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Présidentielle au Gabon : la candidature du général Brice Clotaire fait débat

Le Gabon se prépare à une élection présidentielle historique, et comme on pouvait s’y attendre, le général Brice Oligui Nguema Clotaire sera au cœur de l’arène politique. Face à une opposition divisée et en manque de structure.

Récemment, le code électoral et la Constitution ont été amendés, levant l’interdiction pour les militaires de briguer la magistrature suprême. Une modification que le pouvoir en place salue comme une avancée vers un processus plus inclusif.

« Les militaires sont d’abord des citoyens gabonais, et si l’un d’entre eux accepte de briguer la magistrature suprême, c’est parce que les textes normatifs le lui permettent » a fait remarquer Nicaise Moulombi, Deuxième vice-président du Conseil économique, social et environnemental.

Une opposition en difficulté

L’opposition, qui avait fait de la non-participation des militaires une ligne rouge, dénonce un processus électoral biaisé et précipité. Selon elle, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) aurait orchestré ce calendrier serré afin de favoriser la candidature du général Oligui Nguema Clotaire.

« Une élection ne se prépare pas en deux mois, mais au lendemain de la victoire de son adversaire. Ceux qui estiment que le scrutin est précipité ne sont tout simplement pas prêts et ne le seront jamais. » ajoute-t-il

Un passé qui interroge

Ancien commandant en chef de la Garde républicaine, Oligui Nguema Clotaire avait pris le pouvoir en 2023 à la suite d’un coup d’État mettant fin au règne de la famille Bongo. Mais pour de nombreux observateurs, son engagement initial à rendre rapidement le pouvoir aux civils semble aujourd’hui remis en question. Certains craignent une continuité du système Bongo, qu’il avait pourtant contribué à démanteler.

« Parler de continuité du système Bongo est une illusion. Dans ce cas, pourquoi Sylvia Bongo Ondimba et son fils Nourredin Bongo ne sont-ils pas libres de leurs mouvements ? » s’interroge, Nicaise Moulombi.

Un scrutin sous pression

L’opposition a déjà annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle pour exiger un nouveau fichier électoral et un report de l’élection présidentielle, prévue pour le 12 avril prochain. Reste à voir si ces démarches pourront influencer le déroulement du scrutin, dans un climat politique déjà très tendu.

Le Gabon s’apprête donc à vivre une élection cruciale pour son avenir démocratique. La transition tiendra-t-elle ses promesses, ou assisterons-nous à une reconfiguration du pouvoir ?

Source : Africanews

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