Présidentiel d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire : L’audacieuse candidature de Simone Ehivet Gbagbo !
«Je voudrais vous faire une offre audacieuse : celle de construire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous». C’est le propos martelé par la candidate investie du jeune parti politique nommé MGC (Mouvement des Générations Capables),,non moins ex-Première Dame de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, connue sous le nom de Simone Ehivet Gbagbo. Serait-il possible que l’histoire retienne qu’Alassane Dramane Ouattara passe la couronne à l’ancienne épouse de son plus grand rival politique ? En tout cas, l’hardie candidate du MGC entend bien jouer le trouble-fête à l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. Si la vie politique sous nos tropiques réserve bien de surprises, celle-ci en est réellement une des plus ahurissantes. L’ex-Première Dame, précédemment condamnée à 20 ans de prison et amnistiée en 2018 au nom de la réconciliation nationale, fait montre d’une abasourdissante témérité au point de susciter le désir de mouiller les ailes d’une candidature sulfureuse dont on ignore la véritable motivation. Il est de notoriété publique que le modèle Hillary Clinton est une grande inspiration à l’origine de l’étonnante ambition de Simone Gbagbo, mais la réalité est que le contraste est saisissant à biens d’égards. En effet, le couple du 42ème président des USA, de par son adoubement et la grande admiration dont il jouit auprès aux yeux de l’opinion américaine – et par extrapolation du monde entier – a su rester au premier plan politique après son départ de la Maison Blanche notamment avec l’accession de l’ex Première Dame aux fonctions de secrétaire d’Etat avant de tenir la dragée haute au 45ème président à l’issue d’une compétition électorale extrêmement serrée. Toutes choses aux antipodes de l’ancien couple présidentiel ivoirien, contesté et malaimé au point d’être évincé du pouvoir sur fond de déboires judiciaires rocambolesques. Une aventure conclue par leur divorce prononcé en 2023 et extensible à une confrontation électorale entre les deux anciens conjoints si Laurent Gbagbo parvenait à se rendre éligible.
Seydou Diakité
Le Témoin