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Journée mondiale de la radio : Honneur aux amazones du micro

Le Mali, à l’instar des autres pays du mondecélèbre, ce jeudi 13 février, la journée mondiale de la radio. Cette année, le thème retenu est : « Radio et changement climatique ». Proclamée en 2011 par l’Unesco, cette journée vise à reconnaître l’importance de la radio en tant que média et favoriser le dialogue entre les communautés. A cette occasion, la rubrique Femmes de Mali 24, s’est intéressée au quotidien de certaines braves dames qui œuvrent au quotidien pour informer le grand public.
Elles sont journalistes, animatrices, techniciennes ou responsables de régie d’antenne. Ces amazones qui servent d’abreuvoirs d’informations pour les populations ont un dénominateur commun : la passion pour la radio.
Fatoumata Kodio est l’une de ses braves femmes qui ont décidé de prendre le micro pour jouer leur partition dans l’accès au service public de l’information aux différentes couches de la société malienne. Diplômée de l’Ecole supérieur de journalisme et des sciences de la communication, Fatoumata Kodio travaille à Studio Tamani. «Je suis détentrice d’un diplôme à l’Ecole Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication, première promotion, spécialité : radio. La radio m’a captivé dès l’enfance avec des émissions que Maman écoutait à la descente de l’école vers midi», déclare Fatoumata Kodio. Selon elle, la radio reste le média le plus accessible pour les populations. « En grandissant, j’ai compris que seule la radio demeure encore le média le plus accessible à nos populations, donc un moyen efficace pour éveiller la conscience collective sur les défis de la société. Mon quotidien se passe dans une bonne ambiance, un travail d’équipe avec les collègues», explique-t-elle.
Difficile accès aux sources, stéréotypes sur les femmes journalistes
Fatoumata Kodio estime que le terrain n’est pas toujours facile pour les femmes qui sont à la radio. « Tout n’est pas rose sur le terrain souvent les sources ne sont pas faciles d’accès, les stéréotypes sur les femmes journalistes, mais je m’adapte à chaque situation. Je persévère pour satisfaire l’auditoire avec la bonne information. L’un n’empêche pas l’autre, il suffit de bien communiquer avec son entourage sur la portée de ton métier. Avoir un planning pour mieux gérer les deux», souligne-t-elle.
Madame Fatoumata Diarra est journaliste à la radio Ben Kouma, la voix de Bara Musso. Elle séduit l’auditoire avec délicatesse et astuces pour captiver leur attention. « Avec mon diplôme universitaire, c’était difficile d’avoir un emploi sur le marché du travail. A travers des conseils pour suivre l’exemple des animatrices qui gagnent bien leur vie, j’ai tenté ma chance. Ma grande sœur écoutait chaque fois les causeries de Mandé Massa à la radio, alors je lui ai demandé de me donner son contact. J’ai postulé à la radio en tant qu’animatrice, mais la radio avait besoin de journalistes pour la rédaction. Cependant, avec un niveau supérieur, le chef programme m’a proposé de rejoindre la rédaction comme Rédactrice en chef. J’ai hésité pour l’offre, mais il m’a rassuré avec des promesses de formations que j’ai suivies tous les jours», explique-t-elle.
Surnommée affectueusement Bara Mousso, Fatoumata Diarra a pu se faire une place à la radio grace à son courage et sa détermination. Le début n’était pas facile, avoue-t-elle. Mariée et mère au foyer, elle parvient à concilier sa vie professionnelle et ses travaux ménagers. « Ce n’est pas du tout facile de concilier ma vie professionnelle et mon foyer, j’y parviens grâce à Dieu. J’ai pu mettre une stratégie en place, pour gérer les deux en temps. »

Korotoumou Koné est journaliste dans une radio à Ségou où elle rejoint, il y a deux ans en qualité de stagiaire. Actuellement, elle se plait bien dans le domaine. Elle présente le journal en bambara, anime des émissions et dirige des débats etc. Korotoumou Koné met l’accent sur les conditions un peu difficile de la vie d’animatrice. « La vie quotidienne des femmes à la radio n’est pas facile en réalité. Dans plusieurs radios au Mali, les animatrices touchent un maigre revenu et travaillent souvent dans des conditions très difficiles. Elles parviennent à percevoir une petite somme à travers les auditeurs, les publicités, les sponsors, des fois dans le cadre des formations ».
Passionnée par la radio et le métier de l’information, elle donne des conseils aux jeunes. « Le travail doit se faire par passion, le courage sans miser sur des gains exorbitants. Il est important de respecter l’heure, accepter les critiques, sensibiliser les interviewés, prendre des notes, et rester ouvert à tout le monde dans le cadre de la communication», conclut-elle.
Kada Tandina, Korotoume Doumbia
Mali24.info

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