Reconnaissance imminente de l’État de Palestine : Le Royaume-Uni et le Portugal prêts à franchir le pas
Le Royaume-Uni et le Portugal devraient reconnaître officiellement l’État de Palestine ce dimanche 21 septembre, à la veille de l’ouverture d’une semaine décisive à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Cette décision pourrait s’inscrire dans un mouvement plus large, plusieurs pays européens envisageant une reconnaissance similaire dans les prochains jours.
Selon des médias britanniques, dont la BBC, le Premier ministre Keir Starmer est attendu ce dimanche pour annoncer cette évolution de politique étrangère, malgré les objections formulées par le gouvernement israélien. Interrogé dans la matinée, le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy a confirmé que le Premier ministre « exposera sa position plus tard dans la journée », sans toutefois confirmer explicitement la reconnaissance pleine et entière d’un État palestinien.
Une reconnaissance dans un contexte de tensions croissantes
Cette initiative intervient dans un contexte de forte pression internationale liée à l’escalade du conflit à Gaza. L’offensive militaire israélienne, déclenchée en réponse à l’attaque du Hamas en 2023, a causé des destructions massives dans l’enclave palestinienne. Selon les Nations Unies, la population civile est confrontée à une crise humanitaire majeure, avec des pénuries de nourriture, un accès limité à l’aide humanitaire et des zones en état de famine déclaré.
Face à cette situation, un nombre croissant de pays historiquement alliés d’Israël réévaluent leur position sur la question palestinienne. En mai 2025, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège avaient déjà reconnu l’État de Palestine, en appelant à une relance de la solution à deux États.
Une position britannique en évolution
En juillet dernier, Keir Starmer avait conditionné une éventuelle reconnaissance à des progrès tangibles en matière de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. L’absence d’avancées semble avoir accéléré le calendrier britannique.
David Lammy a toutefois relativisé les effets immédiats de cette décision, soulignant que cette reconnaissance ne permettrait ni de résoudre la crise humanitaire actuelle, ni de garantir la libération des otages détenus par le Hamas. Il a néanmoins affirmé que le Royaume-Uni cherchait à « tenir bon pour une solution à deux États » dans un cadre multilatéral.
Le Portugal s’aligne sur la position britannique
À Lisbonne, des sources diplomatiques indiquent que le gouvernement portugais devrait également annoncer la reconnaissance de la Palestine dans la journée. Le Premier ministre António Costa n’a pas encore fait de déclaration publique, mais des préparatifs sont en cours en vue d’une communication conjointe avec d’autres pays européens.
Vers une dynamique à l’Assemblée générale ?
L’Assemblée générale des Nations Unies, qui s’ouvre cette semaine à New York, pourrait être le théâtre d’une série d’annonces similaires. Selon des diplomates européens, une dizaine de pays s’apprêteraient à reconnaître l’État de Palestine, espérant créer un élan diplomatique susceptible d’influencer le rapport de forces au Conseil de sécurité.
Israël, de son côté, continue de s’opposer fermement à toute reconnaissance unilatérale de la Palestine, considérant qu’elle doit résulter d’un accord bilatéral. Le gouvernement israélien n’a pas encore réagi officiellement aux informations concernant le Royaume-Uni et le Portugal.
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