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Moussa Mara à la BIJ : une convocation qui suscite l’inquiétude

Convoqué ce mardi 15 juillet 2025 à la Brigade d’Intervention Judiciaire (BIJ), l’ancien Premier ministre Moussa Mara a regagné son domicile à l’issue de son audition. Il était entendu suite à un tweet exprimant sa solidarité envers les détenus d’opinion, notamment Ras Bath et Rose Doumbia.

Dans une publication sur sa page Facebook officielle, il a déclaré :

« Après plusieurs heures d’interrogatoire à la Brigade d’Investigation Judiciaire, je suis rentré chez moi. La procédure continue. Je suis convoqué au même endroit demain mercredi 16 juillet à 10h. Restons sereins et surtout restons derrière le Seigneur. »

Moussa Mara devra donccomparaître ce mercredi devant le parquet.

Pour rappel, l’ancien Premier ministre avait tweeté le 4 juillet dernier, après avoir rendu visite aux détenus d’opinion, parmi lesquels Ben le Cerveau, fervent soutien à la transition aujourd’hui détenu, ainsi qu’Issa Kaou N’Djim, Mamadou Traoré dit Le Roi, le Professeur Clément Dembélé, l’Imam Bandiougou Traoré et Rokia Doumbia dite Rose Poivrons. Il s’était également rendu auprès des familles de ces détenus, un geste perçu par certains comme un acte politique fort qui aurait irrité la justice, entraînant sa convocation sous ordre du procureur général.

Un signal aux voix discordantes ?

Figure politique connue pour ses prises de position critiques contre la transition, Moussa Mara dénonce régulièrement l’éternisation au pouvoir du Général Assimi Goïta, notamment après la promulgation d’un texte constitutionnel lui accordant un mandat de cinq ans renouvelable.

Cette convocation suscite dès lors de vives inquiétudes au sein de l’opinion publique, beaucoup y voyant une tentative d’intimidation et d’extinction des voix discordantes dans un contexte politique déjà crispé.

 Comment un ancien Premier ministre, qui a exercé de hautes responsabilités, peut-il être auditionné à la BIJ comme un simple citoyen ?
Quelle place reste-t-il pour la liberté d’expression politique sous la transition ?

Une chose est sûre : ce mercredi, Moussa Mara sera devant le procureur de la Commune IV du district de Bamako. Son audition sera scrutée de près, tant par les acteurs politiques que par la société civile, dans un pays où l’espace d’expression politique se réduit progressivement.

Reste à savoir quel sort sera réservé à cette figure politique majeure, dont la voix continue de peser dans le débat national.

Dily Kane

Mali24

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