Trois célébrités incarcérées : le procureur du pôle cybercriminalité frappe fort
Dans la foulée de la mise sous mandat de dépôt des trois artistes Maliennes font Babani Koné, Biguini Bahgaga et Mariam Bah, les commentaires vont bon train. Pendant que certains demandent la clémence de la justice, d’autres soutiennent la décision du procureur du pôle cybercriminalité, M. Adama Coulibaly.
Parmi les soutiens, Mme Binta Jean Bittar qui dans une lettre ouverte réitère soutien au procureur Adama Coulibaly. << vous adressons notre soutien indéfectible dans votre lutte courageuse contre la dépravation des mœurs et les dérives inacceptables qui gangrènent aujourd’hui notre société>>, a-t-elle déclaré.
Depuis trop longtemps, poursuit-elle, << nous subissons en silence les insultes, les menaces, les humiliations publiques que déversent certains fans de célébrités sur les réseaux sociaux, au nom d’un soutien aveugle et malsain>>.
Ces agressions verbales, dirigées selon elle contre les parents d’autrui, contre des anonymes et contre les fondements mêmes de notre société, sont une honte nationale. << Elles ne relèvent ni de la liberté d’expression ni de l’art, elles relèvent du mépris, de la violence morale et de la décadence >>, regrette Me Binta Jean Bittar.
Pour elle, le procureur a posé un acte fort et lourd de sens. Acte qu’elle salue avec respect, car il marque le début d’un réveil moral que nous appelions de nos vœux. << Notre démarche n’est pas partisane. Elle n’est ni vengeance, ni haine. Elle est un appel à la justice, la vraie, celle qui ne fait acception de personne. Car que l’on soit riche ou pauvre, célèbre ou inconnu, la justice est la même pour tous >>, précise-t-elle.
Elle se dit onsciente que derrière chaque personne arrêtée, il y a des enfants, des familles, des cœurs qui saignent. Mais que dire alors des victimes ? De ces femmes humiliées ? De ces familles salies publiquement ? De cette société déchirée par le règne de l’insulte et de la vulgarité ? S’interroge-t-elle.
<< Nous n’irons pas supplier la justice de relâcher qui que ce soit, même si ce sont des femmes, même si elles sont mères. Car la maternité, aussi sacrée soit-elle, ne saurait justifier l’impunité. Ce serait trahir notre combat. Notre combat pour la restauration des valeurs, pour le respect, pour la vérité>>, a-t-elle déclaré, avant de renchérir que emander la clémence avant même le jugement, n’est-ce pas déjà encourager l’injustice ? N’a-t-on pas clamé haut et fort que nul n’est au-dessus de la loi ? Dans sa lettre, elle demande au Procureur, restez ferme, de faire son travail et a le soutien du Mali profond.
Massassi
Mali24
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