Médecine traditionnelle: A la découverte du tradi-thérapeute Baba Kassogué
Passionné des plantes, Baba Kassogué a la tradi-thérapeutie dans le sang. Fils d’un grand connaisseur des plantes, ce baobab de la médecine traditionnelle est natif de Bougouni. Né vers les années 1950, il a été initié aux plantes avant même le décès de son grand père. Si les plantes n’ont pas de secret pour lui, guérir à tout prix est son domaine de prédilection.
Le tradi-thérapeute Baba Kassogué, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a fait du chemin mais mérite humblement ses galons. D’une réputation hors du commun, il s’est vite frayé un chemin dans le domaine de la médecine traditionnelle, un métier parental qu’il exerce depuis son enfance.
Courtois et surtout modeste envers ses patients, Baba Kassogué a l’amour de ce métier chevillé au corps comme son défunt père qui a aussi fait ses preuves de son vivant. En 1996, pour prouver que la médecine traditionnelle a son mot à dire en matière de santé, il guéri un Professeur allemand qui souffrait de 20 ans d’ulcères. Des cadeaux s’en sont suivis, plus une formation en médecine moderne pour plus d’expérience.
Cet amoureux de la plante à la soixantaine révolue, a plusieurs prix de reconnaissance et de mérite à son actif. Parmi lesquels le prix de mérite qui lui a été décerné en 2012 dans le cadre de la politique nationale de la médecine traditionnelle par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère de la santé et le département de la médecine traditionnelle.
Bien avant ce prix, il devient en 2008, le président de la fédération des tradi-thérapeutes et herboristes du Mali dont la mission principale consiste à épanouir et former les membres sur l’ensemble du territoire.
Ensuite, il obtient en 1991, une attestation de collaboration avec la division de médecine traditionnelle, puis le prix de mérite décerné par SIMTA et l’association Traditions et Médecine (TM).
Dans le cadre du renforcement de ses capacités, il suit en 1978, une formation de 5ans à l’Institut Nationale des Arts (INA) et bénéficie par la suite de 4 ans de formation cours Marie et Educatel en France pour devenir plus tard enseignant au sein de l’INA.
En 1975, il s’est lancé dans la formation de l’agriculture et de l’élevage à Bandiagara sous la demande de feu l’inspecteur Yanoko Traoré pendant 3 ans. Profitant des vacances, il soigne la petite fille du chef du village et ramène de nombreux élèves sur les bancs. Ce qui lui permet de régler les problèmes intercommunautaires qui avait déchiré le tissu social.
Marié et père de 4 enfants, c’est en 1958 qu’il a fait l’école régionale de Djingarey Ber à Tombouctou. En 1974, il fait son stage dans l’enseignement au lycée et dans les hôpitaux à Sikasso. Avant, il fait en 1972 l’institut Pédagogique de l’enseignement général (IPEG). Très optimiste et courageux, Baba Kassogué a pu concilier l’enseignement et la médecine traditionnelle.
Kada Tandina et Aminata Mariko (stagiaire)
Source : mali24.info