Référendum au Mali : la Nouvelle date fait débat
La transition malienne n’entend visiblement pas renoncer à son projet de révision constitutionnelle. Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le Ministre d’Etat, Ministre de l’administration territoriale et des collectivités, porte-parole du gouvernement a annoncé la convocation du collège électoral pour la tenue du referendum constitutionnel le 18 juin, à l’effet d’adopter la nouvelle constitution du Mali.
Si la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dit apprendre cette nouvelle avec satisfaction, elle fait tout de même l’objet des beaucoup de doute au regard de la date qui semble trop juste mais aussi des nombreux défis qui restent à relever.
Aujourd’hui, force est de constater que le chantier est vaste. Au sujet du démembrement de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections qui n’est toujours effectif, s’ajoute l’opérationnalisation de nouvelles régions, cercles et communes. Et comme si cela ne suffisent pas, l’opération d’enrôlement et l’obtention des cartes biométriques sécurisées qui devront servir de document de vote, constitue une autre équation à équilibrer, quand on sait que la majeure partie des maliens n’arrive pas à entrer en possession du précieux sésame.
Face à ces défis auxquels s’ajoutent la situation sécuritaire, bon nombre de maliens sont sur leur faim quant à la nouvelle date du referendum constitutionnel. Comment les autorités de la transition pourront-elles relever tous ces défis pour tenir le vote référendaire le 18 juin ? Cette date n’est-elle pas trop juste quand on sait que beaucoup reste à faire ? Avec quel document voteront les maliens si le processus d’enrôlement pour les cartes biométriques sécurisées continuait nonchalamment ? Autant de questions qui se posent.
En attendant, il faut reconnaitre que les maliens ne sont pas sur la même longueur quant à la révision constitutionnelle. En en plus de constater des insuffisances dans le document final, des hommes politiques pensent également que le président de la transition n’est pas habilité à changer la Constitution. Aux opposants politiques s’ajoute la ligue des Imams et Erudits du Mali (IMAMA) qui appelle à voter contre le referendum constitutionnel à cause du maintien de la Laïcité dans la nouvelle constitution.
Massassi
mali24