SOCIETE
L’assassinat de Boubou Tigal Cissé, président du Garbal de Niamana, survenu mardi dernier à Yirimadio, dans le secteur de Waraka Sirafara, a provoqué une onde de choc à Bamako. Froidement abattu par deux individus armés circulant à moto, cet acte criminel a rapidement entraîné une vague d’accusations, notamment à l’encontre de Sékou Bolly, chef d’une milice d’autodéfense et chargé de mission au ministère de la Réconciliation nationale. Face à ces allégations, ce dernier a décidé de sortir du silence et de livrer sa version des faits à la télévision. Des accusations directes contre Sékou Bolly Dès l’annonce du drame, un fils de la victime, s’exprimant à visage découvert, a publiquement mis en cause Sékou Bolly, affirmant que son père et ce dernier avaient des antécédents conflictuels. Pour lui, cette inimitié passée ferait du chef de la milice un suspect potentiel. Selon les premiers témoignages, deux hommes armés circulant à moto ont ouvert le feu sur Boubou Tigal Cissé, alors qu’il rentrait du marché à bord de son véhicule. Un mode opératoire qui a accentué les spéculations sur un règlement de comptes. Sékou Bolly rejette en bloc les accusations Invité sur le plateau de l’émission Foroba Baro de Renouveau Télévision, Sékou Bolly a fermement nié toute implication dans l’assassinat, dénonçant une tentative de manipulation visant à ternir son image.  « Rien ne me liait à Boubou Tigal. Il travaillait dans l’élevage, alors que moi, je suis dans un tout autre domaine. Ceux qui m’accusent cherchent juste à me salir. S’ils ont des preuves, qu’ils saisissent la justice ! », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur l’absence d’antécédents avec la victime, rejetant tout mobile plausible pouvant justifier son implication. Des révélations troublantes sur la victime Dans un retournement inattendu, Sékou Bolly a lancé de graves accusations contre Boubou Tigal Cissé, affirmant que ce dernier était impliqué dans des activités suspectes. Selon lui, lors d’une rencontre pour la paix organisée à Macina par Koman Tanapo, sous l’égide du ministère de la Réconciliation, Boubou Tigal se serait présenté comme un représentant des djihadistes en présence de plusieurs figures de la société civile et des Dozos. Plus encore, il l’accuse d’avoir participé à une attaque meurtrière en 2024 contre une localité proche de Markala, où des troupeaux ont été volés et des victimes déplorées.  Selon lui, des enquêtes menées par le commissariat de N’Tabakoro ont permis de retrouver des bœufs volés au Garbal de Niamana entre les mains de Boubou Tigal Cissé. Un dossier explosif sous haute tension L’affaire prend une tournure délicate, avec des accusations mutuelles qui ne cessent d’alimenter la polémique. La famille du défunt réclame justice, tandis que Sékou Bolly continue de clamer son innocence. Dans ce contexte tendu, il appartient désormais aux autorités judiciaires de faire toute la lumière sur ce dossier afin d’éviter une escalade des tensions.  Massassi Source : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
La tension monte à la Direction générale de l’Office national des postes du Mali. Ce mardi 25 mars 2025, les travailleurs ont initié un sit-in pour protester contre le non-paiement de leurs salaires depuis deux mois. Un mouvement d’indignation qui révèle selon les informations une crise profonde. « Cela fait 4 ans que nos droits à l’INPS sont suspendus. Aujourd’hui, 2 mois sans salaire, c’est intenable ! », s’insurge Zantigui Doumbia, Secrétaire général du comité syndical de la Poste. Pour beaucoup d’employés, la situation est devenue invivable. « On a peur aujourd’hui de rentrer chez nous. Nous ne parvenons plus à subvenir aux besoins de nos familles », témoigne un employé, visiblement éprouvé par l’incertitude. Au-delà des salaires impayés, la crise de la Poste du Mali est structurelle. Depuis quatre ans, les cotisations à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), à l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) et aux impôts ne sont plus versées. Une situation qui met les travailleurs dans une détresse à la fois financière et sociale, rendant leurs conditions de travail de plus en plus précaires. Faute d’outils de travail adaptés et de perspectives d’amélioration, les employés de la Poste estiment être des laissés-pour-compte du système. « Nous ne demandons pas l’impossible, mais juste nos droits fondamentaux », martèlent-ils. Face à l’impasse, les travailleurs en appellent directement au président de la transition, Assimi Goïta. Ils demandent une intervention urgente pour débloquer leur situation et assurer un minimum de stabilité à l’institution. Massassi Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
À partir de minuit, les prix de l’essence et du gasoil connaîtront une nouvelle diminution au Mali. Après une première réduction de 50 francs CFA en octobre dernier, le gouvernement annonce cette fois une baisse supplémentaire de 25 francs CFA. Cette mesure s’inscrit dans une dynamique de régulation des prix des hydrocarbures visant à atténuer le coût de la vie pour les consommateurs et à soutenir le pouvoir d’achat des ménages. lisez le communiqué Dily Kane   Boîte de commentaires Facebook [...]
Moment de dépenses exceptionnelles, le mois de Ramadan inspire de nombreuses femmes à mener des activités génératrices de revenus, dont la vente de la nourriture et de la glace. Mme Aïchata Sissoko est vendeuse de jus et de glaces. Elle se ‘’débrouille’’ malgré la situation de crise pour subvenir aux besoins de ses enfants. « Je m’en sors un peu même. Il n’y a pas beaucoup de bénéfices. Dieu merci, j’arrive à subvenir aux besoins de mes enfants», souligne-t-elle.  Vendeuse de galettes, Mah Diallo reconnaît que la cherté de la vie  pèse lourdement sur ses bénéfices. « Il n’y a pas beaucoup de bénéfices car tout est devenu cher sur le marché, le riz comme l’huile», nous confie-t-elle. Mah Diallo utilise les bénéfices générés pour augmenter son fonds de commerce. De sa vente de brochettes et frites, Mme Aminata Ballo ne gagne pas grand-chose. Tout est cher, dénonce-t-elle. Même son de cloche chez Awa Camara, vendeuse de fruits, qui renchérit que tout est devenu cher, surtout la pastèque qui est fortement demandée actuellement. «On se débrouille sinon on n’en presque rien…». Pour Mme Djénéba Diarra, vendeuse de soupe, le prix de la viande est tres élevé au marché. «C’est pourquoi je ne gagne presque pas de bénéfices sur lesquels je compte pourtant pour payer les habits de la fête des enfants». Fatoumata Djourté, stagiaire le challenger   Boîte de commentaires Facebook [...]
«Vous nous exhortez au travail bien fait» s’est adressé, au nom du personnel du département, le Secrétaire général, Dr Boubacar S Diarrah, au ministre Mamoudou Kassogué, en présence de plusieurs cadres et partenaires de la chaîne de la justice malienne. C’était le jeudi 20 mars 2025, dans la salle de conférence du ministère où se déroulait la désormais traditionnelle cérémonie de présentation du Rapport annuel des services centraux et des juridictions. Cette année, en plus des services centraux, les trois pôles (lutte contre la cybercriminalité, pôle économique et financier, pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière) ont également présenté leurs rapports. La cérémonie était présidée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué, en présence du Secrétaire général du département, Dr Boubacar S Diarrah, de plusieurs cadres et partenaires de la chaîne de la justice malienne. Transparence comme mode de gouvernance. C’est comme au ministère de la Justice avec la désormais traditionnelle présentation du Rapport annuel d’activités au ministère de la Justice. Une des innovations constatées dans ce département depuis 2022 ! Le Secrétaire général, Dr Boubacar Sidiki Diarrah, a présenté les grandes lignes de ce rapport, qui se résument autour des défis rencontrés et les succès marquants de l’année 2024. Ainsi après 2022, 2023, voilà le rapport 2024 ! «C’est loin d’être un simple exercice entrant dans les habitudes administratives, la production du rapport général d’activités est l’un des symboles forts de la dynamique innovante instaurée au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et motivée par la transparence, la responsabilité et la redevabilité», a –t-il déclaré. Ce document de 668 pages est «un devoir de reddition de compte, institue la culture de résultats, rejette l’immobilisme et l’administration de routine», a-t-il détaillé. Dr Boubacar S Diarrah, qui se satisfait des grandes innovations apportées, y voit un document de «référence», qui donne une vue «complète sur toutes les actions». Mieux, pour lui, «c’est un outil de prise de décision murie et,…au-delà de la simple information, le rapport vise à appuyer la qualité des décisions…, mettre en exergue, justifier ou atténuer les points faibles, rendre compte….de donner des explications sur les écarts entre prévisions et réalisations». Un rapport « exigé » de chaque service Ce rapport permet de mettre en lumière le travail, la méthode et la cohérence du ministère de la Justice et ses services. En effet, il est exigé de chaque service au premier trimestre de chaque année. A l’unisson, les services centraux ont répondu à l’exercice, la justice malienne évolue ainsi en harmonie. «À la suite de vos instructions, on note cette année les rapports des trois pôles judiciaires, pôleéconomique et financier, anti cybercriminalité, lutte contre le terrorisme », a décrit Boubacar S Diarrah, convaincu que la marche vers le renouveau de la justice est en marche. En un mot, «monsieur le ministre, vous nous exhortez au travail bien fait», s’est-il réjoui. La justice malienne en quelques chiffres Saluant les efforts inlassables, des résultats «exponentiels» ont été obtenus selon le chef de l’administration du département de la Justice. Dans les domaines institutionnels, argue-t-il, 7 structures ont été créées ou rendues opérationnelles, plus de 400 milliards recouvrés, régularisés, payés en caution ou dommages et intérêts, la formation de 316 auditeurs recrutés, un chiffre supérieur à la moitié du nombre total de magistrats, 240 greffiers en chef et 125 fonctionnaires de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée recrutés. Sur le plan normatif, 10 projets de lois au moins, initiés ou portés ou en cours d’adoption, dont la Loi portant Statut de la Magistrature notamment, le nouveau Code pénal avec ses 702 articles contre 328 dans l’ancien, le nouveau Code de procédure pénale comprenant 1373 articles 634 anciennement. Ces actions concourent à honorer «un serment » : celui de rebâtir la Maison de la Justice malienne, «compartiment par compartiment», a souligné le Secrétaire général. Maintenir le cap Et, le premier architecte de ce chantier, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, est convaincu que le chantier se développe suivant un plan bien détaillé, avec des visions biens précises. « Au ministère de la Justice, les méthodes et pratiques innovantes ne sont ni circonstancielles, ni exhibitionnistes, mais procèdent d’une logique de pérennisation et de constance axée sur la recherche du résultat…. le changement est en cours, mais il faut maintenir le cap ». C’est pourquoi, après avoir apprécié les efforts déployés et la qualité des rapports des services et juridictions, il a invité l’ensemble de ses services à davantage de «courage». Pour encore plus de résultats satisfaisants ! Par Ousmane Tangara   Boîte de commentaires Facebook [...]
