Vacances scolaires : une période de formation pour les jeunes filles scolarisées
Certains élèves profitent des vacances scolaires pour un long séjour dans les régions ou la capitale tandis que d’autres en profitent pour se former en coiffure, maquillage, couture, savonnerie, henné, etc. A quelques semaines de la rentrée scolaire, trois jeunes filles inscrites à l’atelier Al Firdaous partagent avec joie, leur choix de se former pendant cette période.
Prenant conscience de l’importance de l’autonomisation financière, de nombreuses jeunes filles, en plus des études, cherchent à apprendre un métier.
Alido Dougnon, élève en série TLL à Bandiagara, est venue à Bamako chez sa grande sœur pour apprendre spécialement le henné traditionnel « indou diabi et faranfing diabi ». « Apprendre les deux est bénéfique pour moi puisque je me débrouillais déjà à la maison. Ma formation m’aidera à être plus performante», témoigne-t-elle.
Elle ambitionne de continuer même après son mariage, d’ouvrir un salon de henné à Bandiagara pour être indépendante financièrement et aider ses parents. Après cela, elle souhaite aussi apprendre d’autres métiers tels que le perlage. Elle lance : « Je conseille aux jeunes filles de mon âge d’apprendre des métiers lors des vacances scolaires. Ça leur permettra de gagner un peu d’argent pendant les vacances scolaires. Je remercie ma mère et ma grand-mère qui m’ont suggéré ce centre afin que je puisse à m’épanouir plus tard. »
Adiaratou Ballo est élève à l’école DS Dabo de Daoudabougou en classe de 9ème année. Après avoir obtenu son DEF, elle a commencé sa formation il y a à peine deux mois. « J’ai constaté que la pratique du henné traditionnel est très importante surtout lors des mariages, baptêmes et autres fêtes, c’est la raison pour laquelle je me suis intéressée à la formation. Je souhaite aussi apprendre à faire du maquillage, ça sera un plus pour moi.» Malgré son jeune âge, elle est déjà consciente de l’importance de l’autonomisation financière chez une femme.
«Le travail me permet d’être autonome, de ne pas chaque fois tendre la main pour demander de l’argent et satisfaire mes propres besoins. Je ne veux pas envier d’autres personnes. Je voudrais gagner de l’argent pour aider mon père, car c’est sur lui que repose les charges de la famille. Mon principal objectif, c’est de travailler et être autonome même après mon mariage. Je dirais aux jeunes filles de mon âge qu’au lieu de gaspiller leur temps sur tik tok, et les réseaux sociaux, de venir au centre pour se former», ajoute-t-elle.
Quant à Elene Mallé, élève au centre professionnel ETPK de Kalaban Coura, elle est intéressée par l’apprentissage de la coupe couture. Depuis le 07 Juillet, elle se forme. « Je n’avais pas encore eu l’occasion de toucher une machine à coudre, c’est ma toute première fois. J’aime coudre, car travailler permet de ne pas quémander. Je souhaite à l’avenir ouvrir mon propre atelier de couture. Seul le travail paie, après cette formation, même si je me marie, toutes mes dépenses ne seront pas liées à mon mari uniquement. Il n’y a pas de sot métier ni de métier honteux, je dirais aux jeunes de mon âge d’apprendre à exercer d’autres métiers en dehors de l’école. »
Elles remercient toutes la promotrice pour l’initiative de créer un centre pour les jeunes filles et femmes qui souhaitent apprendre un métier.
Kada Tandina
Mali24.info
En savoir plus sur Mali 24
Subscribe to get the latest posts sent to your email.