Kalaban Coura sud extension : L’école fondamentale publique se meurt sous des eaux de ruissellement

Odeur nauséabonde, écoulement des eaux jusque dans les classe, la cour de l’école inondée par endroit, bref un environnement pourrit, voilà le triste spectacle que vivent, depuis plusieurs années, les élèves de l’école fondamentale publique de Kalaban Coura sud extension au vu et au su de tous

Face aux de cris de cœur des populations riveraines, notamment les responsables de l’administration scolaire et les élèves de l’école fondamentale, la rédaction de Mali24.Info s’est intéressée à la question pour alerter et interpeller les autorités afin que ce cadre d’apprentissage redevienne saint pour le grand bonheur des apprenants.
Il suffit seulement de se rendre dans la cour de l’école fondamentale de Kalaban-coura sud extension pour constater de visu les conséquences de ces ruissellements d’eaux : Flaques d’eaux un peu partout, cour insalubre, murs presque fragilisés avec un risque d’effondrement. De surcroit, cette école est exposée au même titre que les familles riveraines à des maladies comme le paludisme et bien d’autres maladies liées à l’insalubrité.
Dépassé par la situation, M. Zoumana Doumbia, directeur coordinateur du groupe scolaire Kalaban sud 1er cycle, explique en ces termes : « L’école qui compte environ 600 élèves est assise dans l’eau. Elle souffre des effets secondaires des eaux de ruissellements. Les élèves ne peuvent même pas s’amuser dans la cour car on a l’impression d’être dans un lac. On a été obligé de regrouper quelques classes dont certaines sont déjà inaccessibles à cause de l’humidité car les enfants tombent chaque fois malades. Il faut prévoir le pire au regard de l’état des bâtiments ».
Mme Traoré Mariam Bakayoko, la directrice coordinatrice de ladite école de renchérir : « On a vraiment peur pour nos enfants. Même la classe de la première année où j’enseigne a été inaccessible cette année. L’eau encercle l’école, on a vraiment peur que les bâtiments ne s’effondrent. Le risque est grand. »
Cette situation suscite moult interrogations : Qu’est-ce qui est à l’origine de ce ruissellement d’eaux ? D’où proviennent ces eaux ? A quand la fin de ce cauchemar ?

En effet, beaucoup pointait du doigt la SOMAGEP comme responsable de ce problème quant on sait que beaucoup de ses tuyaux défaillants sont donnés pour sources de nuisance dans la capitale comme à l’intérieur du pays.
Il ressort des investigations que le ruissellement d’eaux est dû aux branchements anarchiques des familles sur les collecteurs laissant trainer les eaux usées dans la rue.

Du moins c’est ce que l’on retient du rapport des services techniques dépêchés sur les lieux sur instruction de M. Adama Koné, 3e adjoint du Maire de la commune IV, chargé de l’assainissement et de l’urbanisme.
Les éclaircissements de la SOMAGEP contactée par nos soins, corroborent le rapport des services techniques.
Selon M. Abdoul Karim Koné, le chargé de communication de la SOMAGEP, la plupart des fuites sont causées par les activités des riverains qui cassent le réseau. « Quand les réseaux sont cassés, nous intervenons pour les réparer très souvent dans l’immédiat. Mais il faut reconnaitre que nous faisons face à des difficultés. Parmi lesquelles la mauvaise adresse des quartiers et des rues. La plupart des gens qui nous appellent pour déclarer des fuites n’arrivent pas souvent à nous préciser les adresses ».
Dans ses explications, il fait comprendre que quand une situation de fuite se présente sur les réseaux sociaux, elle est actualisée à chaque fois que les gens partagent l’information. Pourtant, précise-t-il, certaines fuites sont réparées après constat. Selon lui, le cas de Kalaban-coura sud extension en est l’illustration parfaite. « Il parait que ce tuyau a été déjà réparé il y a un an mais jusqu’à présent, les gens disent le contraire. Je conseille surtout à la population de coopérer avec nous en appelant nos numéros verts accessibles sur tous les réseaux nationaux », a-t-il conclu.

Aujourd’hui, il est urge que les autorités communales prennent à bras le corps cette affaire afin que des dispositions idoines soient prises pour résoudre définitivement le problème et sauver l’école et les apprenants.

Kada Tandina

Source: Mali24.info

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