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Chirurgie ou Opération Du Goitre : Une Pratique Courante Pour Le Chirurgien ORL-CCF

Introduction

Le goitre est défini comme toute augmentation du volume de la glande thyroïde, il peut se présenter soit sous forme d’une hypertrophie (augmentation) diffuse, soit sous forme d’une hypertrophie localisée, ou sous forme mixte. Il peut être bénin (sans conséquence grave) ou malin (grave). Il est habituellement cervical (le cou)  mais peut avoir un développement intra thoracique en dépassant l’orifice supérieur du thorax et descendre plus ou moins vers le médiastin (région du thorax situé entre les deux poumons), prenant ainsi le nom de goitre plongeant.

La chirurgie thyroïdienne (goitre) a  une place privilégiée dans le traitement de multiples pathologies thyroïdiennes. Sa réalisation pratique nécessite une maitrise parfaite de l’anatomie de la région cervicale (le cou). Elle consiste en l’ablation (extraction) partielle ou totale de la glande thyroïde. Il en existe plusieurs variétés allant de la lobectomie (un lobe) à la lobo-isthmectomie (un lobe avec l’ithsme), l’isthmectomie ainsi que la thyroïdectomie totale(les deux lobes avec l’isthme).

La hantise du chirurgien du cou est la prise en charge des pathologies (maladies) cancéreuses et la prévention des complications liées à cette chirurgie. Actuellement cette morbidité est diminuée grâce à une meilleure préparation médicale et endocrinienne des patients  ainsi que  l’utilisation du monitoring dans la recherche et la préservation des nerfs  et des glandes parathyroïdes.

Notre expérience :

En 5 ans, nous avons recensé 139 cas de chirurgie du goitre  soit 8,085  % des chirurgies ORL (n = 1720) réalisées à la même période. L’âge moyen a été de 46,89 ans. (123 femmes et 16 hommes). Les catégories socio-professionnelles étaient dominées par les femmes au foyer (68,34%).

Nous avons réalisé une thyroïdectomie (ablation) totale dans 54,62 % des cas, une lobo-isthmectomie (ablation d’un lobe avec l’isthme) 42,51%, thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire (ablation des ganglions)  dans 4 cas soit 2,87%.  Les nerfs récurrents (c’est le nerf qui permet d’émettre les sons  et de déglutir) ont été recherchés systématiquement et vu dans tous les cas.

Le délai de consultation varie selon les différentes études et peut aller de moins d’un an  jusqu’ à plus de 10 ans. Dans notre série plus de la moitié des patients avait une durée d’évolution de la maladie entre 2- 10 ans. Le goitre reste longtemps asymptomatique ce qui ne motive pas très tôt la consultation. Il y a aussi les croyances sociales qui font que les patients ne consultent que lorsque la tuméfaction (la masse) devient très gênante par son volume ou lorsqu’ apparaissent les signes de complications et de compression (trouble de la voix, difficultés respiratoires, difficulté à avaler, palpitation)

Suites opératoires ( après l’opération):

Dans les suites opératoires, l’incidence des hémorragies postopératoires varie de 0 à 6,5 %. Le sexe masculin, la présence d’un cancer, l’importance du geste, l’expérience du chirurgien semblent être des facteurs favorisants. La prévention passe en peropératoire (au cours de l’opération) par un contrôle rigoureux de l’hémostase (le saignement). Dans notre série nous l’avons noté dans un cas (0,7%) nécessitant une ouverture de la loge thyroïdienne.

L’incidence d’une atteinte récurentielle (le nerf qui permet d’émettre les sons), uni ou bilatérale, au cours d’une thyroïdectomie est faible mais pas nulle. Le risque de paralysie récurentielle est présent quel que soit le geste thyroïdien. Le risque est majoré (plus grande) par la présence d’un cancer. La prévention des paralysies récurentielle est à la fois pré- et peropératoire (avant et au cours de l’opération). Dans notre étude les lésions récurentielles étaient de 2,8 % et elles étaient transitoires (momentanées). Dans la littérature le taux de lésion récurentielle varie entre 0,5 à 3,5%.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

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DIARRA Kassim, KONATENFaly, KEITA Mohamed Amadou.

Service ORL-CCF du CHU Gabriel Toure, Bamako, Mali

Auteurs Correspondant : Dr DIARRA Kassim

Email: diarrakassim84@yahoo.fr

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