Une femme condamnée à 27 ans de prison pour le meurtre de son mari
Dans un verdict qui a secoué l’opinion publique, la Haute Cour du Zimbabwe a condamné Bridget Makaza à 27 années d’emprisonnement pour le meurtre prémédité de son mari, l’homme d’affaires respecté MaCloud Zvavovaviri Mapanga, fondateur de la société de transport Kurai Coaches.
Le procès a révélé les sombres détails d’un crime que la justice a catégoriquement refusé de considérer comme un acte passionnel. Au contraire, la juge Emilia Muchawa, en prononçant son jugement, a décrit les faits comme une « exécution froide et délibérée » perpétrée au domicile du couple en mai 2018.
Les preuves présentées devant le tribunal ont peint le portrait d’un meurtre soigneusement planifié. La juge Muchawa a souligné que les conclusions de la cour « ne laissaient aucun doute quant à la planification de la mort de son mari par Bridget Makaza ».
Le plan sinistre aurait impliqué un voyage à l’étranger spécifiquement dans le but de se procurer l’arme du crime.
« Pour mettre ce plan en œuvre, elle s’est rendue en Afrique du Sud, peu après son retour du Royaume-Uni, afin de se procurer l’arme du crime », a déclaré la magistrate.
Le tribunal a appris que l’accusée avait utilisé la route terrestre au retour pour introduire clandestinement au Zimbabwe un revolver Amadeo Rossi de calibre 38, dont les numéros de série avaient été effacés.
Le drame s’est déroulé aux petites heures du 14 mai 2018. MaCloud Mapanga, rentré tard du travail, était endormi et vulnérable lorsque son épouse a mis son plan à exécution. Selon les faits établis par la justice, Bridget Makaza lui a tiré dessus à trois reprises : une balle a atteint l’épaule droite, une autre s’est logée au-dessus de l’épaule gauche, et la troisième a frappé le cou avant de pénétrer à nouveau dans l’épaule droite.
Après avoir commis l’irréparable, l’accusée a, selon la juge, orchestré une mise en scène pour brouiller les pistes et faire passer le meurtre pour un braquage.
« Pour dissimuler son crime, elle a simulé une entrée illégale et un vol. Elle a crié : ‘Au voleur, au voleur’ (mbavha, mbavha) », a rapporté la juge Muchawa.
Plutôt que de porter secours à son mari grièvement blessé ou d’appeler les services d’urgence, Bridget Makaza a choisi de fuir, profitant de la confusion qu’elle avait elle-même créée. Face à l’accumulation des preuves et la démonstration d’une préméditation flagrante, la défense n’a pu convaincre la cour. La sentence de 27 ans de prison reflète la gravité du crime, que la justice zimbabwéenne a voulu sanctionner avec la plus grande fermeté.
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