Suspension de l’aide publiques françaises au développement au Mali : Quel sort pour les agents et les bénéficiaires des ONG!
Rien ne va plus entre la France et le Mali depuis le retrait de la force Barkhane en passant par l’expulsion de l’Ambassadeur de France jusqu’à la suspension de l’aide publique au développement au Mali. Cette crise entre ces deux pays s’exprime aussi par l’escalade verbale qui crispe davantage les relations historiques depuis plus de 60 ans.
Après l’annonce de la suspension de l’aide publique au développement au Mali, le gouvernement n’a pas tardé de répliquer en qualifiant de cette suspension , un non évènement. Pour enfoncer le clou, le gouvernement dans un communiqué lu par Abdoulaye Maiga premier ministre par intérim au journal de 20h sur la chaine étatique a décidé d’interdire toutes les activités des ONG et même humanitaire au Mali.
En réalité la France n’a pas digéré la présence des russes au Mali dans le cadre d’une coopération militaire pour lutter contre le terrorisme. L’attitude des autorités transitoires maliennes alliées aux Russes que la France qualifie mercenaires (Wagner), est considéré comme un affront à leur égard. Cette décision de la France a été mal accueillie par le collectif de 35 organisations française actives au Mali et dans le monde et qui ont dénoncé cette décision et réclamé à E. Macron de revoir sa position. Ce collectif renchéri que l’arrêt de l’APAD française remet en cause près de 70 projets de développement en cours ou prévus dans le pays ces prochaines années.
Par ailleurs le gouvernement malien invite le peuple malien à rester serein, et à soutenir les autorités de la transition dans leur noble mission de refondation de l’état. Toute chose qui n’est pas rassurante car l’arrêt des activités de ces 70 ONG conduit du coup des milliers des employés directs et direct au chômage. « Ventre assoiffé n’a pas point d’oreille » un adage populaire. L’amertume, l’angoisse sont visibles sur ces agents qui ne savent plus où donner la tête. Les maliens dans leur écrasante majorité s’interrogent sur le sort des agents travaillant dans ces ONG mais aussi les bénéficiaires de ces différents projets sachant bien que certaines communes rurales doivent leur survie sanitaires grâce aux interventions de ces agents humanitaires.
Ousmane Fofana
mali24