’J’accepte humblement le redoutable honneur que vous me rendez en donnant mon nom au Centre de Calculs et de Prévisions et à la Centrale solaire. Je ne saurais contester le libre choix porté en connaissance de cause par les cadres et les agents de Mali-météo, auxquels j’exprime ma profonde gratitude pour cette marque de reconnaissance, de respect et de considération’’. Mme Dembélé Madina Sissoko, ministre des Transports et des Infrastructures était manifestement émue aux côtés de sa collègue en charge de la Santé, Colonel Assa Badiallo Touré,  de la Directrice de Mali-météo,  Mme Tandia Fanta Traoré, du Coordinateur de HYDROMET-Mali, Médecin-Colonel-Major Cheick Fanta Mady Koné ainsi que des partenaires. Cette inauguration se passait aussi à l’occasion de la 75è commémoration de la Journée Météorologique Mondiale. La Directrice de Mali-météo, Mme Tandia Fanta Traoré, a déclaré que l’engagement inébranlable, la vision et les valeurs qu’incarne le ministre Dembélé Madina Sissoko vont désormais façonner l’administration du MTI et singulièrement celle du domaine crucial de la gestion des risques climatiques dans notre pays. C’est donc avec une immense gratitude que la direction et le personnel ont choisi de donner son nom à ces deux infrastructures, symboles de son penchant pour la patrie et aussi pour servir de sources d’inspiration pour les générations actuelles et futures afin qu’elles fassent mieux qu’elle. Elle a remercié des partenaires tel que la Banque Mondiale, le Fonds Vert pour le Climat, pour leurs appuis multiformes à notre pays, au Secrétaire Général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile pour l’engagement décisif de son département dans la mise en œuvre efficiente du Projet HYDROMET Mali, au Coordonnateur du Projet HYDROMET, son équipe, le Point focal de Mali-Météo ainsi que tous les autres partenaires pour la rigueur et l’expertise avec lesquelles ils ont contribué à la réussite des deux projets décisifs pour le service météorologique. Selon le Médecin-Colonel-Major, Cheick Fanta Mady Koné, Coordinateur de HYDROMET-Mali, l’installation d’une Centrale solaire pour l’alimentation énergétique de l’Agence de la Météorologie demeure une innovation majeure qui témoigne de notre volonté de promouvoir des solutions durables et respectueuses de l’environnement. ‘’En optant pour l’énergie solaire, nous réduisons non seulement les charges financières de l’Agence, mais nous assurons également une autonomie énergétique qui garantit un fonctionnement continu et optimal des équipements météorologiques’’. A l’en croire, ces réalisations ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le résultat d’un partenariat fructueux entre le gouvernement du Mali, le Groupe de la Banque Mondiale et toutes les parties prenantes engagées dans la lutte contre les effets des changements climatiques. Pour le ministre Dembélé Madina Sissoko, l’inauguration de ce Centre Moderne de Calculs et de Prévisions Météorologiques et de la Centrale solaire, marque un tournant décisif dans l’évolution de l’agence. ‘’Cette cérémonie d’inauguration organisée dans le cadre de la commémoration de la Journée Météorologique Mondiale 2025 est d’une importance particulière pour la Météorologie au Mali. Elle permet de réaffirmer l’engagement des hautes autorités du pays en faveur du renforcement des capacités de notre service météorologique. Face aux défis croissants liés aux changements climatiques et aux phénomènes météorologiques extrêmes, notre pays a pris la décision souveraine d’investir dans ses infrastructures et services météorologiques. A cet effet, nous avons mobilisé un montant de 504 652 606 FCFA dans le cadre du Projet de renforcement de la résilience climatique au Mali (HYDROMET-Mali) pour la construction du Centre moderne de Calculs et de Prévisions Météorologiques. Le bâtiment érigé en R+1, sur une surface de 1001,700 m2 comprend au rez-de-chaussée, un hall d’entrée ; un Centre de prévision ; une salle d’archives ; une bibliothèque ; une salle de repos ; un bureau équipé ; un bloc de toilettes. A l’étage, un Centre de calcul ; un studio d’enregistrement du bulletin météorologique ; une salle de maquillage ; un bureau équipé ; une salle d’archives ; une salle de réunion ; une salle serveurs ; un bloc de toilettes. Le centre s’inscrit dans la commodité, la modernité et l’excellence. A ce titre, il permettra aux experts d’affiner les prévisions et d’améliorer la qualité des produits et services mis à la disposition des usagers de tous les secteurs climato-sensibles. Le projet HYDROMET-Mali a également investi 405 865 000 FCFA pour la mise en place d’une centrale solaire de 220 kW crêtes. Cette infrastructure comprend 480 panneaux solaires, d’une puissance unitaire de 460 watts ; 80 batteries lithium, de capacité unitaire de 5,12 kWh et une capacité de stockage de 409 kWh ; 5 onduleurs hybrides de 50 kW chacun ; un système de monitoring ‘Deye Cloud’, permettant de suivre à distance le fonctionnement de la centrale solaire. Ces projets structurants, qui ont été exécutés dans le délai, illustrent notre volonté de consolider le service météorologique national pour l’adaptation aux conditions climatiques, l’atténuation du climat et le renforcement de la résilience des groupes vulnérables, de la sécurité et de la stabilité économique dans tout le pays’’. Par Drissa Togola Le challenger Boîte de commentaires Facebook [...]
L’accès à la justice pour les survivantes de violences conjugales au Mali était au cœur d’une table ronde organisée par JDH/JHR en partenariat avec la Fédération des Collectifs d’Organisations Féminines du Mali (FENACOF). C’était ce jeudi à la Maison de la Presse, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, sous la présidence de la représentante du département en charge de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Cette rencontre a réuni des acteurs de la société civile, des collectivités, des structures étatiques, des médias ainsi que des leaders coutumiers et religieux. L’objectif était d’engager un dialogue constructif pour renforcer la protection et l’accompagnement des survivantes de violences conjugales, un fléau qui persiste malgré les nombreuses dispositions prises. Selon Mme Fatoumata Siré Diakité, représentante du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, près de 16 000 cas de violences basées sur le genre ont été documentés en 2023, dont une écrasante majorité concerne des femmes et des filles. « Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème et de l’urgence d’une réponse collective et efficace », a-t-elle souligné. Elle a insisté sur la nécessité d’identifier et de lever les obstacles qui entravent la dénonciation des violences et l’accès aux services de soutien juridique et psychologique. « Nous devons œuvrer ensemble pour créer un environnement où les femmes se sentent en sécurité et soutenues dans leur quête de justice », a-t-elle expliqué. Le coordinateur de JDH/JHR au Mali, M. Moro Siaka Diallo, a pour sa part expliqué les causes profondes de la persistance des violences conjugales. Selon lui, la crise sanitaire liée à la Covid-19, combinée aux défis sécuritaires et socio-économiques, a aggravé la vulnérabilité des femmes et de leurs enfants, rendant la lutte encore plus complexe. « De nombreuses femmes aspirent à échapper aux violences, mais elles se heurtent à de multiples barrières allant des pressions familiales et communautaires, à la dépendance économique et au manque de ressources juridiques », a-t-il précisé. Toutefois, M. Diallo s’est félicité du renforcement du cadre législatif et juridique au Mali en 2024, qui marque une avancée dans la lutte contre les violences basées sur le genre. « Ce progrès, bien que perfectible, constitue une avancée pour assurer un meilleur accès à la justice aux survivantes », a-t-il conclu, appelant tous les défenseurs des droits humains à s’approprier ces nouveaux outils juridiques. Des panels ont eu lieu au cours de l’évènement sur les thématiques comme « État des lieux sur les violences conjugales et la protection des survivantes au Mali », l’accès à la protection juridique des survivantes des violences conjugales difficultés, insuffisances des réponses adaptées » ; et le traumatisme en contexte de violences basées sur le genre ». Des échanges fructueux autour de ces thématiques ont permis de formuler d’importantes recommandations sur l’accès à la justice pour les survivantes des violences conjugales au Mali. Coulibaly A Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Quelques jours après l’assassinat brutal de Boubou Tigal Cissé, chef du Garbal de Niamana, par des hommes armés non identifiés, les Forces de Sécurité ont mené une descente musclée dans la nuit du 21 au 22 mars 2025 à Niamana Garbal et ses environs. Cette opération de grande envergure, inscrite dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens, intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des enlèvements et des assassinats ciblés, semant panique et incompréhension au sein de la population. Son objectif principal était de lutter contre la délinquance et la criminalité sous toutes leurs formes dans cette zone sensible. Placée sous la supervision du contrôleur principal de police Daouda Diarra, assurant l’intérim du directeur régional de la Police du district de Bamako, cette opération a permis l’interpellation de 90 individus, dont 79 hommes et 11 femmes. Les forces de l’ordre ont également saisi 11 engins à deux roues, deux machettes, deux couteaux, un marteau et une portion de tramadol. Les Forces de Sécurité ont procédé à des patrouilles intensives, notamment au marché à bétail de Niamana et aux alentours du poste de police local, dans le but de lutter contre la grande délinquance et de restaurer un climat de paix et de sécurité. Selon la hiérarchie policière, cette intervention s’inscrit dans une série d’opérations de sécurisation mises en place par les autorités afin de combattre efficacement la criminalité sous toutes ses formes. À cette occasion, le contrôleur principal de police Daouda Diarra a réitéré l’engagement des forces de l’ordre à garantir la quiétude des populations et à poursuivre ces descentes ciblées dans les zones sensibles. Mohamed Kanouté Source : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Une cérémonie d’hommage aux militaires tombés au front s’est tenue ce 20 mars 2025 au Groupement Spécial de Sécurité Présidentielle (GSSP). Marqué par une forte présence des autorités civiles et militaires, l’événement a également été l’occasion de récompenser plusieurs soldats pour leur engagement et leur bravoure. La cérémonie a débuté par l’exécution de l’hymne national, suivie d’un dépôt de gerbe en mémoire des soldats disparus. Le ministre, secrétaire général à la présidence, a ensuite salué les personnalités présentes, parmi lesquelles le Grand Chancelier des Ordres Nationaux, le Chef d’état-major et le Commandant du GSSP. Dans son allocution, ce dernier a rappelé la devise des gardes : « Le garde meurt mais ne se rend jamais. » Il a ensuite procédé à la remise des distinctions, honorant cinq adjoints-chefs de la Médaille du Mérite National, tandis que d’autres récipiendaires ont été décorés de la Médaille du Mérite Militaire, une distinction remise par le Conseiller spécial de la transition. Les familles des militaires disparus ont également reçu des attestations honorifiques, remises par le représentant du chef de l’État, en reconnaissance du sacrifice de leurs proches. Par ailleurs, les anciens du GSSP ont été décorés pour leurs services rendus à la nation. La cérémonie s’est achevée par un défilé militaire, suivi d’une démonstration d’arts martiaux des pratiquants d’armes Arscio et d’une prestation des fanfares nationales du Mali, rendant un ultime hommage aux héros tombés au champ d’honneur. Aminata Mariko Stagiaire – Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
