Mali : Validation de deux guides de bonnes pratiques d’hygiène et de contrôle pour la restauration de rue
Dans le but de produire des outils adaptés aux réalités locales et conformes aux normes de sécurité sanitaire, un atelier de validation des deux guides de bonnes pratiques d’hygiène et de contrôle en restauration de rue s’est tenu les 19, 20 et 21 mai derniers. Cette rencontre a été organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), en partenariat avec le Ministère de la Santé et du Développement Social et l’Institut National de Santé Publique.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet régional intitulé : « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Sénégal et au Mali », financé par le gouvernement du Luxembourg et mis en œuvre par la FAO.
Ce projet part d’un constat préoccupant : si la restauration de rue représente une source importante de revenus pour des milliers d’acteurs et offre un accès abordable à l’alimentation pour une large frange de la population urbaine, elle expose néanmoins les consommateurs à de sérieux risques sanitaires. Cela est principalement dû aux conditions précaires de production, de manipulation et de vente des aliments.
Selon le représentant du Ministre de la Santé et du Développement Social, l’atelier intervient à un moment opportun. Il vise à présenter les deux guides aux parties prenantes, recueillir leurs observations et suggestions, assurer leur cohérence avec les réalités du terrain et les cadres réglementaires en vigueur, avant leur adoption officielle.
« Cet atelier, qui se déroule sur trois jours, a pour objectif de valider deux documents essentiels destinés à améliorer la qualité sanitaire de la restauration de rue et à renforcer la protection de la santé publique », a déclaré la Cheffe de coopération de l’Ambassade du Luxembourg au Mali. Elle a souligné que, comme dans d’autres pays de la sous-région, le secteur alimentaire malien est dominé par une multitude de petits exploitants opérant dans l’informel. Elle a également alerté sur la recrudescence des maladies d’origine alimentaire, souvent graves, et insisté sur la nécessité d’une application rigoureuse des deux guides, conçus pour être à la fois adaptés aux contextes locaux et conformes aux exigences sanitaires internationales.
De son côté, le représentant de la FAO a rappelé que, pour l’année 2025, l’organisation concentre ses actions autour de quatre piliers : une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure qualité de vie. « La sécurité sanitaire des aliments de rue constitue un levier crucial pour atteindre ces objectifs », a-t-il affirmé, avant de réitérer l’engagement de la FAO et de ses partenaires à soutenir les efforts d’encadrement et de professionnalisation de la restauration de rue au Mali, au bénéfice de la santé publique et de l’économie locale.
Coulibaly A
Mali24
En savoir plus sur Mali 24
Subscribe to get the latest posts sent to your email.