Pour avoir ôté la vie à sa femme pour une histoire de gris-gris : Moumine Diarra puni à 4 ans de prison ferme !
Natif de Bananido, sous-préfecture de Konobougou, Moumine Diarra est l’homme qui a porté la main à son épouse en décembre 2018 pour une histoire de gris-gris retrouvé dans leur chambre et le décès de celle-ci s’en est suivi. Pour coup mortel, il fut jugé et condamné par la Cour d’Assises le 10 Octobre dernier pour 4 ans d’emprisonnement. Il purgera cette peine le 21 décembre prochain.
Les Coups mortels sont des faits prévus et punis par l’article 202 du Code Pénal malien. C’est une infraction dont Moumine Diarra, cultivateur de son état est inculpé. Il partage 11ans de vie commune avec son épouse, Kadia Coulibaly. De leur union sont issus 4 enfants. En effet, le samedi 8 décembre 2018, Kadia a été étonnée de retrouver dans sa chambre un gris-gris. Touchée pour cela, elle passait toute la journée à parler de cette affaire et soutenait que quelqu’un voulait l’envouter. Pour cela, elle ressassait cette affaire jusqu’au crépuscule et son propos excédait son mari Moumine Diarra qui finalement l’a giflé. Kadia tomba puis se releva. Finalement aux environs de 20h, elle a dit à son mari Moumine qu’elle était souffrante. Celui-ci l’amena alors chez un guérisseur traditionnel avant de l’amener vers 21h au Centre de santé de référence de Sanando.
C’est ainsi que le lendemain dimanche 9 décembre 2018, Kadia a été évacuée à Ségou pour des examens radiographiques et décéda le 10 décembre au petit matin avant même que l’on ne présente le résultat de ses analyses médicales au médecin. Pour les beaux-parents de Moumine, leur fille (Kadia) est décédée des suites des coups qu’elle a reçus de son mari. Et le rapport de prise en charge du médecin du centre de santé va donner raison à ceux-ci. Car il attestera que la victime est décédée vers 7h avant son évacuation vers une structure spécialisée et qu’il s’agit d’une souffrance-rénale sévère avec une notion de coups et blessures sans allure traumatique.
Comparaissant le 10 Octobre 2022 à la barre, au compte de la 1ère session 2021-2022 de la Cour d’Assises, le Cultivateur a reconnu les faits. « Je reconnais les faits mais je ne pense pas que c’est à cause de cette gifle. C’est un fait de Dieu. Elle était malade. Elle souffrait avant que l’acte ne se passe » s’est-il trouvé comme argumentaire.
Au Procureur de requérir qu’une histoire banale s’est produite et s’est transformée en un drame. Dans son réquisitoire, il a déclaré que la dame a malencontreusement trouvé un gris-gris dans sa chambre et qu’après de chaudes discussions, des coups et des gifles ont précipité sa mort. « Il a donné la mort à son épouse. Il est coupable » a dit le représentant du Ministère Public.
« La victime souffrait et la gifle a occasionné cette mort. Elle est la cousine directe de mon client, donc une affaire de famille. On demande la clémence de la Cour » a-t-elle plaidé l’avocate de la Défense.
Moumine Diarra fut ensuite châtié à 4 ans d’incarcération et il purgera ainsi sa peine totale le 21 décembre 2022, après son séjour carcéral depuis 2018.
Par Mariam Sissoko