Référendum du 18 juin : Pour aller aux urnes, Gao met l’eau et l’électricité dans la balance
À Gao dans le cadre de la vulgarisation du projet de constitution, qui doit être soumis à l’approbation du peuple le 18 juin prochain, le Colonel Ismaël Wague et Me Harouna Touré, respectivement ministre de la réconciliation nationale et celui de la communication, y ont vécu une journée éprouvante, hier dimanche. Dans la salle de conférence du Gouvernorat, la délégation ministérielle s’attendait à ce que la problématique de l’eau et de l’électricité soit posée et s’apprêtaient vraisemblablement à répondre par l’annonce de bonnes nouvelles. Mais, contre toute attente, du moins à la stupéfaction de la mission gouvernementale, une foule surexcitée prendre d’assaut la salle avec des pancartes sur lesquelles on peut lire : « Gao mérite mieux » ; « Gao meurt à petit feu dans le noir » ; « Pas de référendum sans eau et électricité ». La délégation aurait même été huée par les émeutiers, qui réclamaient une solution immédiate plutôt que des promesses sans lendemain.
Et pour cause : les réclamations et interpellations de la société civile de la région de Gao, en rapport avec la pénurie d’eau et d’électricité, remontent au 15 mai dernier où elle s’illustrait par un communiqué avec des menaces de boycotter le référendum si les dispositions n’étaient pas prises pour atténuer la souffrance des populations. Les coupures incessantes de l’électricité, en plus de transformer la vie en calvaire chez la population, ont fragilisé l’économie locale et favorisé l’insécurité, avait on dénoncé dans le communiqué resté sans suite depuis une dizaine jours après.
Ainsi, à défaut de rejoindre le front du NON, Gao risque de ne pas participer au processus référendaire. Toutes choses qui risquent d’affecter le taux de participation.
Amidou Keita
le Témoin