Crise au Mali et au Burkina Faso : Petite leçon d’histoire de Laurent Gbagbo à la Cédéao
En visite à l’intérieur de son pays, l’ancien chef d’Etat de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo propose à la Cédéao de créer une brigade anti-jihadiste pour lutter efficacement contre le terrorisme, sans faire appel à une puissance extérieure.
Les Etats sahéliens et une partie des pays du golfe de Guinée sont plongés dans un chaos orchestré par les groupes jihadistes, face auquel ni les Etats locaux ni l’intervention française et même l’ONU n’a pu trouver une réponse à la hauteur des enjeux.
Lors d’une tournée à l’intérieur de la Côte d’Ivoire, l’ancien président Ivoirien, Laurent Gbagbo a fait des propositions concrètes aux dirigeants de la Cédéao pour lutter efficacement contre le terrorisme sans faire appel à une puissance extérieure. Mais tout d’abord Laurent Gbagbo a pris l’exemple sur le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des militaires qui ont fait de la lutte contre le terrorisme leur cheval de bataille.
“Pourquoi le colonel Assimi Goïta a pris le pouvoir au Mali et il est soutenu par la population ? Il faut étudier çà. Pourquoi Ibrahim Traoré a pris le pouvoir et il est soutenu par la population ? Il faut étudier cela”, a lancé l’ancien détenu de la CPI comme il aime à se présenter.
A ces questions, Laurent Gbagbo répond que c’est parce que Goïta et Traoré ont promis de lutter contre les jihadistes ajoutant que depuis que le capitaine Traoré a pris le pouvoir il a déserté le bureau présidentiel pour le terrain.
Au passage, l’ancien chef d’Etat ivoirien n’a pas manqué de tacler les dirigeants de la Cédéao qui pressent le Mali et le Burkina d’organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel tout en proposant à la Cédéao des propositions pour lutter contre le terrorisme.
“Au lieu que la Cédéao prenne des communiqués pour leur donner des ordres méchants et les obliger à faire des élections comme si les élections pouvaient régler le problème du jihadisme, je propose à la Cédéao de créer une brigade anti-jihadiste”, a-t-il ajouté.
Selon M. Gbagbo cette force comprendra tous les militaires de tous les pays de la Cédéao et ceux-ci se mettent en mouvement et en patrouille pour lutter contre le terrorisme. D’après lui si on ne fait pas ça, c’est qu’on n’a rien fait.
A l’en croire en créant la brigade anti-jihadiste, on résout deux problèmes : “Premièrement on lutte contre le terrorisme et le banditisme terroriste et deuxième, on évite d’appeler au secours des troupes européennes parce que nous même nous nous mettons mouvement pour régler nos problèmes”.
Déjà Laurent Gbagbo se dit mettre en faux contre tous ceux ou celles qui ne pensent pas à ce problème-là, qui ne pensent pas aux solutions qu’il faut trouver pour ce problème et qui se mettent à engueuler les jeunes dirigeants tout en ajoutant qu’il est contre les coups d’Etat militaires et civils.
Ousmane Mahamane
malitribune