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Hamdallaye, tentative d’enlèvement : Un agent de la police militaire arrêté

Le samedi 25 février 2023, à 23 h, trois agents de la police militaire ont été pris en flagrant délit d’enlèvement d’un chef de famille à Hamdallaye. Ils ont été mis hors d’état de nuire par le commissariat du 5e arrondissement. Un des 3 suspects a été arrêté et mis à la disposition de la direction de la police militaire. Les deux autres ont pris la clef des champs.

Les trois agents de la police militaire étaient vraisemblablement en mission au compte des voisins de la famille Doumbia à Hamdallaye dont un fils est accusé de vol de téléphones portables. Quelques jours avant leur acte, deux jeunes du quartier se sont présentés à M. Doumbia dont ils soupçonnent l’enfant, un adolescent de 20 ans environ, étudiant dans une université de la place, d’avoir volé leur téléphone de marque iPhone.

Leurs soupçons seraient fondés sur le fait qu’il y a eu un précédent entre eux et le présumé voleur. Ils ont fini par dire que si le téléphoné n’est pas retrouvé, la patrouille militaire interviendrait. Une menace à peine voilée malgré l’engagement du père de vérifier la culpabilité de son fils et pour respect au bon voisinage.

Après cette première rencontre, le mardi 21 février 2023, Doumbia père déjà endormi, reçoit pour la première fois la visite de personnes douteuses. Celles-ci ont tapé violemment à sa porte à 23 h, le sommant d’ouvrir. Sorti de sa chambre et de son sommeil, il fait face à 3 individus habillés en tenues militaires.

Ces derniers se présentent être de la police militaire, expliquent qu’ils sont là à propos du vol d’un téléphone dont son fils est le présumé coupable. Sans trop discourir, ils invitent M. Doumbia à les suivre. Ce dernier a refusé d’obéir leur rétorquant qu’ils n’ont aucune convocation ni mandat d’amener surtout à une heure indue de la nuit.

Malgré son opposition, M. Doumbia a failli être embarqué de force n’eut été l’intervention de son frère aîné habitant la même concession. Les quidams ont été obligés de quitter les lieux. M. Doumbia est parti alors porter plainte au 5e arrondissement la même nuit.

Après dénonciation, sa plainte a été enregistrée sur ordre du commissaire principal du 5e arrondissement, Boubacar Sissoko, qui lui a conseillé de les aviser au cas où les mêmes suspects revenaient à la charge.

Le samedi 25 février, les trois militaires refont l’opération du mardi précédent et à la même heure. Nouvel échec dans leur tentative d’enlèvement grâce à l’appel urgent lancé cette fois-ci au commissaire Sissoko par M. Doumbia. Le commissaire envoie sa patrouille qui n’était pas loin. Deux d’entre eux ont pu s’échapper. Le troisième a été conduit manu militari au 5e arrondissement. Il a été rejoint au commissariat par deux gradés de sa hiérarchie informés en amont.

Pris sur le fait et confondu par sa mauvaise conduite, le militaire fautif a été embarqué dans le véhicule de la police militaire en direction de son service. Les trois encourent des sanctions exemplaires selon leurs deux chefs présents sur les lieux. Ces derniers leur ont reproché d’être en mission parallèle.

Abdrahamane Dicko

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