À l’instar de la communauté internationale, le Mali célèbre ce samedi 22 mars 2025 la Journée mondiale de l’eau sous le thème : « Effet de la fonte des glaciers sur le cycle de l’eau au Mali et problématique de la pollution des cours d’eau ». En prélude à cette journée, le Ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, à travers la Direction nationale de l’hydraulique, a organisé une conférence de presse ce jeudi 20 mars 2025. Cette rencontre avec les médias visait à sensibiliser l’opinion publique sur les enjeux majeurs liés à l’eau, notamment l’accès à une eau potable et la nécessité d’actions urgentes face à la crise mondiale de l’eau. Un contexte mondial préoccupant L’édition 2025 se tient dans un contexte marqué par l’aggravation des effets du changement climatique, la croissance démographique et l’augmentation des conflits liés à l’eau. Dans son exposé introductif, M. Sékou Diarra, Directeur national de l’hydraulique, a rappelé que les glaciers représentent 70 % des réserves mondiales d’eau douce. Cependant, leur fonte, accélérée par le réchauffement climatique, constitue une menace silencieuse pour l’avenir de cette ressource vitale. « Ce phénomène représente un danger réel pour la préservation et la gestion durable de notre patrimoine hydrique », a-t-il alerté. Il a également dénoncé la pollution croissante des cours d’eau au Mali, soulignant que les fleuves et rivières sont devenus de véritables dépotoirs, mettant en péril la qualité et la disponibilité de l’eau potable. Des conséquences alarmantes pour le Mali Dr Karounga Keita, spécialiste de la fonte des glaciers, a mis en avant les conséquences directes du changement climatique sur le Mali. « La baisse des précipitations et la multiplication des phénomènes atmosphériques violents impactent directement des secteurs clés comme l’agriculture », a-t-il expliqué. Par ailleurs, il a tiré la sonnette d’alarme sur la pollution alarmante des cours d’eau, qui affecte aussi bien la santé humaine que celle des animaux. Le rejet massif de déchets plastiques, dont certains mettent des siècles à se dégrader, aggrave cette situation. Des solutions proposées pour une meilleure gestion de l’eau Pour M. Bourehima Tabalaba, représentant de la Coalition Nationale pour la Campagne Internationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (CN-CIEPA), il est impératif d’adopter un changement de comportement collectifafin de préserver cette ressource précieuse. Il a également suggéré plusieurs mesures pour faire face à cette crise hydrique : La relecture du Code de l’eau, en vigueur depuis 2002, pour l’adapter aux réalités actuelles ; La construction d’une station de traitement des eaux usées pour limiter la pollution des cours d’eau ; Un renforcement du cadre institutionnel pour une gestion plus efficace des ressources en eau. Face aux nombreux défis liés à l’eau, cette Journée mondiale est une occasion cruciale pour sensibiliser et mobiliserles acteurs publics et privés afin d’assurer une gestion durable et responsable des ressources hydriques au Mali. Mohamed KanoutéSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Fidèle à son engagement en faveur du développement social et de l’entraide, particulièrement en ce mois béni de Ramadan, le Mouvement Ensemble pour un Mali Uni et Apaisé (E.MA.NA) a procédé, ce jeudi 20 mars 2025, à une distribution de plus d’une centaine de kits alimentaires aux usagers. Placée sous la présidence de M. Makan Moussa Kanouté, président dudit mouvement, cette action solidaire s’est déroulée à Lafiabougou, en Commune IV du district de Bamako. Elle s’inscrit dans le cadre de la première édition de l’opération Ramadan Charity, une initiative visant à permettre aux musulmans en déplacement de rompre leur jeûne dans la sérénité. Selon M. Makan Moussa Kanouté, l’objectif est d’aider ceux qui, après une longue journée de jeûne, se retrouvent coincés dans la circulation, loin de chez eux et de leur famille. « Le principe est simple : offrir quelques dattes, des sucreries, une bouteille d’eau, du kinkeliba, des beignets et une boisson sucrée afin de permettre aux fidèles musulmans de rompre leur jeûne en toute tranquillité. Après avoir passé toute la journée sans manger ni boire, se retrouver bloqué dans les embouteillages à l’heure de la rupture est difficile. Ce petit geste du mouvement vise à les soulager avant qu’ils ne rentrent chez eux. » Il a également souligné que cette initiative s’inscrit dans une dynamique de solidarité et qu’elle est en parfaite adéquation avec les idéaux de la transition, notamment la promotion de la citoyenneté et du renforcement de la souveraineté nationale. De son côté, le secrétaire général du mouvement, M. Soumaïla Traoré, a rappelé que la solidarité et l’entraide font partie des valeurs fondamentales de la société malienne. « Le mois béni de Ramadan est une occasion inédite de renforcer davantage cette solidarité envers les autres. » Il a enfin assuré que cette action ne se limitera pas à une seule commune et que toutes les localités bénéficieront de cet élan de générosité durant tout le mois de Ramadan. Mohamed KanoutéSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
La question de l’autonomisation reste une énigme pour une société patriarcale qui n’encourage pas souvent la femme dans sa quête d’indépendance financière. Une incompréhension qui peut se répercuter sur l’avenir des couples. L’imam Dr Mahamane Maïga apporte son éclairage dans une interview accordée à la rubrique femme de Mali 24. Interview ! Mali24 : Dr Maïga, pouvez-vous présenter à vos lecteurs ? Dr Maiga : Je suis Mahamane Maïga, médecin généraliste, encadreur titulaire au Centre Islamique de Formation et de Documentation (CIFOD), promoteur de l’Institut Islamique Al HIKMA, qui évolue sur trois axes majeurs : la formation, l’expertise et le conseil. En outre, je suis secrétaire général de plusieurs associations influentes de la jeunesse islamique du Mali, ce qui me permet d’être actif sur les questions de leadership religieux et d’éducation islamique. Mon parcours m’a amené à traiter des questions religieuses depuis plus d’une décennie, en particulier sur des thématiques liées à l’éducation islamique, la santé et les valeurs familiales en Islam. Selon vous, quelle place occupe la femme dans l’islam ? L’Islam accorde à la femme une place centrale et noble dans la société. Elle est reconnue en tant que mère, épouse, fille et actrice de la communauté. Allah dit dans le Coran : « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils ordonnent le bien, interdisent le mal, accomplissent la prière, s’acquittent de la zakât et obéissent à Allah et à Son messager. » (Sourate 9 At-Tawbah, Verset 71). Ce verset montre que la femme, tout comme l’homme, a une responsabilité sociale, spirituelle et morale. Elle a droit à l’éducation, au respect et à l’épanouissement personnel. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs envers leurs femmes. » (Rapporté par At-Tirmidhi et Ibn Mâjah). L’Islam insiste donc sur l’équité et le respect des droits des femmes dans tous les aspects de la vie. Que dit l’Islam concernant l’autonomisation de la femme ? L’Islam honore la femme et lui accorde des droits tout en respectant sa nature et son bien-être. Elle peut s’épanouir dans tous les domaines tant qu’elle respecte les principes de sa foi. Allah dit : « Aux hommes revient une part de ce qu’ils ont acquis, et aux femmes une part de ce qu’elles ont acquis. » (Sourate 4, An-Nisa, verset 32). Ce verset confirme que les femmes ont droit à leur propre revenu. Les épouses des compagnons du Prophète (ﷺ) travaillaient : Khadija (qu’Allah l’agrée) était une grande commerçante, Asma bint Abu Bakr (qu’Allah l’agrée) aidait son mari dans des activités agricoles, etc. En effet, l’Islam a été la première religion à garantir à la femme : le droit à l’éducation (Iqra’ – Lis ! fut la première révélation), le droit au travail et à la propriété (Sourate An-Nisa, verset 32), le droit à une rémunération équitable, le droit à la dignité et au respect. Ainsi, toute initiative qui vise à donner aux femmes les moyens d’accéder à l’éducation, aux soins de santé et à l’indépendance financière dans un cadre conforme aux principes de l’Islam est bénéfique. Une femme peut choisir de travailler ou de rester au foyer, mais ce choix doit être fait en toute liberté, sans pression sociale ou familiale. En quoi l’Islam s’oppose à l’autonomisation de la femme ? L’Islam valorise la complémentarité entre l’homme et la femme, alors que certains courants féministes prônent une lutte des sexes qui pousse à une opposition systématique entre hommes et femmes. Des pratiques qui entrent en contradiction avec l’islam telles que : l’application d’un modèle de vie individualiste où la femme est encouragée à rejeter le mariage et la maternité comme des contraintes ; l’adoption des modèles de vie et des comportements qui ne respectent pas les règles de la pudeur et de la décence islamique (abandon du hijab, mixité excessive, rejet des rôles familiaux traditionnels) ; la rupture avec les valeurs de la modestie et de la responsabilité spirituelle, etc. Ces pratiques dévalorisent le rôle de la femme au foyer alors que l’Islam considère qu’une mère qui élève des enfants pieux accomplit une mission honorable et mérite une récompense énorme auprès d’Allah. Un homme peut-il interdire à sa femme de travailler ? Dans la charia, le mariage repose sur la bienveillance et le respect mutuel. Le mari ne doit pas être injuste envers sa femme, ni lui imposer un choix douloureux. Allah dit dans le Coran : « Et comportez-vous convenablement envers elles. » (Sourate An-Nisâ’ 4:19). Le travail de la femme n’est pas interdit en Islam tant qu’il respecte certaines conditions (respect de la pudeur, pas de mixité excessive, équilibre avec les obligations familiales, etc.). Le Prophète ﷺ n’a jamais empêché les femmes de travailler. Par exemple, Asma bint Abou Bakr et d’autres femmes travaillaient à l’époque du Prophète ﷺ. Cependant, un mari peut exprimer son avis si le travail de sa femme nuit à sa famille. Mais il ne doit pas l’interdire sans raison valable ni la contraindre par des chantages émotionnels. Utiliser la menace ou le chantage pour forcer une femme à choisir entre son travail et son mariage est une attitude injuste qui va à l’encontre des principes islamiques de justice et de respect. Le Prophète ﷺ a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur envers sa femme. » (Rapporté par At-Tirmidhi, 3895 ; Ibn Majah, 1977 – authentifié par Al-Albani). La femme peut-elle se battre pour ses droits en Islam ? Oui, l’Islam reconnaît les droits de la femme et lui permet de les revendiquer d’une manière respectueuse et légitime. Allah dit : « Et ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns plus qu’aux autres. Aux hommes, une part de ce qu’ils ont acquis, et aux femmes, une part de ce qu’elles ont acquis. Demandez à Allah de Sa grâce. » (Sourate An-Nisâ’ 4:32). Une femme a donc le droit de revendiquer ses droits sans transgresser les règles de l’Islam. Par exemple, une femme à l’époque du Prophète ﷺ est venue protester contre une injustice, et Allah a révélé : « Allah a bien entendu la parole de celle qui discute avec toi au sujet de son mari et se plaint à Allah. » (Sourate Al-Mujadila 58:1). Cette révélation montre que les plaintes des femmes sont prises en compte par Allah et que la femme peut demander justice. Quels sont les conseils que les couples peuvent tirer de l’autonomisation ? La femme a le droit de travailler si cela ne nuit pas à ses obligations familiales. Comme l’a dit le Prophète ﷺ : « L’injustice sera ténèbres au Jour de la Résurrection. » (Rapporté par Muslim, 2579). En Islam, l’équilibre entre les responsabilités familiales et professionnelles est essentiel. Une femme qui donne la priorité à son travail au détriment de son foyer peut être confrontée à plusieurs dangers, tant sur le plan spirituel que social. Cependant, l’Islam ne lui interdit pas de travailler, mais lui recommande de respecter un certain équilibre. L’Islam reconnaît la femme comme un pilier central du foyer. Le Prophète ﷺ a dit : « La femme est la gardienne du foyer de son mari et responsable de ce qui lui est confié. » (Rapporté par Al-Bukhari et Muslim). Cela signifie que sa responsabilité principale est de veiller sur son foyer, ses enfants et son mari. Si elle néglige cet aspect pour privilégier son travail, des conséquences peuvent en découler telles que : le déséquilibre familial, les problèmes conjugaux et l’impact sur l’éducation des enfants car une présence maternelle insuffisante peut impacter le développement spirituel et moral des enfants. Le Prophète ﷺ a dit : « La meilleure des femmes est celle qui, lorsqu’on la regarde, elle réjouit (son mari), lorsqu’on lui ordonne, elle obéit, et lorsqu’il est absent, elle préserve son honneur et ses biens. » (Rapporté par Ibn Majah, 1857, et authentifié par Al-Albani). Cela montre que l’épouse idéale en Islam est celle qui accorde une attention particulière à son foyer tout en respectant son mari. Le mari et la femme doivent discuter et trouver un équilibre entre travail et famille. L’objectif est de préserver l’harmonie familiale tout en permettant à la femme de s’épanouir dans un cadre compatible avec sa foi. Ainsi, l’essentiel pour une femme musulmane est de trouver un équilibre entre son rôle familial, sa spiritualité et son activité professionnelle. L’homme et la femme doivent construire leur relation sur l’équilibre, la compréhension et le respect mutuel, sans oppression ni injustice. La véritable dignité de la femme réside dans sa relation avec Allah et dans sa capacité à équilibrer ses différents rôles avec sagesse et discernement. Propos recueillis par Kada Tandina Mali24.info Boîte de commentaires Facebook [...]
