PELERINAGE 2023 : le Directeur général de la Maison du Hadj sur le banc des accusés 

La gestion des quotas du pèlerinage 2023, filière privée par le directeur général de la Maison du Hadj fait polémique. Des agences de voyages réunies en collectif dénoncent le favoritisme et de l’affairisme qu’il a érigés en mode de gestion. Une situation qui pourrait être préjudiciable au bon accomplissement du hadj, cinquième pilier de l’islam. 

Rien ne va plus entre le directeur général de la Maison du Hadj, M. Abdou Fatah Cissé et certaines agences de voyage. La pomme de discorde est notamment liée à la mauvaise répartition du quota de la filière privée par le premier responsable de la Maison du Hadj. Lequel n’aurait non seulement pas respecté le cahier de charge mais aurait également violé le Décret N° 0341/PT-RM du 098 juin 2022 fixant les conditions d’organisation du pèlerinage. 

Affairisme à ciel ouvert !

En effet, le directeur de la Maison du Hadj est accusé d’affairisme qu’il a érigé en mode de gestion. Selon collectif, pour qu’une agence de voyage dépose les dossiers de candidature pour participation à la campagne 2023, le Directeur de la Maison du Hadj l’impose le paiement de la somme de 10 000 FCFA comme frais de dépôt. Alors que cette somme n’est mentionnée nulle part dans m dans le Décret N°0341/PT-RM ni dans le Cahier de Charges. 

On nous confie également que lorsque les agences se présentent avec leurs dossiers et les frais imposes, la Maison du Hady refuse de les prendre en leur demandant d’aller chercher auprès de leurs associations respectives, un certain visa délivré contre aussi le paiement la somme de 25 000 FCFA. Chose inconnue du Décret N 0341/PT-RM et du Cahier de Charges. 

Le cahier de charge piétiné  

Le collectif révèle aussi que la décision de répartition en date 05 avril, mise à disposition le vendredi 06 avril 2023 est un déni flagrant des dispositions de l’Article 5 du Calier de Charges. D’après le regroupement, contrairement aux dispositions qui fixent à 20 le seuil minimal de quota par agence, le Directeur Général de la Maison du Hadj a attribué 15 pèlerins à 138 agences, 12 à 15 agences, 14 à 4 agences et 19 pèlerins à 1 agence soit 158 agences de voyage dotées en dessous du seuil minimal. 

Selon les informations, cette répartition du 05 avril a ainsi retenu 330 agences de voyage entre lesquelles ont été repartis 9 961 pèlerins.  Ce qui a fait qu’un reliquat de 1 362 pèlerins restait encore à repartir. Mais il ressort que face à la pression, le Directeur Adjoint de la Maison de la Maison du Hadj a procédé le mardi 25 avril 2023, à la distribution de 475 pèlerins des 1362 restants entre 31 nouvelles agences de voyage contre, dit-on, paiement de diverses sommes d’argents. Piétinant encore l’article 5 du cahier de charge relatif au seuil minimal puisque seules 3 agences ont reçu un quota au-dessus du seuil minimal.  

En tout cas, ce sont des mauvaises pratiques parmi tant d’autres qui sont reprochées au directeur général de la Maison du Hadj dans le cadre de l’organisation du Hadj 2023. Pour avoir sa version par rapport à ces accusations, nous avons tenté de le rencontrer. S’il avait accepté de répondre, il a fini par désister de réunion de cabinet. Depuis lors, il n’a plus réagi. 

Massassi

Mali24.Info

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