Quand la rareté des billets de banque neufs crée la surenchère
Au rythme des cérémonies de jouissance, le filon des billets de banque neufs bat son plein et passe par un circuit fermé. Avec une maîtrise quasi exclusive du nébuleux circuit, les initiés du réseau imposent les lois du marché, de l’offre et de la demande s’entend, aux frais d’une clientèle féminine prisonnière du devoir de conformisme aux cérémonies de mariage et de baptême. De 500 francs CFA par tranche de 5 000 francs, les prix ont pris l’ascenseur et connaissent une hausse vertigineuse ces derniers temps. Chaque somme de 5 000 francs revient à l’acheteur en petites coupures neuves à seulement 3 000 francs CFA, soit 40% du montant. La surenchère fait le bonheur d’un vicieux triangle avec un vecteur plus bénéficiaire que les autres. Il s’agit des intermédiaires ou revendeurs, qui sont approvisionnés de la précieuse marchandise à la fois de leurs provenances initiales et de leur destination. En plus de celles s’ils reçoivent de leurs réseaux bancaires, les mêmes coupures distribuées à une cérémonie, par exemple, sont souvent rachetées à leurs bénéficiaires (les griots) pour alimenter d’autres cérémonies. La conjoncture économique est peut-être passée par-là. Elle se traduit par une paralysie du système bancaire ainsi qu’une pénurie criante de billets de banque neuf dont la spéculation se nourrit.
le challenger
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