Paludisme en période d’hivernage : les conseils du Dr Dramane Coulibaly
Chaque année à l’approche de l’hivernage au Mali, le paludisme est souvent monnaie courante partout sur le territoire et devient une préoccupation majeure pour la population, en raison de la prolifération des moustiques, vecteur de la maladie.
En plus d’être l’une des premières raisons de consultation dans les centres de santé, les hôpitaux et les cliniques, le paludisme est également l’une des principales causes de décès des enfants de moins de 5 ans et fait autant de ravages dans les rangs des femmes enceintes. Pour y faire face, il est important de prévenir la maladie.
Le médecin généraliste de la Clinique Médicale Moussoula de Magnambougou, Dr Dramane Coulibaly nous donne des explications sur les armes les mieux appropriées pour prévenir la pathologie. Celle-ci se définit comme une infection parasitaire transmise par la piqûre du moustique anophèle, qui ingère les parasites et les transmet à l’homme. La forme de paludisme la plus fréquente en Afrique – et particulièrement au Mali – est le plasmodium falciparum. L’Hivernage crée des conditions propices à la prolifération des moustiques, vecteurs de la maladie avec la dégradation de l’environnement et l’insalubrité qui en favorisent la propagation.
Selon le Dr Coulibaly, en cette saison de pluvieuse, il est crucial de veiller aux sujets les plus vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Ces couches sont les plus exposées par la pathologie, même si tout le monde peut en être affecté.
Néanmoins, les stratégies de prévention sont nombreuses, indique notre interlocuteur, pour qui la démarche doit commencer par l’hygiène et particulièrement l’hygiène publique (assainissement de l’environnement) et la pulvérisation intra-domiciliaire. Il recommande en second lieu l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides ainsi que le recours aux campagnes CPS (Chimio- Prévention-Saisonnière) qui consistent à administrer des médicaments aux enfants de moins de 5 ans. Pour les femmes enceinte, le Traitement Préventif Intermittent est plus approprié, soutien-il, en insistant par ailleurs sur l’importance des mesures de prévention pour endiguer la propagation du paludisme.
En somme « mieux vaut prévenir que guérir », conseille le Dr Dramane Coulibaly au public, en mettant l’accent sur l’importance des mesures d’hygiène : éviter de laisser les eaux usées stagnantes, désherber les cours, etc. Et d’appeler à suivre de près les enfants en veillant à ce qu’ils dorment exclusivement sous les moustiquaires imprégnées d’insecticide et soient bien protégés en cette période d’hivernage.
Aly Poudiougou
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