Un fait pour le moins insolite vient d’ébranler la communication d’Orange Mali. Un conducteur de mototaxi a refusé catégoriquement la somme de 10 millions de FCFA, remportée dans un jeu concours organisé par l’opérateur téléphonique. Ce refus spectaculaire, largement relayé sur les réseaux sociaux, met en lumière une crise de confiance grandissante entre la société et ses clients. Dans un contexte économique difficile où chaque franc compte, la réaction de ce conducteur de mototaxi a de quoi surprendre. Invité au siège d’Orange Mali pour récupérer son prix, l’homme a refusé d’encaisser la somme, arguant qu’il n’avait jamais participé à un tel jeu. Malgré les tentatives des organisateurs pour lui expliquer la transparence du tirage au sort, il a maintenu sa position. Cette affaire a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Tandis que certains louent son intégrité, d’autres estiment qu’il a commis une erreur monumentale en refusant une telle opportunité. Mais au-delà du geste, c’est la crédibilité d’Orange Mali qui se retrouve fragilisée. Ce refus catégorique n’est pas sans conséquences pour l’image de l’opérateur. Depuis quelque temps, une méfiance croissante entoure les promotions et jeux concours de la société, alimentée par des rumeurs et des accusations d’opacité. Le scepticisme des clients semble avoir atteint un point critique, et cet incident vient raviver les doutes sur la fiabilité des opérations commerciales d’Orange Mali. Ce climat de suspicion a des répercussions directes sur les transactions financières via les services de l’opérateur. Nombreux sont ceux qui voient en cette affaire un symbole du sentiment général selon lequel Orange Mali ne jouerait pas franc-jeu avec ses abonnés, contribuant ainsi à l’appauvrissement des citoyens lambda. Coulibaly A. mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
L’histoire de ce conducteur de mototaxi fait le tour des réseaux sociaux au Mali, suscitant une avalanche de commentaires. En pleine crise économique, où chacun tente tant bien que mal de joindre les deux bouts, cet homme a pourtant osé refuser la somme de 10 000 000 FCFA remportée lors d’une tombola. Ce pactole lui a été attribué à l’issue d’un jeu concours organisé par Orange Mali. Convoqué sous prétexte de récupérer un colis, il s’est présenté au siège de la société ce mardi 20 mars 2025  sans se douter de ce qui l’attendait. Lorsqu’on lui a annoncé qu’il était le grand gagnant, il a catégoriquement décliné l’offre. Sa justification ? Il affirme n’avoir jamais participé à un tel jeu et refuse donc d’accepter un gain qu’il estime ne pas lui revenir de droit. Un raisonnement qui a laissé l’assistance perplexe. Les organisateurs ont tenté de lui expliquer que le tirage au sort s’était déroulé en toute transparence, mais rien n’y a fait : il est resté inflexible. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont partagées. Certains saluent son intégrité et son honnêteté inébranlable, le qualifiant d’exemple rare à suivre. D’autres, plus pragmatiques, s’interrogent sur son refus, estimant qu’en pleine crise, décliner une telle somme relève de l’insouciance. Quoi qu’il en soit, cette histoire nous rappelle que l’honnêteté n’a pas de prix… sauf lorsqu’elle vous coûte 10 000 000 FCFA. MassassiSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Dans le cadre de sa politique de solidarité pendant le Ramadan et le Carême, le gouvernement de la transition a offert 50 tonnes de riz et 150 cartons de dattes aux groupements et associations religieuses. Cette action traduit l’engagement du gouvernement à soutenir les populations en période de jeûne et à favoriser un climat de fraternité et de cohabitation pacifique entre les différentes confessions religieuses. La cérémonie de remise de ces dons s’est déroulée le 13 mars 2025 à la Maison du Hadj, en présence du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou Koné, du Directeur adjoint de la Maison du Hadj, Mahamane Amadou, ainsi que des représentants des communautés religieuses. Le ministre Koné a exhorté les responsables à assurer une distribution honnête et équitable des vivres. Orange Mali distribue 250 kits de rupture de jeûne… Orange Mali a lancé sa traditionnelle opération de rupture de jeûne le lundi 17 mars 2025 à la mosquée de Quartier Mali. Sur place, 250 kits ont été distribués. Cette opération, a rappelé Amadou Salif Kéita, chargé des relations publiques et de la presse à Orange Mali, consiste à soutenir les plus démunis pendant le Ramadan «Nous avons au total 250 paniers composés de lait, de sucre, de dattes et de thé. Un kit qui leur permettra de jeûner et de rompre le jeûne pendant quelques jours». Il a précisé qu’Orange Mali a ciblé cette année quatre mosquées, où seront distribués des paniers. L’imam Abdoulaye Traoré a remercié l’équipe d’Orange Mali pour le choix porté sur sa mosquée. Il s’est réjoui que de telles actions soient initiées surtout en cette période de difficultés économiques, non sans rappeler les paroles du Prophète Mohamed (PSL) sur la récompense accordée à ceux qui offrent la rupture du jeûne aux fidèles durant le mois de Ramadan. …Moov Africa Malitel chez les fidèles de Mamaribougou    Le lundi 17 mars 2025, Moov Africa Malitel était à Mamaribougou Bougoudaba, dans la Commune rurale du Mandé où elle a été accueillie par les fidèles de la mosquée du Secteur 5 et leur imam, Boubacar Kéita. L’entreprise citoyenne était venue manifester sa solidarité en leur offrant des paniers de Ramadan composés de sucre, de lait, des dattes, de la mayonnaise, du café, des tapis de prière, des spécimens de Coran… L’imam Boubacar Kéita a, en son nom et au nom des fidèles de sa mosquée, il a exprimé sa gratitude à Moov Africa Malitel. «La personne  se déplace pour aller offrir aux fidèles musulmans de quoi couper leur jeûne ne peut qu’être bénie comme l’indique le Coran. Merci à Moov Africa Malitel !», a-t-il déclaré. Drissa Togola Boîte de commentaires Facebook [...]
Pour éviter la répétition des drames de l’hivernage passé, le gouvernement a annoncé une vaste opération de démolition des constructions réalisées dans les servitudes et lits des 11 cours d’eau non flottables qui traversent la ville de Bamako.   Les personnes concernées seront relogées. L’opération devrait coûter quelque 3,9 milliards de nos francs au contribuable à cause du laxisme et de l’incivisme de certains. Selon son Directeur, Mahamadou Ouologuem, la Direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat a  recensé plus de 700 occupations illicites sur les lits et les servitudes des 11 marigots du district de Bamako. L’une des causes premières des nombreuses inondations hivernales qui ont touché le  district de Bamako en 2013, 2019 et 2024, rapporte la même source, est «l’occupation des cours d’eaux flottables et non flottables ». «Les occupations illicites des domaines publics et privés de l’Etat, sont devenues un phénomène courant dans notre pays. Elles ont atteint des proportions inquiétantes et concernent les emprises et les servitudes des domaines ferroviaires, des cours d’eau, des forêts classées, des zones agricoles…, particulièrement dans le District de Bamako» a résumé le Directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat Mahamadou Ouologuem. «Ces constructions illicites obstruent le passage des eaux pendant l’hivernage et favorisent les inondations», déplore à son tour Almaïmoune Ag Almoutapha, conseiller technique du  ministre de tutelle. Le Directeur national de l’Urbanisme a souligné la mise en place des sous-commissions chargées de communiquer, de sensibiliser sur le projet, baliser, identifier, collecter, actualiser les données relatives aux cours d’eau, gérer des questions sociales, de démolir. Une commission se chargera des questions juridiques. Et les sous-commissions seront constituées des représentants de la DNUH, de l’IGM, de la DGPC, et du représentant de l’ordre des Huissier de justice. Ainsi, sur les 3,9 milliards de FCFA mobilisés pour cette opération de démolition des constructions anarchiques qui sera menée par le génie militaire. Le constat est unanime : le laxisme et l’incivisme dans la gestion de la capitale sont responsables de la mort de plus 84 personnes en octobre 2024. Il est déplorable qu’on en soit arrivé là, dans la mesure où l’occupation anarchique des servitudes et des lits des cours d’eau est une violation flagrante des normes et un danger pour la sécurité collective. Le dysfonctionnement institutionnel, la corruption et le laxisme ont ainsi permis à ces pratiques de prospérer.  Cette manne aurait permis de construire des écoles, des centres de santé ou renfoncer les capacités logistiques des FaMas. Ousmane Tangara et Rokia Coulibaly Boîte de commentaires Facebook [...]
Ministres, membres du corps diplomatique, opérateurs économiques, patrons d’entreprises…ils étaient nombreux à honorer par leur présence, l’éclat de la cérémonie de prise d’engagement de 2500 jeunes bénéficiaires du programme de stage de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej), le vendredi 14 mars 2025 au Centre International de Conférence de Bamako. Le 14è contingent a ainsi été mis en route, en présence du Directeur général de l’Apej, Mamadou Ba, du ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck, sous la présidence du premier ministre, Abdoulaye Maïga. Casquette en tête, tee-shirt (Apej) avec les effigies de la cohorte, les jeunes stagiaires du 14è contingent du programme de stage étaient en face du premier responsable de l’administration malienne, comme pour prendre un engagement collectif. La réussite du stage est de leur ressort puisque, l’État a déjà joué son rôle.  «Chers jeunes, président Assimi yafo, a ya Kai», s’est réjouie la ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Oumou Sall Seck, en reconnaissance de la promesse tenue, dit-elle, par le Chef de l’État, le Général d’Armée Assimi Goïta, de faire bénéficier 2500 jeunes du programme de stage cette année. Chose faite. Car, en passant de 500 à 2500 jeunes, il s’agit, soutient la ministre, du témoignage «concret et l’engagement renouvelé du Président de la Transition, dans la mise en œuvre des différents axes du programme d’actions du Gouvernement ». Ce programme vient renforcer les actions du gouvernement car ce stage est une opportunité et une chance pour les jeunes du Mali, dans un contexte marqué de grands défis, selon elle. «Le Programme de stage de Formation Professionnelle a permis depuis 2004, à 53 236 jeunes diplômés maliens, majoritairement des femmes, de bénéficier d’une première expérience professionnelle. Ce programme a mobilisé 130 milliards de FCFA issus du Budget national, entièrement investis sous forme d’allocations de déplacement, de restauration et de sécurité sociale» a salué la ministre de tutelle pour qui, «il s’agit d’un investissement utile, durable et pertinent qu’il convient de renforcer». Mamadou Doumbia, détenteur d’une licence en comptabilité, président du 14e contingent, a bien pris la mesure de l’enjeu. Au nom de ses pairs bénéficiaires, de Kayes à Kidal, il a partagé «sa satisfaction et la fierté de la jeunesse bénéficiaire du programme cette année», avant de rassurer de leur propre investissement physique et intellectuel pour la réussite du stage. Ce programme est rendu possible grâce à l’accompagnement des partenaires stratégiques et coopératifs. Boubacar Tandia, 3e vice-président de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali, chef de file des partenaires, a salué «la vision éclairée du chef de l’État et du gouvernement», et exprimé sa «gratitude pour l’intérêt que les autorités accordent à la jeunesse du Mali ». Tous les autres partenaires se sont joints à lui par la suite pour manifester leur accompagnement au programme en apposant leur signature à la convention avec l’Apej. Il s’agit de l’Assemblée Permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam), la Fédération Nationale des Associations de Santé Communautaire du Mali (Fenascom), la Fédération Nationale des Artisans du Mali (Fnam), l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (Appcm). A tous ces partenaires du programme, le chef de l’administration a salué leur engagement. Reconnaissant la nécessité de ce stage pour le perfectionnement de la jeunesse, Abdoulaye Maïga a «instruit l’ensemble des services d’accueil de veiller au strict respect de la charte du stage ». Il y va, a-t-il déclaré, de la formation du capital humain de notre pays. « Le Mali sera ce que vous en ferez …. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons le devoir de cultiver l’excellence, l’union, de regarder dans la même direction». Par Ousmane Tangara Des chiffres qui parlent… En 2025, ils sont 15 021 postulants parmi lesquels 8 230 femmes, soit 54,78% et 6 791 hommes. 2 500 jeunes ont été retenus, dont 1 550 femmes, soit 62%. Concernant les bénéficiaires, ils sont  détenteurs à 6,40% du CAP, à 28, 24% du BT, à 9, 52% du DUT, à 52,84% de la Licence  et de la Maîtrise ; à 2,96% du DEA et du Doctorat. Il ressort du discours du ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle que le programme de stage est en bonne voie. Depuis 2004, ils sont quelque 53 236 jeunes diplômés maliens en majorité des femmes à avoir eu une première expérience professionnelle. 130 milliards de FCFA ont été mobilisés sur le Budget national, 12 779 jeunes diplômés placés en stage de qualification dans des entreprises privées. Les impacts, selon l’Observatoire national de l’emploi et de la formation, sont les suivants : 73,6% des stagiaires ont décroché un emploi et 3,1% ont poursuivi une formation complémentaire. 82,7% des structures d’accueil reconnaissent avoir besoin de ces stagiaires pour améliorer leur performance. Boîte de commentaires Facebook [...]
Dans une déclaration rendue publique le 16 mars 2025, le Front populaire contre la vie chère estime que les taxes imposées sur les opérations téléphoniques sont considérées comme le coup de grâce à cette population qui agonise déjà. Nous constatons avec regret que les prix des denrées de première nécessité ne connaissent pas de baisse depuis plus d’une année, a déclaré Mme Mariam Koné. Selon elle, «les denrées subventionnées ou non sont au-dessus du pouvoir d’achat des Maliens Lambda. Le riz, le pain, le sucre, le lait en poudre et d’autres produits de grande consommation en ce mois béni sont devenus un luxe. Jusqu’au 5 février 2025, les magasins de stockage de céréales de Kayes, Nioro, Yélimané, Diéma, Kidal et autres régions n’étaient pas encore approvisionnés». Et de poursuivre : « À cette quête difficile et quotidienne de la pitance viennent s’ajouter les fameuses taxes. Oui ! Ces taxes imposées, qui viennent nous faire courber davantage l’échine sous le poids de la pauvreté et du calvaire. Chères autorités de la transition, ces taxes sont considérées comme le coup de grâce à cette population qui agonise déjà ». « La gestion souvent unilatérale de cette vie chère donne des résultats peu convaincants bien que l’État débourse des milliards de nos francs en subventions. Les ventes promotionnelles du riz organisées par l’OPAM, vouées à l’échec en est la parfaite illustration. Le prix de la viande vient de connaître son énième augmentation. Et pour cause : de 2200 F le kilo en 2020, le prix de la viande a presque doublé : 3200, pour la viande avec os, et 4000 F pour la viande sans os». Le Front populaire contre la vie chère recommande une baisse significative des prix des produits de première nécessité ; la dotation en céréales des magasins de stockage des régions ; le sursis à ces taxes ou leur limitation à un seul prélèvement par jour. Le Front appelle aussi à associer la société civile à chaque prise de décision concernant la fixation des prix et autres décisions importantes concernant les dépenses des populations. Le Challenger Boîte de commentaires Facebook [...]
