Abuja : la CEDEAO se prononce sur le retrait des pays de l’AES »
Abuja : Ce que la CEDEAO a dit sur la sortie des pays de l’AES
42. Concernant la décision de la République du Mali, de la République du Niger et du Burkina Faso de se retirer de la CEDEAO, la Conférence salue les dialogues diplomatiques exemplaires de S.E.
Bassirou Diomaye Dhiakar Faye, Président de la République du Sénégal et de S. E. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise (Co-Facilitateurs de la CEDEAO), ainsi que les efforts diplomatiques du Président de la Conférence, S.E. Bola Ahmed
Tinubu, et les autres États membres qui se sont engagés volontairement en vue d’empêcher le retrait des trois États membres.
43. La Conférence prend note de la notification par la République du Mali, la République du Niger et le Burkina Faso de leur décision de se retirer de la CEDEAO, et reconnaît que conformément aux dispositions de l’article 91 du Traité révisé de 1993, les trois pays cesseront officiellement d’être membres de la CEDEAO à partir du 29 janvier 2025
44. La Conférence décide de fixer la période du 29 janvier au 29 juillet 2025, comme période de transition, au cours de laquelle les portes de la
CEDEAO resteront ouvertes au retour des trois pays
45. À cet égard, la Conférence décide de prolonger le mandat de S.E. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise
et de S.E. Bassirou Diomaye Dhiakar Faye, Président de la République du Sénégal, pour poursuivre leur médiation jusquà la fin de la période de transition, en vue du retour des trois pays.
46. Sans préjudice de l’esprit de ce qui précède, la Conférence charge le Président de la Commission d’initier les formalités de retrait après l »échéance du 29 janvier 2025, et d’élaborer un plan de m contingence couvrant tous les domaines de coopération
47. La Conférence charge le Conseil des Ministres de convoquer une Session extraordinaire au cours du deuxième trimestre 2025 pour examiner et adopter à la fois les modalités de séparation et le plan de contingence couvrant les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Mali, la République du Niger et le Burkina
Faso.
48. La Conférence réaffirme son indéfectible adhésion aux dispositions du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, en particulier la tolérance zéro pour tout pouvoir obtenu ou maintenu par
des moyens anticonstitutionnels.
49. La Conférence réitère sa demande de libération inconditionnelle du Président nigérien déchu, S.E. Mohamed Bazoum.