Activités Génératrices de Revenus : Fatoumata Sidibé, un exemple inspirant d’autonomisation féminine
À seulement 25 ans, Fatoumata Sidibé incarne la nouvelle génération de femmes maliennes entreprenantes. Membre active de l’Association Djiguiya, elle s’illustre dans la transformation des produits locaux, notamment le riz dopé, devenu rare dans nos habitudes alimentaires. À l’occasion de la Journée Panafricaine de la Femme, Mali24 met en lumière cette jeune femme ambitieuse, symbole d’espoir pour de nombreuses autres.
Au Mali, les femmes, qu’elles soient scolarisées ou non, se battent au quotidien pour leur autonomie financière en développant des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Fatoumata Sidibé fait partie de ces battantes convaincues que le travail et la créativité peuvent créer de la valeur dans l’économie locale.
Privée de la chance d’aller à l’école, Fatoumata se tourne très tôt vers l’entrepreneuriat. « Il y a huit ans, je ne travaillais pas et je n’avais pas eu la chance d’étudier. J’ai alors commencé à chercher un emploi, en parlant à mes connaissances, notamment au sein d’associations du quartier Banconi Razel. C’est ainsi que j’ai rejoint l’Association Djiguiya, dirigée par Mme Tanapo Kiatou Traoré, avec qui je collabore encore aujourd’hui », raconte-t-elle.
Célibataire et sans enfant, Fatoumata se saisit de cette opportunité pour apprendre la transformation des produits agricoles. Très vite, ce qui n’était qu’un moyen de subsistance devient une passion. Aujourd’hui, elle est formatrice au sein de l’association. « Je donne le meilleur de moi-même pour accompagner les nouvelles recrues. Grâce à cette structure, j’ai pu voyager dans la sous-région pour partager mes compétences. Récemment, nous étions au Burkina Faso pour une rencontre des femmes de l’AES. Notre association a remporté le deuxième prix pour le Djouka », se félicite-t-elle.
Fatoumata et ses collègues transforment une grande variété de produits locaux : baobab en bonbon ou en poudre, fonio précuit, Djouka, riz dopé salé ou sucré, coco sucré, gingembre séché, couscous de mil, jus de tamarin, de bissap et de gingembre.
Avec fierté et détermination, Fatoumata Sidibé appelle les jeunes filles et les femmes à s’investir dans les AGR pour s’émanciper financièrement :
« L’autonomisation passe par l’action. Même sans diplôme, on peut apprendre un métier et bâtir son avenir. »
Kada Tandina et Korotoume Doumbia
Mali24.info
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