Procès en dissolution des partis politiques : l’ancienne classe politique pourra-t-elle l’emporter ?
L’affaire qui tient en haleine le monde politique et juridique malien poursuit son cours. Lundi 4 août 2025, le Tribunal de Grande Instance de la Commune I du District de Bamako a tenu l’audience de fond dans le procès visant l’annulation des textes portant dissolution des partis politiques.
Le pool d’avocats conduit par Me Mountaga Tall, qui dans un communiqué de presse n°3 a fait le point sur « l’évolution des procédures judiciaires en cours pour le respect de la Constitution et la préservation de l’État de droit au Mali ».
Les défenseurs de la cause estiment que la décision de dissoudre les partis politiques constitue « une atteinte grave à la liberté d’association, à la liberté d’expression et au droit de participer à la vie politique », droits expressément garantis par la Constitution du 22 juillet 2023.
Au cours des plaidoiries, les avocats ont insisté sur les violations manifestes de la Constitution, mais aussi sur la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ainsi que sur la jurisprudence de la Cour suprême et de la Cour constitutionnelle. Pour eux, le Mali ne saurait bâtir un État de droit sans le respect scrupuleux de ces garanties fondamentales.
L’affaire a été mise en délibéré, et le verdict est attendu le 25 août prochain. Une date qui déterminera si l’ancienne classe politique obtiendra gain de cause ou si la dissolution restera effective.
En attendant, le débat s’intensifie et des Maliens se demandent si le Mali peut-il se passer de partis politiques. Pour l’ancienne classe politique, la réponse est claire. Sans partis, pas de démocratie. Reste désormais à savoir si la justice confirmera ou non cette vision.
Coulibaly A
Mali24
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