Mme Fatoumata Konaté : Une tresseuse au talent exceptionnel
À 45 ans, Fatoumata Konaté incarne l’image de la femme battante et indépendante. Cela fait plus de 28 ans qu’elle exerce le métier de tresseuse, une passion née dès son plus jeune âge. Toute petite déjà, elle maniait les mèches avec dextérité et gagnait quelques sous pour subvenir à ses petits besoins.
Après son mariage, elle n’a jamais abandonné ses ciseaux ni ses peignes. Bien au contraire, elle a poursuivi son activité avec la même énergie, dans le but d’épauler son époux et de contribuer à la prise en charge du foyer. Aujourd’hui encore, elle vit dignement de son travail, sans dépendre de personne.
Installée à Kalaban-Coura, en commune V du district de Bamako, Mme Konaté est une référence dans son domaine. Sa renommée dépasse son quartier, et les clientes affluent chaque jour à son atelier, séduites par la qualité irréprochable de ses prestations. Elle travaille avec passion, professionnalisme et un grand sens de l’accueil.
Au fil des années, elle a formé six jeunes filles issues de sa grande famille, à qui elle a transmis son savoir-faire. Trois de ses propres filles ont également embrassé le même métier, perpétuant ainsi l’héritage maternel. Ensemble, elles forment une équipe soudée et très sollicitée.
« Le métier est certes fatigant, mais il rapporte bien », confie Mme Konaté. « Mes clientes viennent de tous les horizons : des enfants, des jeunes filles célibataires et des femmes mariées. »
Au-delà de la coiffure, elle adresse un message fort aux femmes mariées :
« Prenez soin de vous, ne serait-ce qu’une fois par mois. On ne se rend pas belle seulement pour plaire aux hommes, mais avant tout pour soi-même. La beauté personnelle est une forme de respect de soi. »
Pour elle, la coiffure est bien plus qu’un métier : c’est un levier d’autonomisation. Elle encourage les familles à initier les enfants aux techniques de tressage pendant les vacances, afin qu’ils acquièrent une compétence utile et rentable. Un message inspirant pour la jeunesse et pour toutes les femmes désireuses d’affirmer leur indépendance.
Korotoume Doumbia
Mali24
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