Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’UDD : « Aucun malien ne peut être mon ennemi »

Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) et ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, s’est exprimé en marge de la Coupe d’Afrique des Nations, CAN Côte d’Ivoire 2023, dans une interview accordée à notre confrère, Baba Sissouma, journaliste sportif, pour discuter de la situation au Mali.

« En tant qu’hommes politiques, nous portons une part de responsabilité dans la situation actuelle du pays, mais cela ne nous rend pas automatiquement coupables », a-t-il déclaré. Il estime qu’il est impératif de se rassembler pour discuter de l’avenir de la nation dans un esprit d’unité pour résoudre la crise actuelle.

Concernant sa relation avec Mohamed Bazoum, l’ancien président du Niger, il révèle : « Nous sommes amis depuis 2012, et viendra le moment où nous expliquerons nos actions conjointes pour le Mali. À l’époque, nous occupions tous deux le poste de ministre des Affaires étrangères dans nos pays respectifs. Je témoigne qu’il a conseillé les dirigeants maliens de ne pas signer un article de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, arguant que cela aurait pu déstabiliser le Mali. Malheureusement, ses conseils n’ont pas été suivis. »

Quant à la gestion de la transition, Tiéma Hubert Coulibaly souligne qu’il ne partage pas la même vision que les autorités de la transition, mais cela ne signifie pas être un ennemi. Il insiste sur le fait que l’adversité ne doit pas être interprétée comme de l’hostilité. « Aucun Malien ne peut être considéré comme mon ennemi », a-t-il précisé, appelant les autorités à organiser des assises franches et sincères pour œuvrer au redressement du Mali.

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