Ce que Jay-Jay Okocha pense de l’affiche Côte d’Ivoire- Nigéria ?
C’est le match que tout le monde attend dans le groupe A. La Côte d’Ivoire et le Nigéria s’affrontent le jeudi 18 janvier pour le compte de la deuxième journée de la phase de poules de la CAN CAF TotalEnergies 2023. Tenus en échec lors de leur première sortie face à la Guinée Equatoriale (1-1), les Super Eagles doivent éviter une nouvelle contre-performance pour ne pas compromettre leurs chances de qualification. CAFOnline est allé à la rencontre de la légende des Super Eagles, Jay-Jay Okocha pour recueillir son avis sur cette affiche qui s’annonce palpitante.
Le Nigéria dispute jeudi son deuxième match de la CAN face à la Côte d’Ivoire, pays organisateur. Doit-on s’attendre à un match difficile pour les Super Eagles ?
Absolument ! Chaque match est difficile mais quand vous jouez v contre le pays organisateur, c’est encore plus difficile. Mais, bien sûr, la beauté du football, c’est que si vous voulez être champion, vous devez gagner les meilleurs. Et comme on le sait, en football, chaque match est difficile. Si vous êtes bien préparés, vous avez des chances de remporter votre match.
Mais, nous nigérians, nous savons que ce sera un match difficile mais aussi, nous croyons que nous avons assez de potentialités pour être capables de remporter ce match.
Quelle sera la clé selon vous pour s’imposer dans cette rencontre ?
Je pense que ce qui sera la clé, c’est l’expérience, l’envie et l’état d’esprit. Pour moi, ce sont des professionnels et ils savent l’importance de ce match, je pense que leur état d’esprit sera la clé.
Le Nigéria a manqué son entrée dans la compétition en concédant le nul face à la Guinée Equatoriale. Comment avez-vous apprécié ce match ?
Je pense que nous n’avons pas vraiment mal joué comme beaucoup le disent. Il y a beaucoup de choses positives qui ont été observées dans le match. Le seul problème, c’est que nous n’avons pas assez exploité nos opportunités. Nous nous sommes créé beaucoup d’occasions, ce qui est un aspect positif pour moi. C’est le signe d’une bonne équipe. Ça ressemble à deux points perdus parce que nous étions favoris mais nous savons combien c’est difficile de gagner un match. C’est aussi une bonne chose parce qu’ils savent désormais qu’ils ne sont pas parfaits qu’ils doivent améliorer certaines choses.
Le Nigéria attend beaucoup de son attaquant et star, Victor Osimhen. En tant que légende de la sélection nigériane qui a porté cette équipe pendant une bonne période, comment doit-il se comporter pour répondre aux attentes placées en lui ?
Nous savons que Victor Osimhen est un buteur de classe mondiale, un très grand joueur. Il a besoin des services de son équipe et je crois qu’il les a eus lors de ce premier match. Ce n’est pas tout le temps que nous le voyons manquer des occasions franches. Je pense qu’il a hâte de corriger ses erreurs et avec lui, nous avons espoir et nous croyons en lui parce que nous le savons capable de briller dans n’importe quelle compétition.
Le Nigéria reste sur une défaite lors de sa dernière confrontation face à la Côte d’Ivoire, en amical, le 11 janvier 2015. Espérez-vous qu’on ait une autre vérité jeudi prochain ?
Il n’y a pas que la Côte d’Ivoire. Chaque match aujourd’hui est difficile. Le gap s’est resserré et je pense que nous n’avons pas à beaucoup nous fier à l’histoire. Ce qui intéresse, c’est la Côte d’Ivoire contre laquelle nous allons jouer jeudi. Si vous regardez nos deux équipes, vous verrez que la différence n’est pas grande. Ce sera un bon match.
Vous êtes une légende du football africain et de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies. On se souvient encore de votre fabuleux but en finale de l’édition 2000 face au Cameroun à domicile et vous avez gagné la compétition en 1994. Que représente la Coupe d’Afrique des Nations pour un footballeur africain ?
C’est vraiment très important pour un footballeur africain parce que rien n’est plus beau que de savoir que vous êtes un champion d’Afrique, que vous êtes la meilleure équipe en Afrique. Alors, pour nous, ça n’a pas de prix, en tant qu’africain de gagner ou de participer à la CAN.
Selon vous, qui est le favori dans cette compétition ?
Mon favori, bien sûr, c’est le Nigéria, naturellement (rire). Allons, nous attendons de voir.
Que pensez-vous du Sénégal, tenant du titre ou du Maroc, demi-finaliste du dernier Mondial ?
Sans aucun doute, nous avons beaucoup d’équipes dont nous pouvons dire qu’ils ont ce qu’il faut pour gagner. Comme vous l’avez dit, le Sénégal, j’étais à leur match hier, ils ont donné une bonne impression, le Maroc, bien sûr, nous savons qu’ils ont été impressionnants à la Coupe du monde et on s’attend à ce qu’ils fassent bien encore. Mais en même temps, quand on regarde des équipes comme le Cap Vert, la Guinée Equatoriale, l’Angola, tu ne peux pas les négliger, elles ont montré comment la CAN est devenue difficile maintenant. Vous ne pouvez plus considérer une équipe comme outsider. Bien sûr qu’il y a aussi le pays organisateur, la Côte d’Ivoire. Avec une masse de supporters derrière elle, elle sera une équipe difficile à jouer dans ce tournoi. Maintenant, en réalité, pour le moment, ce serait très tôt de désigner le favori.