A la une

Avant projet de la nouvelle Constitution: Le CSDM constate avec amertume que les Maliens établis à l’étranger ont été lésés dans ce texte

Certains articles de l’avant projet de la nouvelle Constitution ne font pas l’unanimité. En ce qui concerne les Maliens établis à l’extérieur, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) formule des réserves sur notamment les législatives, l’éviction de la magistrature suprême etc. Le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara et ses camarades l’ont fait savoir lors d’un point de presse, hier mardi 18 octobre 2022 au siège du CSDM.

La commission de rédaction mise en place pour proposer aux Maliens l’avant-projet d’une nouvelle constitution de la République du Mali a remis le fruit de leur travail au Président de la Transition. Toutefois, cette nouvelle Constitution sera soumise au référendum, puis au cas où elle recueillera la majorité des suffrages exprimés, le Président de la transition, Chef de l’État procèdera à sa promulgation dans les huit jours après la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnel.

Dans la déclaration lue par Mariam Salikènè, du bureau du CSDM France, le Conseil supérieur de la Diaspora Malienne évoque l’amertume des Maliens établis à l’extérieur. « Le 12 octobre 2022, l’avant-projet d’une nouvelle constitution a été dévoilé par le Président de la commission de rédaction. Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) constate avec amertume que les Maliens établis à l’étranger ont été lésés dans ce texte car en scrutant ce document, nous avons constaté que malgré les recommandations fortes des Assises Nationales de la Refondation (ANR), à savoir : La députation des Maliens établis à l’étranger ; Le recensement effectif des maliens établis dans les pays d’accueil ; L’éviction pure et simple des binationaux pour la magistrature suprême selon l’article 46 qui stipule que « tout candidat aux fonctions de Président de la République doit être de nationalité malienne d’origine et ne posséder aucune autre nationalité à la date de dépôt de la candidature …»

Selon le CSDM, le Mali compte plus de huit millions de Maliens installés à l’étranger. « Certains, afin de faciliter leur installation, leur intégration dans les pays d’accueil, ont pris d’autres nationalités tout en gardant celle du Mali car la loi n’interdit pas d’être binational. Alors, avoir une double nationalité, fait-il d’eux des apatrides, des renégats ou d’éventuels traitres ?», s’indigne le CSDM. 

Par ailleurs, l’article 97 concernant les membres du Haut Conseil de la Nation, le CSDM relève que les représentants des Maliens établis à l’extérieur ne seront pas élus mais désignés selon le service rendu à la Nation.  Le CSDM déplore et conteste cette disposition car dans une si haute institution parlementaire, une simple désignation ne donne pas la même légitimité que celle d’un élu. Le président du CSDM demande que l’article 97 soit revu et que les représentants des Maliens établis à l’extérieur soient élus au même titre que les autres.

Aussi, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) exige que les recommandations des Assises Nationales de la Refondation (ANR) soient tout simplement respectées notamment sur la députation de nos compatriotes établis à l’extérieur. Au regard de l’apport de la diaspora malienne dans l’économie du Mali, nous ne pouvons tolérer un tel mépris

Enfin, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) demande à tous les Maliens établis à l’extérieur de se mobiliser pour dire NON à ces articles qui récusent leur appartenance à la nation malienne. 

Daouda T Konaté

Source: mali24.info

Boîte de commentaires Facebook

Laisser un commentaire