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Nigeria : la journée de la démocratie sur fond de grogne sociale

Des Nigérians ont salué jeudi, les 26 ans de régime démocratique ininterrompu dans leur pays.

La journée du 12 juin qui célèbre la démocratie au Nigeria a été cependant mise à contribution pour rappeler les maux qui gangrènent le quotidien des populations. Des manifestants ont exigé que les autorités assument leurs obligations.

« Les citoyens nigérians ne sont pas contents. Nous ne sommes pas d’accord avec ce qu’ils font. Je suis ici pour dire au gouvernement que nous avons faim, que nos pots sont vides, que nous ne pouvons pas nous payer l’électricité, que nous ne pouvons pas nous payer les transports, que tout est cher », raconte Osugba Blessing, manifestante pro-démocratie.

Des Nigérians sont descendus dans les rues à Lagos, Abuja et autres. Sous bonne escorte d la police. La force publique qui n’a pas bonne presse au près d’une population qui dénonce trop souvent sa brutalité.

« La raison pour laquelle la démocratie n’a pas été interrompue est que les gens sont pacifiques. Les gens sont compréhensifs, ce n’est pas parce qu’il y a une démocratie. Tant de fois, le gouvernement en place continue d’utiliser la sécurité policière pour faire taire les demandes du peuple », affirme Kingsley Yadiale, manifestant pro-démocratie.

La journée de la démocratie a été instaurée au Nigeria pour célébrer l’élection présidentielle du 12 juin 1993. La plus transparente et la plus équitable de l’histoire du pays.

Mais annulée par le général Ibrahim Babangida. Alors que l’homme d’affaires Moshood Abiola était sur le point de remporter le scrutin face à Bashir Tofa.

Pour beaucoup, la démocratie doit sa survie à la ‘’maturité’’ de la population.

« Il n’y a pas de démocratie au Nigeria. 26 ans après que la démocratie a été soi-disant restaurée, nous pouvons voir que toutes les libertés dont un peuple dans un pays démocratique devrait jouir, n’existent pas au Nigeria. Il n’y a pratiquement aucun régime pendant ces 26 dernières années qui n’a pas sa part d’échec concernant les institutions démocratiques, que vous parliez du pouvoir législatif ou du pouvoir judiciaire. », explique Hassan Taiwo Soweto, Convener, #EndBadGovernance.

Une déclaration qui exhorte les pouvoirs publics a plus de responsabilité, de transparence et d’inclusion, piliers essentiels d’une démocratie véritable.

Source : Africanews

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