Mme Keïta Adiara Coulibaly « La féminité n’a pas été un frein à mon épanouissement »
Mme Keïta Adiara Coulibaly est née à Bougouni. Neuvième d’une fratrie de 13 enfants, elle est la seule à faire des études en ingénierie agricole. À l’Office du Niger où elle travaille, elle a démontré ses capacités sur le plan professionnel. Elle occupera par la suite le poste de responsable suivi-évaluation agro-socio-économique en 2018. Nous l’avons rencontrée à Ségou dans le cadre des festivités du 8 mars.
Au sein de la Direction de l’Informatique, de la Planification et Statistiques à Ségou, elle sera chargée de produire et tenir à jour les statistiques de l’Office du Niger, préparer les situations périodiques à savoir les rapports décadaires c’est-à-dire les états d’avancement des travaux agricoles, les bilans annuels d’exécution du plan de campagne, du contrat plan et au besoin les physionomies de la campagne.
Seule femme au département suivi-évaluation agro-socio-économique, c’est sa passion pour l’agriculture qui la pousse à fréquenter l’Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou d’où elle sort ingénieure agronome. Elle est également détentrice d’un diplôme d’études universitaires (Deug) à la Faculté des sciences et techniques (Fast) de l’Université de Bamako. « L’agriculture était ma passion depuis toute petite. À l’âge de 10 ans, je fréquentais les champs de mon père pendant les vacances. Il n’était pas du domaine mais était un passionné également », explique-t-elle.
Dans son domaine, elle avoue que sa féminité n’a jamais été un frein à son ascension professionnelle. « Depuis le début de ma formation à nos jours, je travaille avec les hommes. Je n’ai jamais eu d’ennui avec eux dans la collaboration », confie la mère de trois enfants. Courageuse, elle allie avec dextérité la vie de couple et le travail. « Quand on s’organise, on arrive à le faire », assure-t-elle.
Mme Keita Adiara Coulibaly a des compétences sur la multiplication et la conservation de la pomme de terre. En 2012, elle a effectué une enquête sur l’assurance coton dans le Cercle de Bougouni. Elle fut également conseillère et superviseur au compte de l’ONG Mobiom (Mouvement biologique malien) dans les Cercles de Bougouni et Kita de 2012 à 2016.
Aminata Dindin
SISSOKO
Amap-Ségou