Exploit au Santiago-Bernabeu : le Real Madrid élimine le Bayern Munich et se qualifie pour la finale
Grâce à un doublé de Joselu en toute fin de match, le Real Madrid a renversé et éliminé le Bayern Munich, ce mercredi soir, au Santiago-Bernabeu, en demi-finales retour de la Ligue des champions (2-1, 2-2 à l’aller). Il retrouvera le Borussia Dortmund en finale, le 1er juin, à Wembley.
Après avoir tenu le Bayern Munich en échec à l’Allianz Arena lors de la demi-finale aller (2-2, le 30 avril), le Real Madrid se présentait en confiance et en ballottage favorable sur sa pelouse, ce mercredi soir, pour la demi-finale retour de la Ligue des champions. L’histoire contemporaine des confrontations entre ces deux clubs parlait en faveur des Merengues : aucune défaite lors de leurs huit derniers matches (6 victoires et 2 nuls), aucune à Santiago-Bernabeu, lors de leurs sept dernières réceptions du géant allemand (6 victoires et 1 nul).
Surtout, il se passe toujours quelque chose avec ce Real Madrid, qui ne renonce jamais. C’est exactement ce qu’il s’est de nouveau passé, ce mercredi soir, avec un doublé du rentrant Joselu aux 88e et 90e+1 minutes. Cette demi-finale accentue encore un peu plus la légende de ce club décidément pas comme les autres.
Déjà sacré champion d’Espagne à quatre journées de la fin de la Liga, le Real n’a donc pas laissé passer l’occasion de s’offrir une 18e finale de C1 (14 victoires). Il aurait d’ailleurs pu plier l’affaire dès le premier quart d’heure. Mais le poteau a repoussé la frappe de Vinicius (13e), qui a ensuite raté le cadre (15e), puis son ciseau retourné dans la surface (26e), avant de buter sur Manuel Neuer (40e).
Disposé en 4-2-3-1 avec le débutant Aleksandar Pavlovic (20 ans, deuxième titularisation en C1) associé à Konrad Laimer à la récupération, le Bayern a de son côté vite perdu Serge Gnabry (27e, rechute aux ischio-jambiers de la jambe gauche), qui a mal dosé son centre côté gauche pour Harry Kane (8e). Surtout, les Allemands se sont retrouvés en difficulté dans les sorties de balle, à l’image de ces ballons de relance mal dosés dans le coeur du jeu par Kane, auteur du premier tir cadré bavarois de la première période (29e, volée du droit en pivot).
À force de se heurter au mur Manuel Neuer et de laisser de plus en plus le Bayern cadrer ses frappes à sa guise (Kane, 54e, Jamal Musiala, 66e), le Real a fini par se laisser surprendre sur une action emmenée par Kane et conclue par Davies, auteur de son premier but en Ligue des champions d’une superbe frappe du droit et après s’être joué d’Antonio Rüdiger (68e).
Le VAR ayant logiquement annulé l’égalisation de Nacho (71e), il a ensuite validé le second but de Joselu (90e+1). Car trois minutes juste avant, le remplaçant du Real avait déjà égalisé, renforçant encore un peu plus le mythe du club merengue.
Neuer, héros malheur malgré ses 38 ans et une fracture du tibia qui l’a privé des trois premiers mois de cette saison, le capitaine du Bayern a rappelé qu’il restait un gardien de très haut niveau. Sauvé par son poteau droit, il s’est tout d’abord relevé à la vitesse de l’éclair pour bloquer la reprise de Rodrygo en deux temps (14e). Il a ensuite réussi une superbe manchette main gauche sur un centre-tir de Vinicius (40e). Puis deux, main droite sur un coup franc de Rodrygo (59e) et un missile de Vinicius, encore (61e). Mais alors qu’il se dirigeait vers un sans-faute, Neuer a été trompé par le rebond, sur une nouvelle frappe de Vinicius. Coupable d’avoir relâché le ballon, Joselu en a profité pour égaliser (88e). Avant de s’incliner une seconde fois, trois minutes après.
Le Real pensait avoir égalisé trois minutes seulement après avoir concédé l’ouverture du score. Mais le Polonais Szymon Marciniak, l’arbitre principal de ce match, est allé sur le bord du terrain constater que Nacho avait au préalable poussé Joshua Kimmich au sol en lui prenant la mâchoire à deux mains. Aidé par les images du VAR, l’arbitre a logiquement annulé le but madrilène (88e). Et quand les Espagnols ont cru que l’arbitre n’allait pas valider le second but de Joselu pour un hors-jeu préalable, les images l’ont validé. Par deux fois donc, le VAR s’est révélé décisif.
Carlo Ancelotti (64 ans), l’entraîneur italien du Real Madrid, n’a perdu aucun de ses 10 matches contre le Bayern Munich (7 victoires et 3 nuls). Un record pour un entraîneur contre un même adversaire, dans l’histoire de la C1.
Mamadou Fofana