Nouvelle épidémie : Détection de 12 cas du virus Zika au Mali

Une nouvelle souche du virus Zika a été récemment identifiée au Mali, d’après les données de la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique. Les résultats des analyses effectuées au Centre Universitaire de Recherche Clinique (UCRC) de Bamako confirment la présence de 12 cas de cette maladie, dont deux sont des cas de co-infection avec le virus de la dengue. Tous les échantillons ont été transmis au Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de l’Hôpital du Point G. Les cas signalés proviennent de Bamako et de la deuxième région administrative.

Le virus Zika, initialement identifié en 1974 dans la forêt Zika en Ouganda, se propage silencieusement et est associé à la transmission par le moustique Aedes, ainsi que par voie sexuelle. Les symptômes incluent des fièvres, des éruptions cutanées, des douleurs articulaires, musculaires et des conjonctivites, souvent confondus avec d’autres maladies virales telles que la grippe, la dengue ou la rougeole. Les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables, car le virus peut entraîner des malformations congénitales graves chez les nouveau-nés.

La Direction Générale de la Santé a confirmé les trois premiers cas le vendredi 1er décembre, suivis de neuf autres cas le lundi 4 décembre 2023. À ce jour, aucun traitement spécifique ni vaccin n’est disponible contre le virus Zika. Les patients sont encouragés à se reposer, s’hydrater et prendre des médicaments pour soulager la douleur et la fièvre.

Face à cette situation, la Direction Générale de la Santé a émis une lettre aux directeurs régionaux et a appelé la population à respecter les mesures préventives. Des recommandations ont été faites, incluant l’application stricte des techniques d’isolement, la sensibilisation par les agents de santé communautaire et le renforcement des capacités. Les femmes enceintes sont spécifiquement ciblées par des interventions préventives renforcées.

Les mesures préventives suggérées comprennent l’évitement des piqûres de moustiques, le port de vêtements amples et clairs, l’utilisation de moustiquaires, et le maintien dans des endroits équipés de climatiseurs. Étant donné l’absence de test fiable pour détecter la présence du virus Zika dans le sperme, il est recommandé de s’abstenir ou de prendre des précautions appropriées.

Ainsi, la situation exige une collaboration active de la population, des autorités sanitaires, et des acteurs communautaires pour freiner la propagation du virus Zika au Mali.

Assétou Samaké

Mali24.Info

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