffisait pas, Barrick soutient les entreprises locales. Près de 75 % de ses achats en 2023 ont été effectués auprès de fournisseurs nationaux. Entre 2005 et septembre 2024.
L’État et les multinationales doivent accorder leur violon
Pour maintenir ce partenariat fructueux, les panélistes ont mis en avant l’importance de maintenir un dialogue ouvert entre l’État malien et les multinationales minières. M. Djibril Diallo a rappelé l’importance de fixer des clauses de stabilisation transparentes, qui rassurent les investisseurs tout en répondant aux objectifs de développement du Mali.
« On dit tout le temps que l’or ne brille pas pour les maliens, est-ce que le coton et EDM brillent pour les maliens ? », s’interroge-t-il, soutenant que ces entreprises, comme Barrick Gold, ont déjà apporté d’importantes contributions financières et infrastructurelles.
Barrick Gold apparaît du coup comme un véritable partenaire de développement, apportant à la fois des ressources et des projets qui transforment la vie des communautés locales. Pour que l’or brille réellement pour tous, le gouvernement et les multinationales comme Barrick, doivent accorder leur violon.
Coulibaly A
Mali24

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