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Mme Rose Bouzaïd : La voix des sans-voix, le cœur des oubliés

Dans un monde où l’indifférence devient la norme, certaines âmes choisissent, au contraire, de tendre la main là où beaucoup détournent le regard. Mme Rose Bouzaïd fait partie de ces êtres rares qui portent la douleur des autres comme un devoir sacré. Humanitaire dans l’âme, elle incarne la force tranquille de la compassion active.

Présidente de l’association « La vie en Rose », conseillère engagée pour la protection des femmes et des enfants contre les violences basées sur le genre, marraine de 450 enfants non-voyants de l’Union Malienne des Aveugles (UMAV), Mme Rose Bouzaïd est aujourd’hui l’un des visages les plus lumineux de la solidarité au Mali.

Depuis plus de vingt ans, elle se bat pour les “sans-voix”. Ces femmes battues, ces enfants maltraités, ces personnes handicapées marginalisées que l’on n’entend jamais. « Tout le monde n’a pas la force ni les moyens d’aller se plaindre ou d’engager des démarches judiciaires. J’ai décidé d’être leur voix », confie-t-elle avec une humilité touchante.

Ce combat, elle ne le mène ni pour la gloire ni pour les projecteurs. Elle le mène par conviction, par foi en l’humanité. « Quand j’aide quelqu’un à trouver une solution, je ressens une immense satisfaction morale. C’est ce qui me donne l’énergie de continuer, chaque jour. », dit-elle simplement.

Son engagement en faveur des personnes vivant avec un handicap est tout sauf symbolique. Pour elle, l’inclusion n’est pas un choix, c’est un impératif. « Qu’on vive avec un handicap ou non, nous sommes tous des êtres humains. Les ignorer, c’est ignorer une partie essentielle de notre société. », insiste-t-elle.

Rose Bouzaïd ne se contente pas de discours. Elle agit concrètement. Elle raconte avec fierté le concours d’art oratoire qu’elle a organisé en partenariat avec l’UMAV. « Ces enfants se sont exprimés avec une telle aisance ! Ils ont fait oublier leur handicap. L’un d’eux a obtenu 18,35 de moyenne cette année. Comme quoi, le handicap n’est pas dans les yeux, mais dans le regard des autres. », dit-elle avec un sourire.

Pour les enfants non-voyants, elle rêve de dortoirs dignes, d’une infirmerie moderne, d’une cantine équilibrée, d’une administration efficace. Pour les déplacés, elle imagine des camps modèles dotés d’écoles, de centres de formation, d’espaces de réinsertion. Un monde où l’on apprend, où l’on travaille, où l’on vit avec dignité malgré l’épreuve.

« Ceux qui ont plus doivent aider ceux qui ont moins, et ceux qui ont peu peuvent encore aider ceux qui n’ont rien. C’est en nous donnant la main qu’on avance tous ensemble. » Dans chacun de ses mots résonne un plaidoyer vibrant pour l’empathie, la solidarité et la justice envers les plus vulnérables. « Personne ne choisit d’être déplacé, handicapé, réfugié ou victime de violence. C’est Dieu qui en décide. Alors ayons de la compassion. Aidons-les à vivre dignement. », conclut-elle, la voix empreinte de cette douceur qui guérit et qui élève.

Coulibaly.A

Mali24

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