17 mars 1980 – 17 mars 2025, voilà bien 45 que mourrait, à l’âge de 25 ans, suite à d’atroces tortures à lui infligées par la soldatesque de Moussa Traoré, Abdoul Karim Camara dit Cabral, charismatique leader de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali. A cette occasion, a fait un témoignage largement diffusé dans la presse celui qui lui a passé le témoin à la tête de l’Uneem, à la fin de ses études supérieures. Il s’agit de Tiébilé Dramé, responsable politique, figure emblématique de la scène publique malienne, du fait de son long combat pour l’ouverture des espaces de liberté et de la promotion des droits humains en général au Mali. Dans un narratif digne du professeur de français de la vieille école, reposant sur des faits, des dates, des témoignages, il a apporté des éclairages sur l’affaire dite Cabral. Reste que de nombreux points d’ombre sur le décès du martyr ne sont toujours pas élucidées, tel que le lieu précis de son inhumation. En plus de bien d’autres questions demeurées sans réponses. Le temps est meilleur juge, dit-on. Le challenger Boîte de commentaires Facebook [...]
Abdoulaye Kaya : un choix judicieux pour diriger l’Agence Nationale des Énergies Renouvelables et des Bioénergies Le Conseil des Ministres, sous la présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, Chef de l’État, a annoncé ce mercredi 19 mars, la nomination de M. Abdoulaye Kaya comme Directeur Général de l’Agence Nationale des Énergies Renouvelables et des Bioénergies (ANERB). Abdoulaye Kaya dirige désormais une structure née de la fusion de l’Agence Nationale de Développement des Biocarburants (ANADEB) et de l’Agence des Énergies Renouvelables du Mali (AER-Mali), une initiative visant à renforcer la coordination dans la gestion des énergies propres au Mali. Rappelons que la création de l’ANERB découle d’une volonté d’optimiser la gestion des ressources énergétiques renouvelables. En centralisant les compétences et les moyens des deux agences fusionnées, cette nouvelle entité vise une meilleure coordination des actions en faveur des énergies propres. Cependant, elle ambitionne de promouvoir la recherche, le développement et la diffusion des solutions énergétiques durables, tout en intégrant pleinement les bioénergies dans la stratégie nationale. Il faut reconnaitre que M. Abdoulaye Kaya, le nouveau Directeur Général de cette structure n’est pas un novice dans ce domaine. Ancien Directeur Général de l’ANADEB, il est reconnu pour son expertise pointue et son engagement en faveur du développement des énergies alternatives au Mali. En effet, son parcours illustre une parfaite connaissance des enjeux liés aux énergies renouvelables et aux biocarburants, ce qui fait de lui l’homme idéal pour piloter cette nouvelle agence. En terrain connu, Abdoulaye Kaya saura sans nul se servir de ses compétences pour transition énergétique réussie. Il aura pour mission de consolider les acquis des deux anciennes structures, en mettant tout en œuvre pour accélérer l’indépendance énergétique du Mali. C’est pourquoi la nomination d’Abdoulaye Kaya est saluée et est vue comme un choix judicieux pour répondre aux défis énergétiques du pays. Sous la direction d’Abdoulaye Kaya, l’ANERB jouera un rôle clé dans la diversification du mix énergétique du Mali. Il s’agit non seulement d’améliorer l’accès des populations à une énergie propre et abordable, mais aussi de réduire la dépendance énergétique du pays en valorisant ses ressources locales. Avec cette nomination, les autorités maliennes reconnaissent la valeur d’un homme capable d’apporter sa contribution à la promotion d’un Mali plus vert et autosuffisant en énergie. Coulibaly A Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Le divorce, source de séparation, de malentendu, de dispersion et de conflits sociaux, est en croissance exponentielle au Mali. De nos jours, le divorce est très récurrent au Mali, et cela provoque plusieurs questionnements. Le divorce est source de déchirure et même de conflit entre des personnes, des communautés ou des groupes. Il porte préjudice à l’éducation des enfants. Ces derniers souffrent le plus de cette séparation. Des leaders religieux, traditionnalistes, sociologues, conseillères matrimoniales, juristes, entre autres, ont leur opinion sur les causes et conséquences du divorce. Le divorce est de plus en plus banalisé. En 2024, il a été enregistré 369 divorces dans les six communes du district de Bamako. Selon Ousmane Diarra, imam et président de l’Association des jeunes musulmans du Mali, “l’islam a institué le mariage entre deux personnes. S’il arrive dans certaines situations que la cohabitation devient difficile, que les moyens proposés par l’islam notamment la médiation, les échanges entre les deux parties ; alors, l’islam propose le divorce. L’islam a prévu des mesures et un certain nombre d’éléments qui doivent être pris en compte afin que l’impact du divorce ne soit pas très grand entre les deux parties”. A en croire l’imam Diarra, cette séparation doit être faite de la meilleure des manières et ce dans le respect, sans violence ni mépris, ni injures grossières. La femme a l’obligation de garder les enfants mineurs jusqu’à un certain âge et l’homme a également l’obligation d’assurer les moyens à cette femme pour l’entretien de ces enfants. L’islam préconise certaines mesures pour gérer les enfants car ils sont innocents. Abbe Felix Coulibaly, Aumônier de L’UCAO-UUBA : “Que l’Homme ne sépare pas ce que Dieu a uni” Pour l’Abbé Félix Coulibaly, aumônier de l’Ucao-UUBa, la Bible ne donne pas deux solutions : “On demanda à Jésus s’il était permis à un homme de renvoyer sa femme. Il répondit : N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Alors que l’Homme ne sépare pas ce que Dieu a uni” ! Le lien qui unit l’homme et la femme dans le mariage est un lien sacré qui ne doit souffrir d’aucun divorce. Moussa Kôrêdjo Doumbia, Traditionaliste “Le mariage est un lien entre deux familles” Le traditionnaliste Moussa Kôrôdjo Doumbia pense que le mariage n’est pas seulement le lien entre un homme et une femme, mais une union entre deux familles, entre deux clans. A ses dires, le mariage est perçu chez nous comme une entité vivante c’est pour cela dans la langue Bambara, on ne prononce pas le mot divorce. Mais, on dit que le mariage est mort car il s’agit d’une entité vivante, respectée par tous. La mort dans toute chose est extrêmement mauvaise et dangereuse dont tout le monde a peur. C’est pourquoi dans la tradition africaine, on faisait tout pour que le mariage ne meure pas. Elle peut tomber malade comme une personne, blessée quand il y’a des conflits au sein du couple, mais faire mourir le mariage est très grave. C’est comme une transgression sociale. C’est pour cette raison que nos ancêtres avaient fixé des conditions pour faire mourir le mariage. En ce sens que le divorce n’existe pas chez nous en Afrique, au Mali particulièrement. Une fois que le mariage était scellé, il n’était plus possible de prononcer le divorce sauf sous trois conditions. C’est pourquoi le mariage s’appelle union éternelle que même la mort ne peut dénouer. La première condition c’est quand l’homme ne jouit pas de ses facultés mentales. Dans ce cas la femme peut divorcer. Deuxièmement quand l’homme tombe dans l’impuissance sexuelle n’arrivant plus à satisfaire les besoins conjugaux de sa femme, ni son rôle de reproduction ou de pérennisation de la vie. Si après de nombreuses années il n’est toujours pas guéri et que la femme se plaint toujours de son mari, dans ce cas-là on autorise la mort du mariage. En troisième lieu, c’est quand l’homme profère des injures grossières à l’endroit de ses beaux-parents ou de sa belle-famille. Ce qu’on appelle “le fouet de l’insolence”. Insulter grossièrement les parents de sa femme est cause de la mort du mariage. Ce se sont ces trois conditions ou facteurs qui justifient la mort du mariage dans la société traditionnelle que l’on appelle aujourd’hui divorce. La décision finale vient de la femme soit de retenir ou de faire mourir son mariage. En cas de procédure de divorce, les deux familles se retrouvent en dehors du village, sous un arbre pour soit régler le contentieux ou prononcer sur place la mort du mariage. L’arbre sous lequel le divorce avait été prononcé était considéré comme maléfique. Les conséquences sociales du divorce De l’avis de Moussa Kôrôdjo Doumbia, quand on divorçait sans respecter l’une des trois conditions, le transgresseur était très mal vu dans la société. Un homme ayant divorcé sans respecter ces trois conditions dans la société était considéré comme un homme irresponsable et immature. Il ne pouvait plus diriger une association, un groupement d’hommes et ne pouvait plus exercer la fonction de chef à part la fonction de chef du village qui est une fonction naturelle dictée par l’âge. Sinon les autres fonctions sociales lui étaient retirées. Car qui n’a pas pu gérer une femme, ne peut jamais gérer un groupe d’hommes. La même chose pour une femme qui a divorcé sans avoir respecté les trois conditions. Elle était rejetée par les autres femmes refusant même de la tresser. Ensuite, elle n’avait pas le droit de porter en elle un enfant pour ne pas transmettre les charges et énergies négatives au bébé. Elle ne pouvait pas non plus diriger d’association des femmes. En résumé, la mort du mariage était considérée comme un évènement très grave dans notre société traditionnelle. C’est pour cela qu’on avait mis beaucoup de garde-fou pour que les conflits entre les conjoints n’aboutissent jamais au divorce. Ces garde-fous sont très nombreux. On peut citer entre autres “nimôkôya” ? C’est-à-dire une personne (généralement petit frère ou petite sœur de l’époux) avec lequel tu as la liberté de parler, plaisanter taquiner, critiquer et reprocher indirectement des choses. Il y avait cette liberté de parole pour que les conjoints déversent leur frustration en communiquant avec leur “nimôkôny”. Issa Toure, élève  magistrat : “Les deux mécanismes de dissolution du mariage” Issa Touré élève-magistrat affirme qu’en droit, le mariage se dissous par deux mécanismes à savoir par le décès d’un des époux ou par le divorce. Le divorce est la rupture du lien conjugal décidée par les parties et prononcée par le juge. Selon lui, les causes du divorce, qui sont d’ordre sociologiques peuvent découler du fait que les deux parties ne s’entendent plus. “En droit, il y a trois causes de divorce parmi lesquelles des sous causes : il peut être prononcé par consentement mutuel, il peut être prononcé par rupture de vie commune ou pour faute”. Dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel, les époux se rendent auprès des juges sans rentrer dans les détails et divorcent sans évoquer les motifs. Le divorce est prononcé pour “rupture commune” si les deux conjoints sont éloignés l’un de l’autre. Enfin, la forme la plus répandue est le divorce par faute. Ces fautes peuvent être nombreuses. L’une des conséquences du divorce est la rupture de la vie commune des conjoints. La question de la garde des enfants sera tranchée par le juge. Elle se fait soit à l’amiable ou en vertu d’une décision judiciaire. Sadio Sow, Sociologue : “Il faut des raisons valables” Sadio Sow, sociologue de formation, définit le divorce comme la séparation de corps entre deux personnes mariées de sexes différents et vivant sous le même toit ou l’arrêt de liens conjugaux, suite à des problèmes, des conflits  Mariam Koné, conseillère conjugale : “La conséquence de l’incompréhension” Mariam Koné, conseillère conjugale à Kalabancoura Adékène estime que le divorce est la conséquence de l’incompréhension entre les conjoints en premier lieu. Si les conjoints n’arrivent pas à se comprendre cela peut entrainer le divorce. Les causes du divorce sont nombreuses et peuvent venir également des deux côtés. Soit de l’homme soit de la femme. Mais dans la plupart des cas, ce sont les femmes qui sont à l’origine. L’une des conséquences, selon elle, est que les enfants deviennent des orphelins de père mais ayant leur père en vie. Ce qui peut influer négativement sur leur éducation. Leur avenir peut être gâché. C’est une très mauvaise chose. “Pour nous, les conseillères matrimoniales, les femmes ne jouent plus leur rôle. Elles ont perdu leur place dans le mariage, car elles sont devenues des lionnes et refusent l’endurance et la soumission auprès de leurs maris. Les hommes lions et les femmes lionnes ne pourraient jamais cohabiter ! Autrefois, les mariées écoutaient attentivement les conseils et les appliquaient à la lettre. Mais de nos jours, les mariées n’écoutent rien et s’en fichent éperdument. Les réseaux sociaux ont détruit beaucoup de couples. Beaucoup de femmes se croient supérieures et intouchables dans le mariage”, dit-elle. Mariam Koné d’enchainer : “Certaines femmes sont mieux dehors que dans le mariage. Elles manquent d’hygiène, de savoir-faire et de savoir-être. D’autres refusent d’accomplir leurs devoirs conjugaux par l’extrême arrogance. Certaines catégories ne s’avent ni quand demander l’argent, ni quand faire leurs toilettes et comment approcher leur époux. Tout cela peut amener l’homme à détester sa femme et peut le faire fuir”. XXX M C., femme divorcée : “J’ai quitté mon mari pour violences” Victime de violence conjugale, MC a divorcé. Ici elle revient sur les raisons et la vie après le foyer, avec des enfants sur le bras. Mali Tribune : Qu’est-ce qui vous a poussé à divorcer ? :La raison principale est que mon mari me battait. C’est une personne extrêmement violente qui ne faisait que me battre pour tout et n’importe quoi sans raison valable. C’est suite à ces violences que j’ai décidé de le quitter. Mali Tribune : Comment vivez-vous votre divorce ? M C. : Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, je tiens bon même si c’est très dure de m’occuper seule des enfants ainsi que de jouer le rôle de père et de mère en même temps. Un véritable défi quotidien. Mais je m’en remets au Dieu de la miséricorde et de la bonté divine. Mali Tribune : Le retour à la famille est comment, quels types de relation avez-vous avec vos proches ? C. :Cette une question est un peu gênante car se marier à la mairie et à la fois à l’église en tant que chrétienne après plusieurs années et retourner chez tes parents avec des enfants est une épreuve très difficile que personne ne souhaite. Mais la situation ne m’a pas laissé le choix. C’était une question de vie ou de mort. Mali Tribune : Parvenez-vous à joindre les deux bouts avec les enfants à charges ? M C. : Au début, ce n’était pas du tout facile. Mes enfants ont eu du mal à s’adapter réclamant parfois leur père. Certains de ma famille pensaient que c’était par purs caprices cette idée de divorce et ne voulaient rien comprendre. D’autres pensaient que c’était une humiliation pour la famille. Mais par la grâce de Dieu, ma mère m’a été d’un grand soutien moral et émotionnel m’accueillant à bras ouverts et m’a aidée à surmonter cette épreuve. Et maintenant, je rends grâce à Dieu car tous ont compris maintenant les moments difficiles par lesquels je passais. Les enfants commencent à grandir et à comprendre. Mali Tribune : Les associations vous soutiennent-elles ? M C. : Non, je ne reçois aucune aide venant d’une association quelconque. Je me débrouille seule en tant que battante pour gérer mes problèmes. Dossier réalisé par  Fanta Traoré (stagiaire)   Boîte de commentaires Facebook [...]
