La chute d’un redoutable réseau international de braqueurs de clients d’Ecobank

02 coups pour 01 gang de 03 braqueurs, et Une opération pour 02 Commissariats de police: le compte est bon !*

3 braqueurs, tous de nationalité étrangère  (du Nigéria en l’occurrence) qui filaient les clients d’EcoBank pour ensuite les dépouiller, ont été arrêtés par les services de 2 commissariats de police: Torocorobougou et Moribabougou._

Ces 3 braqueurs internationaux qui ont fait le tour des pays d’Afrique  s’étaient spécialisés dans le braquage des clients fortunés des banques qui procédaient à de grosses opérations (dépôts et retraits).

Leur mode opératoire est désormais bien connus et ils procédaient ainsi: “Un *Queteur*,  le Cerveau, Un *Conducteur*, et Un *Artilleur* prêt à faire usage d’arme à feu en cas de résistance.

Le QUÊTEUR se rendait dans une agence bancaire pour identifier un client ayant effectué un important retrait d’argent.

Le signalement du client était ensuite transmis par message aux deux autres.

Le CONDUCTEUR et L’ARTILLEUR embusqués se chargeraient de filer puis, de mettre la victime en respect en vue de la déposséder de son argent après  le retrait en banque.

Malheur à elle en cas de résistance ! L’Artilleur n’hésitait pas alors à  faire usage de son artillerie.

Le réseau international a fait surface au Mali et ses cibles étaient les clients d’Ecobank.

Grâce à ce procédé, ils ont dérobé deux clients d’Ecobank dont DRISSABA, appelons ainsi ce commerçant qui venait de procéder à un retrait de 40 millions F cfa  le 13 avril 2023.

Il a été dépossédé de la totalité de cette somme  le même jour. Il n’avait pas le choix.

une plainte fut déposée au commissariat de Torocorobougou  (ex-4ème arrondissement)  par la victime pour  vol qualifié, braquage à main armée et tentative d’assassinat.

Le 02 août 2023 aux environs de 15 heures,  un autre riche “MARAKAKÊ” (appelons-le ainsi) a été egalement braqué par les membres du même gang.

Ils étaient sur deux (02) sur une moto, genre mototaxi dans la “rue du Gouverneur” à Moribabougou. Ils avaient suivi notre “MARAKAKÊ” depuis l’agence d’Ecobank jusqu’à Moribabougou où ils ont tiré une balle dans le dos de leur victime pour l’arrêter avant de la déposséder de son argent, soit un montant de trente millions (30.000.000) Fcfa.

Là aussi, une plainte a été déposée au Commissariat de Moribabouhou pour les mêmes griefs.

*LE CRIME PARFAIT N’EXISTE PAS*

2 cas similaires, le même réseau, le même mode opératoire, la même banque, le même engin, genre mototaxi… Bref, il s’agissait des mêmes personnages, alors…

Puisqu’il existe désormais un partage d’informations et une communication  entre les différents commissariats, les deux  sur la même affaire suite à la plainte reçue, exploitèrent les données de la vidéo de surveillance de ladite banque. Du coup, les 2 unités d’enquête, à  leurs têtes respectives,  deux jeunes enquêteurs des temps modernes (le Commissaire Principal MODIBO TRAORÉ DIT VAN en charge du commissariat de Torocorobougou et le Commissaire Divisionnaire SALIM CISSÉ en charge du commissariat de Moribabougou) ont pu mettre à jour les photos des trois (03) braqueurs nigérians.Alors, une recherche et un plan de traque  furent lancés par les 2 Brigades de Recherche (BR).

C’est ainsi que le vendredi 08 septembre aux environs de 10 heures, l’équipe de la Brigade de Recherche du commissariat de Torocorobougou a localisé l’un des braqueurs en pleine opération de quêteur  à L’ACI 2000 au siège de Ecobank. Sans tarder, ordre fut donné de l’interpeller. Se rendant compte qu’il est suivi, le suspect tenta de tirer sur un policier du Commissariat de Torocorobougou lequel parvint à se mettre à l’abri.  Le suspect prit alors la tangente. Alertée,  une foule l’intercepta et le tabassa. Il eut la vie sauve grâce à la promptitude de l’équipe BR de Torocorobougou. Il fut ainsi interpellé.

Interrogé, il declara se nommer Omale Abraham IKECHUKWU. Il fut conduit au commissariat de police de Torokorobougou aux fins d’enquête. Une fouille corporelle a permis de retrouver sur lui une arme, un  Pistolet Automatique Amelioré (PAA) avec  des munitions.

Consignes de la hiérarchie obligent: L’information fut rapidement partagée entre les 2 commissariats: Torocorobougou et Moribabougou.

Les 2 unités d’enquête très futées savaient déjà que les deux autres complices ne sont pas loin, au regard de leur mode opératoire qu’ils ont étudié en tandem.

Pendant que les 2 Commissariats fouillaient les alentours dans le hall de la même banque, l’équipe de la Brigade de Recherche du commissariat de Moribabouhou précéda à l’interpellation des deux autres braqueurs dont le cerveau du réseau.

Interrogés à leur arrivée au Commissariat, les deux individus ont reconnu sans détour, avoir mené deux opérations de braquage respectivement aux mois d’avril et août 2023, tous au détriment des clients de l’Ecobank.

Une perquisition effectuée dans leurs chambres à l’hôtel “Fiesta” sis à Missabougou a permis de saisir :

– un chargeur contenant quatre (04) munitions de 9mm;

–  un montant de 225.500 Fcfa ;

– un montant de 4950 Naira;

– une quantité de feuilles de cannabis ;

– deux (02) plaquettes de tramadol 225 Mega;

– Cinq (05) puces dont 02 moove-africa, 02 oranges et 01 MTN.

Ils disent se nommés Akowonjo Taofeek Olaniji, né à Lagos (Nigeria) ;

– Chigorie NNebuo, né à Imo (Nigeria).

Une parfaite collaboration des 2 commissariats a ainsi permis de démanteler ce réseau international de braqueurs de clients de Banque.

Cette autre énigme d’insécurité résolu fait suite aux directives et consignes données par la hiérarchie policière à sa tête  le Directeur Général de la police nationale, le Commissaire Général de Brigade SOULAÏMANE TRAORÉ qui ne cesse de rappeler que «Force doit rester à la loi !», que les éléments sécuritaires se doivent de travailler en parfaite harmonie et répéter que la peur doit changer de camp. Ce n’est pas aux honnêtes gens d’avoir peur de faire leurs activités, de vaguer à leurs affaires en toute sécurité. C’est plutôt aux délinquants et aux criminels d’avoir peur.

Les chefs d’unité d’enquête traduisent en réalité cette volonté.

La population doit aussi jouer sa partition en dénonçant les malfaiteurs, en aidant la police à réaliser ses missions.

Qu’il en soit ainsi !

 

*Bamananden Journal Kojugu kelebaa JKK*

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