Mali : Report sans surprise des élections
Le Colonel Abdoulaye Maiga, Ministre d’État et Ministre de l’Administration territoriale, porte-parole du gouvernement, a annoncé ce lundi 25 février 2023 le report de l’élection présidentielle prévue initialement pour les 4 et 18 février 2024, ainsi que les autres scrutins électoraux. Une décision attendue qui résulte en partie de problèmes techniques majeurs.
L’élection présidentielle prévue en février 2024, ainsi que les autres scrutins, sont reportés à une date ultérieure. Selon le porte-parole du gouvernement de transition, ce report est principalement dû à des contraintes techniques, notamment l’intégration de nouvelles dispositions constitutionnelles dans la loi électorale. Ces modifications incluent l’extension des délais entre les deux tours de l’élection présidentielle pour assurer un processus plus transparent et équitable.
Toutefois, il explique que ce report est également lié à la nécessité de prendre en compte les résultats de la révision annuelle des listes électorales effectuée par l’Autorité indépendante de Gestion des Élections (AIGE) du 1er octobre au 31 décembre 2023. Les mises à jour de ces listes seront intégrées dans le fichier électoral à partir de janvier 2024.
En outre, il évoque que des complications supplémentaires sont survenues en raison de la situation de la Base de données du Recensement Administratif à Vocation d’État civil (RAVEC), qui a été affectée par des problèmes techniques liés à la société française IDEMIA. « Ces défis techniques ont eu un impact significatif sur la préparation des élections », fait-il comprendre.
Cependant, le Ministre d’État tient à rassurer la population en précisant que la nouvelle date du scrutin présidentiel sera communiquée ultérieurement. Il également souligne que seule l’élection présidentielle sera organisée pour marquer la fin de la période de transition. « Les autres élections auront lieu après cette phase, conformément aux directives du nouveau président démocratiquement élu », rassure le porte-parole du gouvernement de transition.
Ce report était prévisible ? La réponse ne peut être qu’affirmative en ce sens que de nombreux observateurs le prédisaient en raison du contexte difficile marqué notamment par la reprise des hostilités entre les groupes armés et le gouvernement malien. Situation qui a forcément des répercussions négatives sur le processus électoral et l’accord de paix issu du processus d’Alger.
Avec les récents affrontements entre les forces armées maliennes et les rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), il devient de plus en plus difficile d’organiser des élections libres et transparentes sur l’ensemble du territoire national. Du moins, il n’est un secret pour personne que la stabilité et la sécurité sont des préalables essentiels pour garantir un processus électoral équitable et démocratique.
Coulibaly A
Mali24.Info