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Dissolution des partis politiques : Vers une riposte unitaire des formations politiques au Mali

Bamako, avril 2025 – L’annonce de la dissolution de l’ensemble des partis politiques par certaines proches des autorités de la transition continue de susciter une onde de choc au sein de la classe politique malienne. Dans un contexte déjà marqué par la restriction des libertés civiques et politiques, cette décision est perçue comme un tournant majeur dans la vie démocratique du pays. Face à ce qu’ils qualifient de « dérive autoritaire », plusieurs partis et regroupements politiques envisagent une riposte commune.

La dissolution des partis politiques a été rendue publique par un décret adopté lors du dernier Conseil des ministres, invoquant la nécessité de « refonder le paysage politique » et de « réorganiser la vie publique dans un cadre plus vertueux et apaisé ». Si pour les autorités de la transition, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la refondation prônée depuis 2020, pour de nombreux observateurs, elle traduit une volonté de museler l’opposition et de concentrer davantage les pouvoirs.

Une riposte en construction

Depuis l’annonce, les états-majors politiques s’activent en coulisses. D’anciens adversaires politiques, désormais unis par une cause commune, multiplient les concertations. Des réunions, et conférences, organisée récemment à Bamako, a  réuni plusieurs formations majeures du pays, toutes tendances confondues.

Selon des sources proches de ces partis, une déclaration unitaire est en cours de rédaction. Elle entend dénoncer la dissolution comme une violation flagrante des principes démocratiques et exiger la restauration immédiate des droits politiques suspendus. « Il ne s’agit pas de défendre uniquement nos partis, mais de défendre la démocratie malienne dans son essence », affirme un responsable politique sous couvert d’anonymat.

En parallèle, plusieurs organisations de la société civile se sont dites préoccupées par cette décision. Des plateformes citoyennes appellent à un sursaut national pour éviter un recul démocratique durable. Des voix s’élèvent également du côté des universitaires, juristes et analystes politiques, qui pointent une « remise en question inquiétante du pluralisme politique au Mali ».

Si les autorités restent pour l’instant silencieuses face à la contestation, la mobilisation des partis politiques pourrait ouvrir un nouveau bras de fer. Certains estiment que cette situation pourrait déboucher sur un dialogue politique sous pression, d’autres craignent une radicalisation du climat socio-politique.

Une chose est certaine : la classe politique malienne semble déterminée à faire front commun pour défendre l’espace politique et les libertés fondamentales. Reste à savoir si cette unité de circonstance pourra se maintenir et peser face à un pouvoir de transition de plus en plus affirmé.

Massassi

mali24

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