Recouvrement et Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués : Les acteurs de la chaîne pénale en conclave
Ce mardi 10 décembre 2024, Dr. Boubacar S. Diarrah, Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier de sensibilisation sur les mécanismes de recouvrement des avoirs criminels.
Organisée par l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs Saisis ou Confisqués (ARGASC), cette rencontre de deux jours réunit divers acteurs clés : magistrats, chefs de juridictions, procureurs, responsables de services centraux du ministère et d’autres invités. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la Semaine Nationale de Lutte contre la Corruption 2024 et de la mise en œuvre de la phase 2 du projet d’Appui à la Lutte Contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (LUCCEI).
L’ objectifs de l’atelier vise principalement à :Informer les acteurs de la chaîne pénale sur l’opérationnalisation de l’ARGASC.
Mobiliser ces mêmes acteurs pour une gestion efficace des avoirs criminels saisis ou confisqués.
Pendant deux jours, les participants examineront plusieurs thématiques, notamment :
La présentation de l’ARGASC : ses missions, ses prérogatives et ses domaines d’intervention.
Les mécanismes de recouvrement des avoirs criminels.
La coopération judiciaire internationale dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Déclarations des intervenants
Dans son discours d’ouverture, Dr. Boubacar S. Diarrah a souligné que cet atelier marque une avancée significative dans la lutte contre la corruption, une priorité nationale. « Les méthodes d’investigation classiques montrent des signes d’essoufflement. Il est impératif de mobiliser toutes les initiatives et les acteurs de la chaîne pénale pour combattre la délinquance économique et financière », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur l’importance de la coopération judiciaire internationale pour coordonner efficacement les efforts contre la criminalité organisée.
M. Roland Seri, Représentant Résident Adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Mali, a quant à lui rappelé que la corruption constitue un obstacle majeur au développement. « Ce fléau prive des millions de jeunes de l’accès à l’emploi », a-t-il déploré. Il a réaffirmé l’engagement du PNUD à accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, soulignant que cet atelier contribuera à renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale.
De son côté, M. Oumar Traoré, Directeur de l’ARGASC et magistrat, a présenté la création de l’agence comme une réforme majeure, initiée par le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Il a insisté sur l’importance de rendre cette structure pleinement opérationnelle pour qu’elle puisse jouer son rôle dans la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. « Cet atelier offre une opportunité d’échange entre les acteurs impliqués », a-t-il ajouté.
En conclusion, les travaux de cet atelier, qui prendront fin le mercredi 11 décembre, illustrent l’engagement des autorités maliennes à combattre la corruption et à promouvoir une gouvernance plus transparente et efficace.
Mohamed Kanouté
Source : Mali24