Festival de la culture et des arts de Fouladougou : un levier pour le développement économique et culturel de Sébékoro
La conférence de presse annonçant la 2ème édition du Festival de la culture et des arts de Fouladougou (FECAF) s’est tenue ce samedi 7 décembre 2024 à la Direction Nationale de l’Alphabétisation Fonctionnelle et de la Linguistique Appliquée (DNAFLA) de Bamako. Placée sous le thème : « Le nouveau découpage administratif de la région de Kayes : quels enjeux pour le cercle de Sébékoro ? », cette rencontre a réuni des représentants des médias et une délégation importante de Fouladougou pour promouvoir un événement qui ambitionne de stimuler le développement économique et culturel de Sébékoro.
Une tradition culturelle à l’honneur
Fouladougou, première circonscription administrative de la région de Kayes, est une ville historique fondée par les Peuls. Le FECAF, organisé en partenariat avec les collectivités territoriales et la société civile locale, se veut une vitrine de la richesse culturelle et artistique de la localité. Lors de la conférence, des griots locaux ont magnifié Fouladougou à travers des louanges traditionnelles, ajoutant une touche d’authenticité à l’événement.
Prévue du 24 au 26 avril 2025, cette édition sera parrainée par Mme Maïga Adam Sangaré et M. Yacouba Diakité, tous deux originaires de Fouladougou. « Nous n’avons pas choisi nos parrains au hasard. Leur attachement à Fouladougou, malgré leur éloignement, témoigne de leur engagement pour la promotion de notre patrimoine. Cette conférence a pour but d’informer l’opinion nationale et internationale que les fils et filles de Fouladougou souhaitent, par ce festival, amorcer un développement durable pour leur localité », a déclaré Mahamadou Z. Sidibé, président de l’association pour la promotion du FECAF.
Un événement vecteur de réconciliation et de développement
Selon Bocar Sy, directeur du festival, le FECAF vise à accroître la visibilité de Fouladougou, à valoriser ses richesses socioculturelles et à renforcer la réconciliation nationale. « La première édition a été financée grâce au soutien des habitants de Fouladougou et de la diaspora. Pour cette deuxième édition, nous voulons aller plus loin en mettant en lumière les potentialités artistiques, culturelles et touristiques de nos villages, en revitalisant les instruments de musique en voie de disparition et en vulgarisant les danses traditionnelles dans leur cadre naturel », a-t-il précisé.
Le festival s’inscrit également dans une démarche de développement économique en favorisant l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. Il entend promouvoir le dialogue intercommunautaire autour de la gestion des ressources naturelles, encourager l’écotourisme, et intégrer les sites naturels et historiques de Fouladougou dans les circuits touristiques du Mali et de l’Afrique.
Un modèle inspirant pour d’autres festivals
Adama Konaté, président de Bouctou Communication, partenaire du festival, a souligné les défis liés à l’organisation d’un événement culturel de cette envergure, en particulier à ses débuts. « Prenons l’exemple du Ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé. Malgré les difficultés initiales, il prépare aujourd’hui la 21ème édition du Festival sur le Niger à Ségou, qui attire des touristes du monde entier et génère des emplois pour les jeunes de la ville. C’est un modèle à suivre pour Fouladougou », a-t-il déclaré.
Avec cette 2ème édition, le FECAF s’impose comme un événement incontournable, non seulement pour la préservation et la valorisation du patrimoine culturel de Fouladougou, mais aussi pour son rôle catalyseur dans le développement socio-économique de la région.
Par Kada Tandina
Mali24.info