A Bamako, on les retrouve dans de nombreux foyers. Les aide-ménagères, encore appelées « bonnes » ou « 52 », elles sont généralement celles sur qui reposent les tâches ménagères ou domestiques. Mais aussi, celles qui se réveillent tôt et qui se couchent après tout le monde pour un salaire qui varie entre 10 000 F CFA, 12 500 F CFA et 15 000 F CFA. Pas d’heure de travail, pas de jour de repos. Pour couronner le tout, beaucoup subissent en plus, de pires formes de violences domestiques, sans recours.  « Je suis fatiguée de cette vie ou j’ai l’impression au quotidien qu’on finira par me tuer. Je suis moi aussi l’enfant de quelqu’un. Je dors à peine. Je suis seule à faire toutes les tâches domestiques : la vaisselle, la cuisine, le linge, le ménage et ce pour un salaire de 11 000 F CFA le mois sans un seul jour de repos. Même malade je n‘ai pas de répit. En plus de tout cela, je suis plus que martyrisée. Si ce n’est pas la patronne qui me frappe, ce sont ses filles qui m’insultent ou me donnent des coups. Pour ne rien arranger encore, son garçon abuse de moi quand ça lui chante. Quand je le dis à ma patronne, elle a de nouveau une occasion de me frapper. Être aide-ménagère n’est quand même pas synonyme de misère ou de violences. Ma vie ici se résume à subir. Quand je pense à mes parents qui sont dans le besoin, je baisse les bras et j’encaisse », nous livre cette adolescente de 19 ans en larmes que nous allons nommer Fatoumata. « C’est difficile de croire, ajoute notre interlocutrice, mais tel est mon vécu depuis plus d’un an. Mon calvaire a commencé le jour où j’ai mis les pieds à Bamako. Ma seule parente à Bamako, qui m’a placée chez ma patronne a été claire : ‘considère là comme ta fille et corrige là proprement en cas de besoin’. Ma patronne ne s’en est pas privée. Et pire, ma parente qui perçoit mon salaire, a mangé mon salaire de 8 mois. Depuis, je garde moi-même le reste ». Fatoumata dit avoir appris de cette douloureuse expérience. Elle a finalement quitté son ancienne patronne et a été embauchée par une nouvelle avec qui tout semble marcher pour l’instant. « Aujourd’hui, j’ai pris de nouvelles résolutions pour ne plus me laisser faire. Car j’estime que je ne suis pas un robot à tout faire. Désormais, je demande quelles sont les taches pour lesquelles on m’a employé ». A l’apparence mal entretenu, les traits du visage tirés sous le poids de la fatigue et du désespoir dû aux activités qu’elle mène en longueur de journée, Mariama, nom donné à notre seconde intervenante, une jeune fille de 14 ans, explique : « J’étais une bonne élève dans mon village et j’ai été primée plusieurs fois pour mes bons résultats scolaires. Mais à cause de l’insécurité, l’école a été fermée et les habitants ont dû se déplacer pour trouver refuge à Sévaré. Ainsi, je me suis enfuie avec des amies pour venir travailler à Bamako. Ici, je me lève à partir de 4 heures du matin et ma journée prend fin à 22 heures ou 23 heures. Au cours de la journée, je fais tout ce qu’on me dit de faire, en plus des travaux ménagers, je porte au dos la petite fille de ma patronne et je n’oublie pas de prendre soin des autres enfants de la patronne. Je me couche avec des douleurs musculaires et souvent avec des maux de tête. Présentement, je suis très découragée de la vie et je souhaite retourner chez mes parents pour aller de nouveau à l’école. Quand on m’embauchait, c’était juste pour m’occuper du bébé, mais, je fais tout ». Pendant que certains se battent pour mettre fin à ces injustices contre les aide-ménagères, d’autres femmes s’acharnent sur elles. On retrouve les violences contre les aide-ménagères à différents niveaux : verbales ou physiques. Les violences domestiques réduisent ces jeunes filles à un état de sans droit. Au Mali, des filles quittent leurs villages en quette d’un emploi saisonnier afin de pouvoir subvenir aux besoins des familles ou pour préparer leur trousseau de mariage. Le phénomène s’accroit malheureusement avec les enfants qui sont contraints de quitter les villages pour leur survie avec les conflits armés. De mal en pis De 2012 à 2024, le phénomène du travail des enfants s’est encore accentué par les conséquences des différentes crises sécuritaires et sanitaires. Des filles, à peine âgées de 10 à 14 ans sont employées par les ménages pour des travaux rudes. Elles sont utilisées dans toute la chaine de consommation des ménages : cuisine, vaisselle, lessive, nurse, nettoyage… Bien que la loi soit claire sur l’interdiction de toutes formes de violences humaines, des enfants sont et continuent d’être employés et maltraitées dans des familles. La déclaration universelle des droits de l’homme fait ressortir clairement que tous les êtres humains naissent libres et égaux sans aucune forme de discrimination et qu’ils ont droit de choisir un travail et d’accepter un travail, qu’ils ont droit à des conditions de travail justes et favorables ainsi qu’à la sécurité sociale. Les aides ménagères, pour la plupart ne bénéficient d’aucun de ces droits pourtant elles sont souvent de véritables appuis pour les familles. Bien qu’elles occupent cette place importante, elles subissent certaines violences ou maltraitances au sein de certaines familles. Heureusement, qu’il y’a encore de nombreuses structures qui appuient et interviennent dans la protection sociale des travailleuses domestiques. Accompagner les victimes de violences domestiques fait partie de la mission de certaines organisations et associations depuis de nombreuses années comme le groupe de recherche action droit de l’enfant Mali (Gradem). L’ONG dispose d’un centre d’accueil et de protection des filles mères en détresse qui accueillie des jeunes filles travailleuses domestiques en situation de détresse. La quasi-totalité de celles-ci étaient et sont soumises à de longues heures de travail et très mal payées. Ainsi, elles se retrouvent en réelle situation d’exploitation économique et privée de plusieurs de leurs droits tels que le droit à l’alimentation saine, le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit aux loisirs, le droit au respect de la vie privée, etc. Au Mali, de nombreuses aide-ménagères sont confrontées à l’exploitation, aux abus et au travail forcé. L’ampleur du travail des enfants est difficile à mesurer précisément en raison de sa nature clandestine et variée. Cependant, selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), on estime qu’environ 152 millions d’enfants dans le monde sont exploités et la moitié exposée à des formes de travail dangereux. Au Mali, selon Soli-AM et le consortium Jofa-acte, le phénomène des jeunes filles aide-ménagères (JFAM) est lié à la pauvreté, aux inégalités de genre et à l’absence d’opportunités éducatives pour les filles dans de nombreuses sociétés. Les familles dans des situations économiques difficiles conçoivent le recours au travail domestique pour contribuer à leurs besoins financiers. Selon une enquête menée par le Mouvement Malien des travailleurs Croyants (MMTC), 75% des JFAM n’ont pas de jour de repos, leur temps de travail n’est pas limité et le contenu de leur travail n’est pas défini. Educo, une ONG spécialisée sur l’éducation affirme qu’il existe très peu de données statistiques sur les enfants travailleurs, vu que la grande majorité évolue dans l’économie informelle. La volonté politique du gouvernement de promouvoir les droits de l’enfant s’est traduite, entre autres, par la ratification et l’adoption de certains nombres de documents en relation avec les droits de l’enfant tels que la « Convention relative aux Droits de l’Enfant » (CDE) ; la « Charte Africaine des Droits et du Bien Être de l’Enfant » (CADBE) ; le Code de Protection de l’Enfant (CPE). Dans son article 32, la CDE et l’article 15 de la CADBE résume le travail d’enfant à « un Travail léger et limité ». L’article 26 de la CDE renvoie au droit à la sécurité sociale et rappelle que les enfants ont le droit à l’éducation et à l’épanouissement. Sus aux pires formes de travail L’article 1 incite à un engagement de l’Etat à mettre fin au travail des enfants. Ces textes s’appliquent ou peuvent s’appliquer au niveau formel dans les entreprises et autres cadres professionnels. Sauf que la plupart des enfants travailleurs sont employés dans les familles et de surcroit dans l’informel. Pas de contrat pour beaucoup, pas de règlements que celui édicté par l’employeur, pas de jour de repos, avec un salaire n’atteignant pas le Smig. Malgré cet arsenal juridique, la protection effective des JFAM demeure une préoccupation au Mali et pour la communauté internationale. C’est pourquoi en 2011, la Convention 189 des Nations-Unies fait du travail domestique un travail comme les autres. Elle affirme que les travailleurs domestiques ont les mêmes droits que tous les autres travailleurs. Le Mouvement des Travailleurs Croyants du Mali est une association, crée en 1985 et a pour mission de défendre les couches défavorisées pour un monde juste. Selon Klédiouma Jean Dembélé, coordinateur technique du MTC, il y’a des cas qui nécessitent l’aide de certaines organisations ou l’appui de l’Etat « Le MTC en termes d’accompagnement des aides ménagères qui subissent les violences physiques, fait remonter les informations aux structures habilitées pour la gestion des cas (promotion féminine, Mairie, la Gendarmerie Wildaf ou encore le tribunal. » En cas de violence verbale, explique le coordinateur, que nous faisons la médiation pour trouver une solution et souvent en procédant au remplacement voire le retrait de l’aide-ménagère. En tant que Mouvement, nous n’avons pas enregistré de cas grave. Cependant, nous signalons des rétentions d’argent de la part des employeurs des cas de privations de nourritures et de négligence. Pour sa part, Soli-AM est spécialisée sur toutes les questions qui concernent la protection et l’aide des aides ménagères. Créée depuis 2004, avec pour seul but l’appel à la solidarité aux aides ménagères au Mali. Mme Samaké Berthe Bagayogo, directrice de la Soli- AM informe qu’elle travaille avec les aides ménagères en les alphabétisant, en les formant à différents métiers.  « Avant, on faisait la porte à porte afin de mobiliser les ménagères à faire l’alphabétisation. Maintenant, on a évolué avec la teinture, la savonnerie, l’agro-alimentaire. On a installé trois groupements avec les anciennes aides ménagères formées dans leurs villages d’origine. »  En matière d’injustice envers ces aides ménagères la structure, d’après sa directrice, se donne les moyens de chercher des solutions pour les mettre dans leur droit et les accompagner dans l’alphabétisation et l’apprentissage des métiers. « On gère aussi des cas sociaux. Par exemple, si elles sont privées de leurs salaires au niveau des foyers, ou tout autre acte de violence, on les met dans leur droit en les insérant dans la formation. Quand nous faisons toutes activités en faveur des aides ménagères, on se rend compte qu’il n’y a vraiment pas de loi concrète pour les aides ménagères au Mali. On a travaillé pendant 16 ans avec un seul partenaire qui nous soutenait dans toutes nos activités. Mais après le départ de ce partenaire suite à la crise en 2018, on travaille maintenant avec les consortiums, qui sont dédiés à sensibiliser, informer la population de Bamako et la protection des filles migrantes à travers le programme The Voice. Après 3 ans, on a reconduit le même programme The Voice en formant un groupe d’ambassadrice de 30 aides ménagères en Empowerment féminine, à faire le plaidoyer, et à parler en public », a-t-elle ajouté. Il y’a des conventions ratifiées par le Mali qui protègent les aides ménagères notamment la convention 138 qui stipulent qu’aucun enfant ne doit travailler avant l’âge de 15 ans, et la convention 182 déclare la lutte contre les pires formes du travail des enfants. Mais selon Mme Samaké l’application de ces normes est minime au Mali. « Nous faisons du plaidoyer au niveau du gouvernement pour l’application de ces conventions. Mais il existe une convention qui réunit et garantit toutes les formes de protection envers les aides ménagères, il s’agit de la convention 189. Le Mali malheureusement n’a pas ratifié cette convention, nous sommes à pied d’œuvre pour la ratification de cette convention. » Aminata Agaly Yattara Enquête réalisée dans le cadre du projet « Renforcer l’espace civique et promouvoir les Droits Humains au Mali (ECDH) », mis en œuvre par le consortium Institut Panos, Avocats sans Frontières Mali, Article 19, Fondation Tuwindi et avec l’appui financier de l’Union Européenne Source: malitribune Boîte de commentaires Facebook [...]
