Mamadou Moustapha Diarra : « La CMDT se porte bien, mais très bien notre souhait »
La Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) a vibré, ce jeudi, au rythme d’une première rupture collective de jeûne initiée par son président-directeur général, Mamadou Moustapha Diarra. Un moment de partage et de cohésion qui a rassemblé anciens PDG, directeurs centraux passés et actuels ainsi que les syndicats, tous unis autour d’une vision commune, celle de renforcer la CMDT et la propulser vers un avenir encore plus prometteur.
Pour Mamadou Moustapha Diarra, cette rupture collective de jeûne traduit sa volonté de rassembler les forces vives de l’entreprise, qu’elles soient anciennes ou actuelles. « La CMDT est l’épine dorsale de l’économie malienne. Cette rencontre vise à créer un cadre d’échange et de cohésion, afin de mieux préparer son avenir », a-t-il déclaré.
Affichant son optimisme, le PDG a réaffirmé que la CMDT se porte bien, tout en exprimant un souhait encore plus grand, l’excellence. Pour atteindre cet objectif, il a souligné l’importance du soutien des autorités et de l’engagement des travailleurs. « La CMDT est le poumon de l’économie malienne. Elle contribue à hauteur de 40 à 50 % à la sécurité alimentaire grâce au maïs et au sorgho produits dans le système cotonnier, dont l’engrais est financé par la CMDT », a-t-il expliqué.
Rappelant le rôle primordial de l’entreprise dans l’économie nationale, il dira que la CMDT est le deuxième pourvoyeur de devises après l’or et est le premier créateur de valeur ajoutée, avec un contenu local capté à 95 % par les Maliens. « Si nous ne transportions pas le coton vers le port et que nous transportions uniquement les importations vers Bamako, les prix des produits importés augmenteraient de plus de 25 %. »
Toutefois, il a appelé à un soutien de l’État, il a exhorté les autorités à accompagner la CMDT dans sa modernisation afin de booster sa rentabilité et de lui permettre de reverser des dividendes à l’État, son actionnaire majoritaire.
Présent à cet événement, l’ancien PDG de la CMDT, M. Tiénan Coulibaly, a salué l’initiative et exprimé son espoir de la voir pérennisée comme l’a dit Mamadou Moustapha Diarra. Pour lui, cette rencontre est une occasion de réaffirmer l’importance capitale de la CMDT pour le Mali.
« La CMDT est la société la plus importante du pays. Contrairement à une idée répandue, même lorsque les cours du coton sont bas, il ne faut pas arrêter la production, car c’est grâce au coton que nous produisons des céréales et qu’il n’y a pas de famine au Mali. L’engrais coton est cédé en même temps que l’engrais céréales, maïs et sorgho, ce qui assure une autosuffisance alimentaire », a-t-il expliqué.
Il a également rappelé l’héritage de Boubacar Sada Sy, ancien directeur général de la CMDT, qui imposait aux paysans de cultiver deux hectares de maïs pour chaque hectare de coton, garantissant ainsi une production céréalière durable et préservant le Mali de la famine. « Vendre le coton à perte n’est pas une perte pour le pays, si cela permet d’assurer la sécurité alimentaire », a-t-il expliqué.
Soulignant l’impact social de la filière, il a rappelé que la CMDT fait vivre plus de six millions de personnes, un chiffre inégalé par toute autre filière. « Quand le coton marche, l’économie malienne marche », a-t-il dit, tout en appelant les autorités à ne jamais laisser la CMDT dans la tourmente. Enfin, il a adressé un message de cohésion aux travailleurs de la CMDT, les expliquant que cette entreprise est leur gagne-pain et ont le devoir de la faire prospérer car elle fait vivre le pays.
La cérémonie s’est achevée sur une prière collective et des bénédictions pour la CMDT. Si l’entreprise traverse des défis, elle reste debout, prête à relever les obstacles. « La CMDT tangue, mais ne chavirera jamais », ont résumé les participants, convaincus que l’avenir de l’or blanc malien est entre de bonnes mains.
Coulibaly A
Mali24
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