Projet « Défi Éducation des Filles au Mali » : les résultats jugés très satisfaisants !
Ce jeudi 18 septembre 2025, l’hôtel Radisson Collection de Bamako a servi de cadre à l’atelier de capitalisation des acquis du projet Défi Éducation des Filles, mis en œuvre par Alinéa International. Cette rencontre, présidée par Mehidy Diakité, Directeur Amérique au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a réuni des partenaires éducatifs, acteurs communautaires et experts, autour d’un bilan jugé très satisfaisant.
Débuté en 2020, le projet visait à promouvoir une éducation inclusive, équitable et de qualité singulièrement pour les filles vulnérables des régions de Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou, des zones particulièrement affectées par le conflit et les inégalités sociales.
Malgré les défis sécuritaires et économiques, le projet a tenu ses promesses en luttant contre la déscolarisation, les mariages précoces, le manque d’infrastructures adaptées et la pauvreté.
Des résultats qui parlent d’eux-mêmes
En cinq ans, le projet a touché près de 30 000 bénéficiaires directs et 1 800 filles et 960 garçons déscolarisés ont eu accès à une éducation adaptée à leurs besoins. Durant sa période de mise en œuvre, 7 320 filles et 11 600 garçons ont bénéficié d’activités de rétention et d’amélioration de leur bien-être scolaire. Mieux 632 enseignants, dont 229 femmes, ont été formés à des méthodes pédagogiques centrées sur l’élève.
Selon les résultats, 1 415 élèves, dont 1 310 filles, ont été suivis par un réseau de 85 femmes mentors. Et il ressort toutefois de cet atelier que 3 696 élèves ont bénéficié de cours de soutien, et 6 418 élèves (dont 3 150 filles) ont reçu une assistance alimentaire via les cantines scolaires. Ce n’est pas tout, loin s’en faut, 4 025 membres de groupes d’épargne, majoritairement des femmes, ont mobilisé plus de 22 millions de FCFA pour financer des activités génératrices de revenus.
Il convient de rappeler que le projet a aussi permis à 455 jeunes filles d’accéder à une formation professionnelle, dont 381 ont été insérées dans des métiers porteurs, favorisant ainsi leur autonomie économique et sociale.
Des impacts au-delà de l’école
Outre la scolarisation, le projet a contribué à renforcer la résilience des populations déplacées internes (PDI) dans les sites de Faladié, Niamana et Sénou, en facilitant l’insertion socio-économique de plusieurs jeunes femmes. Cerise sur le gâteau, il a appuyé le ministère de l’Éducation nationale dans la modernisation du Système d’Information pour la Gestion de l’Éducation (SIGE), notamment par la collecte de données sensibles au genre.
Suzane Louchard, Directrice d’Alinéa International, a exprimé sa gratitude envers les autorités et les communautés locales pour leur constante collaboration. « Sans l’écoute et la sollicitude de nos partenaires maliens, rien n’aurait pu être accompli », a-t-elle reconnu, avant de saluer les partenaires et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin aux succès du projet.
De son côté, la conseillère technique au ministère de l’Éducation nationale, Doucouré Bodo Soumaré, a rappelé que la scolarisation des filles reste une priorité nationale pour lutter contre la pauvreté, réduire les mariages précoces et promouvoir la croissance économique.
Dans son discours d’ouverture de l’atelier en question, le Directeur Amérique du ministère des Affaires étrangères, Mehidy Diakité, a insisté sur la nécessité de tirer les leçons de cette expérience pour renforcer la planification éducative future.
Coulibaly A
Mali24
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