Le climat est tendu entre le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP) et le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social. À l’origine de ce bras de fer : le refus persistant des autorités de payer les heures supplémentaires et les tâches liées aux examens effectuées par les enseignants-chercheurs et le personnel administratif de l’enseignement supérieur. Dans une correspondance adressée ce mardi 18 mars 2025 au ministre du Travail, le SNESUP a annoncé un arrêt de travail à compter du jeudi 20 mars 2025. Cette décision intervient après de multiples démarches infructueuses visant à obtenir le paiement de ces indemnités. Selon les termes de cette lettre, les représentants syndicaux ont alerté à plusieurs reprises le ministère sur cette situation préoccupante. Malgré ces efforts, aucune solution concrète n’a été apportée, alors qu’il s’agit de droits légitimes et d’engagements pris envers le personnel. Face à cette impasse, le syndicat n’a eu d’autre choix que de recourir à cette cessation d’activité, qui sera maintenue jusqu’au paiement intégral des sommes dues. Mohamed KanoutéSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Boubou Tigal Cissé, président du marché de bétail de Niamana, a été assassiné froidement devant sa porte ce lundi après la rupture de jeun  19 h 50 GMT. L’homme, âgé d’une soixantaine d’années, a été pris pour cible par des individus armés qui l’ont abattu à bout portant devant sa maison, située à Yirimadio Warakasa Sirafara. Pour les proches de la victime, ce meurtre n’est pas une surprise. En effet, il y a à peine un mois, Boubou Tigal Cissé avait déjà échappé à une tentative d’assassinat alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule vers 20 h 00 au niveau du marché de bétail. Depuis cet incident, la police menait une surveillance accrue autour du parc animalier de Niamana. Conscients de cette présence policière, les assaillants ont attendu qu’il quitte son lieu de travail pour l’exécuter froidement devant son domicile. Un passé marqué par des menaces et un enlèvement Ce tragique événement survient quelques mois après que Boubou Tigal Cissé ait été kidnappé par des individus non identifiés. Il avait ensuite été relâché après plusieurs jours de captivité, au moment où les vendeurs de bétail avaient lancé une grève en réaction à la fermeture des marchés de bétail, elle-même consécutive à l’attaque du camp de la gendarmerie de Faladiè. Cet assassinat brutal soulève de nombreuses questions sur les raisons et les auteurs de cet acte. Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore communiqué sur une éventuelle piste d’enquête. Mohamed KanoutéSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Les habitations érigées sur les servitudes et lits des 11 marigots qui traversent la capitale seront démolies avant l’hivernage prochain. Ainsi en a décidé la Direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat, sur instruction du Président de la Transition, le Général Assimi Goïta afin de mettre un terme aux inondations et autres catastrophes naturelles et leur lot de morts d’hommes et de dégâts matériels. L’information a été donnée, le 14 mars dernier, lors d’un point de presse animé par Mahamadou Ouelemguem. «Les occupations illicites des domaines publics et privés de l’Etat sont devenues un phénomène courant dans notre pays. Elles ont atteint des proportions inquiétantes et concernent les emprises et les servitudes des domaines ferroviaires, des cours d’eau, des forêts classées, des zones agricoles, des zones de pâturages, des édifices publics et des équipements collectifs, particulièrement dans le District de Bamako et ses environs», a déclaré  le Directeur national de l’urbanisme et de l’habitat, avant d’annoncer leur démolition systématiquement. La Direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat, selon son patron, a recensé plus de 700 occupations illicites sur les lits et les servitudes des 11 marigots du District, a-t-il précisé. Réalisées le plus souvent avec la complicité de certains agents de l’administration, lesdites installations sont incompatibles avec la politique de planification et de maîtrise du développement urbain. « Elles contribuent, d’une part, à entraver la mise en œuvre des politiques de développement à travers les programmes d’investissements, d’exécution des réseaux routiers ou électriques et, d’autre part, à exacerber les litiges fonciers», a déploré Mahamadou Ouelemguem, en rappelant au passage les dispositions de la loi domaniale selon lesquelles le domaine public est inaliénable et incessible.  Cette opération, dont le coût est estimé à 3 milliards de FCFA, vise à dégager les voies naturelles, l’évacuation des eaux afin de prévenir les inondations qui paralysent Bamako chaque saison des pluies. Toutefois, le gouvernement ne prévoit aucune indemnisation pour les propriétaires des maisons concernées. Seuls les locataires desdites maisons bénéficieront d’un accompagnement de trois mois, période au terme de laquelle ils sont appelés à se reloger. Et après la libération, le ministère de l’urbanisme et de l’habitat prévoit la réhabilitation de trois cours d’eaux non flottables grâce au projet résilience urbaine Bamako. Amidou Keita   Boîte de commentaires Facebook [...]
Sous le parapluie d’un protecteur affirmé et assumé, un virtuose invétéré des montages bancaires crapuleux se la coulait jusque-là à la bohémienne à Abidjan, défiant et manipulant les tribunaux ainsi que le système pénal ivoirien. Avant d’avoir carotté près de 6 milliards de francs CFA via la BOA – Mali, Maxime Serge N’Guetta avait d’abord laissé des traces peu enviables en France, en Suisse, au Niger, entre autres. L’homme d’affaire de nationalité ivoirienne, Maxime Louis Serge N’Guetta, est finalement dans le viseur de la justice malienne. En vertu d’un mandat d’arrêt international, en effet, tout officier ou tout agent de la force publique est autorisé à le mettre aux arrêts et le livrer aux autorités judiciaires compétentes pour qu’il réponde des faits d’abus de confiance. L’intéressé est ainsi en passe d’être rattrapé par une bruyante forfaiture vieille de près d’une décennie, qu’il a perpétrée aux dépens de la BOA-Mali ainsi que d’un opérateur immobilier malien. Il y a presque de 10 ans, en effet, «l’investisseur» ivoirien faisait parler son talent d’imposteur de grand chemin par le monnayage d’une fiction à Bamako. Sa plus grande victime s’appelle Mahamane B. Maïga alias «Baba», promoteur de la société BATICO dont un patrimoine foncier a pu rendre bancable un fumeux projet agraire importé des lagunes. L’histoire remonte à 2017 précisément, lorsque les relations entre la Côte d’Ivoire d’ADO et le Mali d’IBK étaient relativement au beau-fixe ou du moins n’étaient pas encore affectées par les démêlées et amabilités diplomatiques actuelles. En tout cas, les affaires délicieuses coulaient à plein débit à l’époque, au point d’inspirer au promoteur de l’entreprise «AGRIIS» une alléchante affaire  d’intrants agricoles. Sauf qu’un projet n’a jamais été aussi factice  et les produits agricoles annoncés sur le marché malien ne verront jamais le jour, une fois le financement obtenu. Pour accéder au prêt en question, Maxime N’Guetta aura recours aux précieux titres fonciers de son partenaire malien et arrive à décrocher la bagatelle d’environ 6 milliards à la Banque Of Africa. Il s’agit du même partenaire local avec qui l’homme d’affaires acquérait auparavant plus d’une dizaine de pick-up destinée à appuyer la campagne présidentielle de Feu Bédié contre les Ouattara. Somme toute, la proximité entre les deux hommes étaient d’une étroitesse telle que leur cheminement allait inspirer en son temps un sulfureux article à un journal malien de la place, lequel en avait même écopé d’une condamnation en diffamation pour avoir assimilé les garanties foncières de «Baba Maïga» à de «faux titres» et qualifié leur propriétaire de fossoyeur d’une banque à laquelle il n’était lié par aucun engagement personnel. Mais, à défaut d’être codébiteur, Baba Maiga est en revanche le propriétaire authentique du patrimoine foncier hypothéqué par l’entrepreneur ivoirien pour se rendre éligible au prêt bancaire. Laquelle hypothèque s’est malheureusement conclue par la saisie et la vente forcée au profit de BOA – Mali, pour cause d’insolvabilité de Monsieur N’Guetta. À l’échéance de remboursement de sa dette, en effet, ce dernier était toujours redevable pour plus de 2,4 milliards et n’a daigné se présenter à la vente aux enchères publiques pour tenter de sauver les gages immobiliers de son bienfaiteur malien. Ceux-ci ne seraient toutefois pas passer par pertes et profits, si l’intention licencieuse ne s’y était invitée en se mêlant à l’habileté dolosive. Et pour cause : deux immeubles de l’entreprise AGRIIS avaient été mis dans la balance par le «prédateur des lagunes» avec la promesse de revenir à son partenaire malien, en cas d’insolvabilité préjudiciable aux propriétés foncières de ce dernier. La permutation repose notamment sur une promesse de vente encadrée par un acte notarié en bonne et due forme, avec le sceau d’un notaire emblématique d’un pouvoir. Il en fallait sans doute plus pour que Maxime Louis Serge N’Guetta, un inconditionnel du camp Henri K. Bedié avant la victoire d’ADO, ne se rende méconnaissable en déclarant indisponibles, pour cause de surcharge hypothécaire, les mêmes immeubles précédemment annoncés comme libres de tout engagement juridique lors de leur admission à ladite promesse de vente. De quoi déclencher une saga judiciaire en cours depuis 2017, à l’effet d’obtenir réparation de sa victime, faute de pouvoir exécuter la vente devant compenser la trentaine de ses titres fonciers expropriés par la banque. C’était sans compter avec l’aptitude de Monsieur N’Guetta à déjouer ou noyauter des pans entiers de la chaîne judiciaire de la capitale ivoirienne devenue son repaire infranchissable après ses innombrables passifs à travers la planète. Avant son forfait Bamakois, le promoteur d’AGRIIS avait notamment laissé des traces peu enviables en France, en Suisse ou encore au Niger. Il n’en a résulté, en tout cas, qu’une foultitude de procédures sans issues (ou presque) au nombre desquelles une magnanime décision de justice où la responsabilité du sieur Maxime Serge N’Guetta est étrangement diluée dans celle de sa société. Le représentant et premier responsable de «AGRIIS» est en effet soigneusement épargné quoiqu’étant le seul et unique signataire de la promesse de vente qu’il avait concédée en compensation des titres fonciers dont il a personnellement disposé. Une habileté alchimiste dont le secret réside vraisemblablement dans les solides assises d’un parrain tapi dans les dédales du pouvoir d’ADO. Et dont l’influence tentaculaire aura permis d’user de manœuvres dilatoires, à la fois pour se soustraire aux procédures de justice mais aussi pour mettre les immeubles promis à la vente hors d’atteinte. En plus de les avoir déclarés indisponibles pour cause d’autres engagements bancaires – alors qu’ils étaient initialement libres de toute charge – , l’entreprise AGRIIS disparaîtra elle-même au moyen d’une liquidation spectaculaire sans qu’une seule procédure à l’encontre de son promoteur ne puisse aboutir. Au demeurant, le dossier, selon des sources concordantes, passerait même pour intouchable aux yeux des nombreux magistrats victimes de mutations arbitraires pour avoir osé en connaître ou l’inscrire au rôle. Ça n’est pas tout. Par une certaine justice pour justiciables allogènes, le plaignant est spectaculairement passé de la position de victime à celle de bourreau, à coups de contre-offensives judiciaires destinées visiblement à l’intimider pour mieux entretenir le dilatoire et le divertissement. Mais avec la dimension transnationale qu’a pris le dossier, il n’est point évident que Maxime Serge N’Guetta continue de jouir des mêmes faveurs et protections lui ayant permis de soustraire à une procédure plus équitable. KEÏTA Boîte de commentaires Facebook [...]
