Mali: Qui doit payer pour les erreurs du SIGRH ?
En dépit des conciliabules et concessions obtenues autour des résultats du contrôle biométrique des agents de la fonction publique et des collectives, le feu n’a pas l’air de s’éteindre totalement autour de la problématique. Il continue de couver notamment dans plusieurs localités où la levée de la suspension des salaires n’est pas encore effective, en dépit des consignes gouvernementales de régulariser ceux des «36 000 agents fictifs» disposant d’un récépissé d’enrôlement. En attendant, en définitive, les milliards de manques à gagner fictifs annoncés et espérés sur la masse salariale, les autorités affrontent plutôt la réalité d’une mèche sociale rallumée par un dysfonctionnement évident du mécanisme déployé pour la détection de parasites tapis dans les états d’émargement de la fonction publique et des collectivités. Conséquence : les proportions d’agents fictifs déclarés – et dont l’annonce a été portée par la plus haute autorité du pays – sont revus à la baisse au fur et à mesure que les fonctionnaires injustement exclus brandissent les uns après les autres les preuves de leur régularité en même temps que les menaces de paralyser certains secteurs stratégiques comme l’éducation. Le hic est que personne n’est désigné pour porter la responsabilité du canular par lequel la grogne syndicale s’est rallumée, en lieu et place des dizaines de milliards miroitées comme gain économique annuel.
Le Témoin
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