Intégration de la dimension genre dans le processus électoral : C’est parti pour cinq jours de réflexion
L’hôtel Laïco de l’Amitié de Bamako abrite depuis ce mardi, le « Séminaire de réflexion sur les dynamiques d’intégration de la dimension genre dans le processus électoral et les réformes politiques et administratives au Mali ». L’ouverture des travaux qui prendront fin ce samedi 4 mars, a été présidée par Mme le Ministre de la promotion de la femme, représentant le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.
C’est parti pour cinq jours de travaux qui réunit toutes les parties engagées dans la promotion du genre dans les instances électives et nominatives. Dans son intervention, le ministre de la promotion de la femme s’est réjouie de l’adoption de la Loi n 2015-052 du 18 décembre 2015 qui a contribué l’enregistrement d’une forte représentation des femmes lors des élections communales de 2016 et les législatives 2020. L’on est passé de 9% de femmes élues aux communales de 2009 à 25% en 2016 et de 9,52 aux législatives de 2013 à 28,57% en 2020.
Malgré cette progression spectaculaire des femmes dans les instances politiques, Mme le ministre trouve qu’elles restent faiblement représentées dans les instances de prises de décision, surtout au niveau des fonctions nominatives où elles peinent à atteindre les 20% bien que le nombre des femmes aux fonctions des Préfet et sous-préfet ait nettement amélioré.
Selon elle, ce séminaire vient en appui aux efforts consentis dans cadre de la mise en œuvre de la politique nationale genre. « Il contribue à la prise en compte du genre dans le processus électoral et dans les réformes politiques et administratives. Ce, pour assurer l’organisation du référendum et des élections générales, ainsi que la conduite des réformes dans une démarche inclusive et représentative de l’ensemble de la population malienne, femmes et hommes », a expliqué Mme le Ministre.
« L’ONU Femmes considère que la refondation engagée par les autorités de la Transition en cours au Mali peut être « une opportunité de reconnaître encore davantage l’égalité entre les femmes et les hommes comme principe fondamental de bonne gouvernance à travers des réformes politiques, institutionnelles et électorales, garantes de l’égalité/équité femmes-hommes », a déclaré la représentante de l’ONU Femme. Et d’apprécier l’initiative du présent séminaire de haut niveau traduit de la volonté politique et de la détermination du gouvernement et des acteurs et actrices pour l’égalité entre femmes et hommes.
Rappelons que ce séminaire est l’initiative du Ministère de l’Administration Territoriale et la décentralisation et celui en charge de la promotion de la Femme, avec le soutien du Projet d’Appui aux Élections au Mali (PAREM), du PNUD, de l’ONU-Femme et de la MINUSMA, entre autres. Les travaux se déclinent en neuf (09) sessions plénières et six (06) ateliers.
Coulibaly A
Source: mali24