Le mécanisme de l’aide américaine vient de s’ajouter aux nombreuses sources de financement qui feront défaut aux différents secteurs tributaires de l’apport international. Il ne s’agit pas d’un renoncement souverainiste comme la rupture d’avec les ONG, mais c’est tout comme. Et pour cause : les autorités maliennes de transition ont fait sienne la décision de la nouvelle administration Trumpiste sitôt intervenue et n’ont pas manqué de raisons d’y adhérer. Selon un communiqué du département des affaires étrangères, en effet, la suspension des fonds de l’USAID se justifie par les mêmes arguments brandis par les partisans de Donald Trump, à savoir : les présomptions de financement occulte du terrorisme. Les autorités de transition, selon le même communiqué, se prévalent même d’une posture anticipative en la matière avec un soi-disant refus d’accorder l’avis de non-objection au financement de tous les projets de l’USAID qui rechignaient à passer par le créneau étatique. Sauf que sur la question, la hâte d’avoir raison sur l’ingérence étrangère dans là déstabilisation du Sahel l’aura manifestement emporté sur l’intérêt vital des populations. L’Etat malien venait en effet de cracher sur une aide qu’il croyait définitivement perdue alors que la justice américaine n’avait pas encore dit son dernier mot et n’a point tenu compte du discrédit terroriste jetée sur l’USAID en réhabilitant certaines de ses activités. Et dire qu’en cas de normalisation définitive de l’aide américaine, l’Etat malien n’aura plus le choix que de persévérer dans le renoncement à un financement qu’il a taxé de collusion terroriste. Source: Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Le Mali s’apprête à traverser une vague de chaleur intense. Du 17 au 23 mars 2025, les températures maximales oscilleront entre 39 et 45°C, selon un communiqué de Mali Météo publié ce lundi 17 mars. Une situation qui inquiète les populations, d’autant plus qu’elle est aggravée par les fréquentes coupures d’électricité. D’après les prévisions météorologiques, la semaine sera marquée par un temps ensoleillé, avec un ciel clair à peu nuageux sur l’ensemble du territoire. La visibilité restera globalement bonne, tandis que les températures minimales se situeront entre 23 et 28°C. Toutefois, les maximales atteindront des niveaux critiques, avoisinant 45°C dans plusieurs régions du pays, notamment à Kayes, Mopti, Tombouctou, Ménaka, Nara et Gao. Des risques de canicule et quelques pluies isolées Les experts de Mali Météo mettent en garde contre un risque accru de canicule, particulièrement dans les zones les plus exposées. Cette chaleur extrême pourrait avoir un impact sur la santé des populations et les conditions de travail, en particulier pour ceux exerçant en extérieur. Par ailleurs, quelques localités, notamment Sikasso, Bougouni, Dioïla, Koulikoro, la partie sud de Kita et le District de Bamako, pourraient enregistrer des épisodes de pluie au cours de la semaine. Appel à la vigilance Face à cette montée des températures, Mali Météo exhorte les populations à la prudence, en adoptant des mesures de protection telles que l’hydratation régulière, l’évitement des expositions prolongées au soleil et la limitation des efforts physiques aux heures les plus chaudes. Alors que le pays traverse cette période de chaleur extrême, les habitants espèrent une stabilisation du réseau électrique afin de mieux faire face aux conditions météorologiques éprouvantes. Mohamed KanoutéSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Le Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (SNEC) durcit le ton. Ce lundi 17 mars 2025, de nombreux membres ont répondu à l’appel du Bureau Exécutif pour participer à une réunion extraordinaire consacrée à l’état préoccupant du secteur éducatif au Mali. Présidée par le Secrétaire Général du SNEC, M. Moustapha GUITTEYE, cette rencontre visait à faire le point sur plusieurs enjeux majeurs, notamment les défis actuels du système éducatif, les solutions à envisager et les actions à entreprendre. Dans son discours liminaire, M. Moustapha GUITTEYE a dressé un état des lieux préoccupant de l’éducation au Mali. Il a notamment mis en exergue les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les enseignants et les élèves, en insistant sur : La mauvaise gestion administrative du personnel Les nominations arbitraires et le manque de transparence Le retard dans la mise en œuvre des engagements pris par les autorités Les inquiétudes croissantes quant à l’organisation des examens de fin d’année L’intégration toujours en suspens des enseignants communautaires dans le budget 2024 Face à ces dysfonctionnements, les membres du Bureau Exécutif ont unanimement exprimé leur mécontentement et réaffirmé la nécessité de mesures urgentes pour améliorer les conditions de travail des enseignants ainsi que la qualité de l’enseignement. Un préavis de grève annoncé À l’issue des échanges, le SNEC a pris la décision de passer à l’action. Une conférence de presse sera organisée le 25 mars 2025 pour sensibiliser l’opinion publique sur la crise que traverse l’éducation nationale. Cette initiative sera suivie du dépôt d’un préavis de grève afin d’exiger des solutions rapides et efficaces de la part des autorités. Alors que l’année scolaire suit son cours, cette mobilisation du SNEC marque un tournant décisif dans la lutte pour la sauvegarde et l’amélioration du système éducatif malien. Mohamed KanoutéSource : Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
Inspectrice de la Jeunesse et des Sports, ancienne de l’Institut National des Arts, Mme Fadima Coulibaly est l’actuelle Directrice de la Pyramide du Souvenir. Elle est convaincue que seule la bataille menée pour accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles garantit un développement durable.  Fraîchement sortie de l’Institut National des Arts (INA) de Bamako, Mme Fadima Coulibaly pose ses valises à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture du District de Bamako. La jeune diplômée ne perd pas de temps pour s’imposer grâce à sa compétence, sa détermination et son goût de pour la perfection. Après quelques années de service, elle passe avec brio le Concours d’entrée à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS), Section Sciences et Techniques d’Animation (STA). En 2007, elle sort major de sa promotion et devient Inspectrice de la Jeunesse et des Sports.  Un an après, c’est-à-dire, en 2008, elle est nommée Chef de Division Jeunesse et Education Populaire à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture du District. En mars 2011, Mme Fadima Coulibaly prend les commandes de la Direction Régionale de la Culture du District qu’elle dirige avec efficacité et responsabilité. Depuis sa nomination à ce poste, elle entreprend dans la plus grande discrétion des initiatives pour le rayonnement de la culture malienne. Elle est éditrice d’un ouvrage sur la Biennale artistique et culturelle au Mali  «Réalités et Perspectives». De l’avis de nombreux collaborateurs, elle a un sens très élevé du travail bien fait et ne badine pas avec la gestion rigoureuse des ressources publiques. En mars 2018, la chargée de cours à l’Institut national de la Jeunesse et des Sports quitte la Direction régionale de la Culture du District pour prendre la Direction de la Pyramide du Souvenir, une structure créée à l’occasion du Cinquième anniversaire de la Révolution populaire de mars 1991. Conformément à la mission principale de ce haut lieu de souvenir, qui est d’honorer et perpétuer la mémoire des martyrs de mars 1991, Mme Fadima Coulibaly s’illustre par son dynamisme. Un dynamisme qui lui a  permis de savourer la reconnaissance de son mérite par les plus hautes autorités avec l’Etoile d’Argent avec Effigie Lion Débout en 2023. Apolitique, notre amazone de la culture n’exclut pas de descendre dans l’arène politique si Dieu lui donne longue vie. Même si pour Fadima Coulibaly, les femmes n’ont pas le temps de se consacrer à la politique au même titre que les hommes à cause des responsabilités ménagères. «Il nous faut une prise de conscience », dit-elle en rappelant l’adage selon lequel «derrière tout grand homme il y a une grande dame».   La femme, c’est le socle de la vie   Il faut encourager, a-t-elle souligné, les femmes à se consacrer à la politique. Elle a des propositions allant du positionnement des femmes sur les listes électorales, à leur présence accrue dans les comités directeurs de partis, en passant par le minimum de places à leur réserver dans le Gouvernement,  une formation continue des leaders et un minimum de respect à leur vouer au sein de la famille.  «La femme, c’est le socle de la vie, elle joue un rôle capital dans la société », opine celle qui ne perd pas de vue les réalités socioculturelles de l’Afrique. «Généralement, en Afrique, les hommes ont plus de privilèges que les femmes… Chaque pays a sa particularité. Ici, au Mali, c’est surtout notre culture qui nous bloque. Sur tous les plans, la femme est considérée comme un complément de l’homme et a un rôle de procréation…. Dans les zones rurales, la femme joue un rôle très important dans les familles mais, en aucun cas, elle n’est impliquée dans les prises de décision». Ce phénomène se constate aussi chez les femmes intellectuelles. Pourtant, les femmes ont montré leurs preuves, elles jouent leur partition dans le développement de ce pays, selon Mme Fadima Coulibaly. Accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles pour un développement durable Pour elle, la célébration du 8 Mars ne doit pas créer une différence entre les femmes du milieu urbain et celles du milieu rural. Mme Fadima Coulibaly a remarqué que la Journée du 8 Mars est surtout célébrée à travers des cérémonies marquées par l’ambiance, le port des uniformes (pagne 8 mars), l’organisation de l’émission télé ‘‘Top étoiles’’ de l’Ortm. En un mot, elle ne devrait pas être une journée de fête pour les femmes et mais plutôt une journée de combat pour réclamer nos droits. «La Journée de 8 Mars doit être une occasion pour la femme malienne de montrer à qui de droit que toutes les femmes et filles ont les mêmes droits, l’égalité et l’autonomisation. Nous devons montrer aux hommes que nous avons les mêmes capacités intrinsèques, pousser les autorités à investir en faveur des femmes», souligne-t-elle. Elle appelle à accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles pour un développement durable. «C’est vrai que certains actes ont été posés par les autorités, mais beaucoup reste à faire. Par exemple, la Loi 052, des programmes pour la défense des femmes et filles (Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre), une journée décrétée uniquement à la femme rurale. Nous devons nous battre pour concrétiser ces actes et chercher à améliorer toujours les conditions, surtout, accélérer le rythme de l’autonomisation des femmes et des filles pour un développement durable». Chaka Doumbia Mali24 Boîte de commentaires Facebook [...]
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