TIC : « Les attaques terroristes se préparent souvent dans le cyberespace avant d’être menées physiquement », avise le directeur général de l’ANSSI
S’il est vrai que les technologies de l’information et de la communication constituent un pilier pour le développement, il n’en demeure pas moins vrai qu’elles exposent les individus et les organisations à des désagréments de toutes les envergures. C’est fort de cette réalité que les des deux structures majeures de lutte contre le phénomène de cyber-criminalité, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et la Brigade centrale de lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC), ont décidé de resserrer les rangs par la formalisation d’un partenariat dont la signature a eu lieu ce mercredi 7 décembre 2022 à Ouagadougou.
L’ANSSI et la BCLCC décident donc de renforcer les relations entre elles ; se consulter mutuellement et envisager des projets d’intérêt commun. « Les deux structures s’engagent à s’informer mutuellement dans le cadre de l’exercice de leurs missions sur les dossiers touchant au cyberespace et à travailler sur les points d’intérêt commun. Il s’agit de plaidoyer pour des formations communes au profit des agents des deux structures, le partage d’expériences, l’organisation de campagnes de sensibilisation à l’endroit des acteurs de l’administration publique et privée, la promotion mutuelle de leur visibilité par des actions de communication, la réalisation de missions conjointes à l’étranger », décline la convention.
Ce partenariat pose également et formellement les bases d’une synergie d’action dans la gestion des plaintes et réquisitions, notamment celles relatives au piratage des systèmes d’information, à l’usurpation des noms et titres pouvant constituer un danger pour les utilisateurs dans le cyberespace.
Pour les cas de violations qui leur sont soumises, chaque partie pourrait référer la victime à l’autre ou demander son appui technique, dispose la convention, qui a une durée de cinq ans, à compter de sa signature.
L’ANSSI et la BCLCC s’engagent en outre à développer des initiatives communes allant dans le sens du renforcement de la protection des droits et la sécurité des citoyens burkinabè à l’ère du numérique.
« Si les technologies de l’information et de la communication sont un atout pour le développement économique et social, il y a néanmoins la face cachée de cet essor technologique par lequel, les cybercriminels profitent pour mener des attaques à parfois donner du fil à retordre. Si fait que les actions de renforcement de la cyber-sécurité revêtent un pan très important. C’est ce qui justifie l’engagement des autorités par la mise en place des cadres institutionnels pour garantir un cyberespace sécurisé, sain, technologiquement paisible et favorable aux investissements dans le domaine de l’industrie de l’économie numérique », étend le directeur général de l’ANSSI, Pousga Martin Tiendrébéogo.
Dans le contexte actuel, poursuit-il, marqué par les défis sécuritaires, où le numérique est utilisé comme support de diffusion de fausses informations, à des fins de propagande de tout genre, voire de commission d’infractions, la collaboration de l’ANSSI et la BCLCC s’avère nécessaire pour garantir un environnement numérique de confiance aux usagers et aux investisseurs dans le domaine.
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Source: lefaso.net