Baba Dao, syndicaliste: « S’il y a un Mali Kura, ce n’est pas le secteur minier… »
Le Syndicat National des Constructions Civiles des Mines et de l’Energie (SYNACOME), dirigé par Baba DAO, son Secrétaire Général, informe l’opinion nationale et internationale qu’un préavis de grève sera déposé si les doléances du syndicat restent sans réponse, après la dernière grève qui remonte à 2010. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue jeudi dans la salle de conférence de la Bourse du travail.
Lors de son intervention, Baba DAO a souligné que le syndicat favorisait toujours le dialogue malgré les difficultés rencontrées. Il a cependant mis en garde le ministre en charge de l’énergie et de l’eau en l’exhortant à prendre au sérieux les doléances du syndicat, qui n’ont jamais été prises en considération. Il a également dénoncé les licenciements abusifs de plus de quatre-vingts (80) chefs de famille, dont douze (12) syndicats à la mine de SIAMA il y a deux (2) ans, ainsi que ceux de MORILA et TABAKOTO. Selon lui, le comportement actuel du département en charge démontre un désintérêt total pour leurs préoccupations. Il a également souligné que le premier responsable du département des mines et de l’énergie avait toujours refusé de les rencontrer malgré la bonne volonté affichée par le SYNACOME en vue de trouver une solution favorable.
Moussa DIARRA, Secrétaire Général de la Société d’Exploitation de Manantali et de Felou et membre du SYNACOME, a également dénoncé le laxisme et le désintérêt du département ministériel face aux mauvais traitements infligés aux Maliens par les autorités étrangères dans les sociétés respectives. Il a exprimé sa colère face à la situation devenue intolérable pour les Maliens, qui se sentent comme des étrangers dans leur propre pays. Selon lui, les Maliens sont traités de tous les noms d’oiseaux par les étrangers, sous le regard indifférent des autorités. Il a appelé les autorités à prendre leurs responsabilités et à agir rapidement pour mettre fin à cette situation.
Mountaga SOUMARE, premier adjoint au SYNACOME et également Secrétaire Général de l’AGEREOUTE, a ajouté que malgré la signature de protocoles d’accord, leur mise en application est toujours en attente. Il a énuméré plusieurs doléances, dont le licenciement abusif d’employés appartenant à douze (12) syndicats, ainsi que des arriérés de salaire et autres. Il a également signalé que l’Institut Géographique du Mali (IGM) avait un retard de quatorze (14) mois de salaire. Il a appelé le gouvernement du Mali à assumer ses responsabilités pour garantir les droits des employés.
En conclusion, le SYNACOME a prévenu qu’en l’absence de réponse satisfaisante à leurs doléances, ils déposeraient un préavis de grève. Il a exhorté les autorités à agir rapidement pour mettre fin aux licenciements abusifs
Ousmane Fofana
mali24
