Mali : Vers une meilleure sécurité sanitaire du poisson

Les 7 et 8 novembre 2024, l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ANSSA) a abrité l’atelier national de restitution des résultats de l’évaluation des risques liés aux pesticides et aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans le poisson frais et fumé. L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du Directeur de la pêche, en présence des représentants de la FAO et d’autres structures techniques.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Promotion des normes et codes d’usages alimentaires, notamment dans la filière poisson fumé, et documentation des effets positifs potentiels pour la sécurité sanitaire dans d’autres filières au Mali », appuyé par la Fonds pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Fonds pour l’Application des Normes et le Développement du Commerce (STDF).

Ce projet ambitieux vise à promouvoir la sécurité sanitaire du poisson, source vitale de protéines et de revenus pour des milliers de familles au Mali. Il ressort que la filière de la pêche et de la transformation du poisson représente une part importante de l’économie locale, avec plus de 70 000 actifs directement employés et près de 285 000 emplois indirects. Cependant, des analyses ont révélé la présence de résidus de pesticides et de HAP dans le poisson fumé, un constat préoccupant pour la santé des consommateurs.

Une évaluation rigoureuse pour des solutions durables

Dans le cadre du projet, des échantillons de poisson frais et fumé ont été analysés par les laboratoires PROSLAB et LTCQE sous la coordination scientifique du Département National de Sécurité Sanitaire des Aliments de l’INSP. Ces analyses ont permis de mesurer les niveaux de contaminants, offrant ainsi une base scientifique solide pour formuler des recommandations et élaborer une stratégie de gestion des risques sanitaires.

  1. Moussa Soumaré, représentant de la Direction Nationale de la Pêche, a salué le soutien financier de la FAO et du STDF, tout en soulignant l’importance de cette initiative pour garantir la sécurité alimentaire des Maliens. « En promouvant des méthodes de fumage plus sûres et en encourageant une agriculture responsable, nous pourrons réduire la présence de contaminants et préserver la santé de nos consommateurs », a-t-il affirmé.

Toutefois, il estime que le projet en question est une opportunité de renforcer les capacités de contrôle des laboratoires nationaux et de consolider notre collaboration avec la FAO et les partenaires techniques et financiers. « Ensemble, nous pourrons développer un secteur halieutique exemplaire, garant de la santé publique et moteur de développement durable », conclut-il.

Coulibaly A

Mali24

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