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Hivernage 2024 au Mali : Après l’«état de catastrophe», l’état‘’d’éco-citoyenneté’’ s’impose !

L’état de catastrophe national est déclaré au Mali depuis le Conseil des ministres extraordinaire de vendredi dernier, le gouvernement de transition va mobiliser une enveloppe de 4 milliards de FCFA, pour venir en aide aux familles sinistrées, un comité interministériel de gestion de crise est institué. Mais les autorités devraient faire plus en imposant l’éco- citoyenneté.

Des dizaines de cas d’inondations, de morts  par noyade ou la foudre, suite aux effondrements de maisons! Des dizaines de milliers de personnes sinistrées! Telles sont les dernières indications officielles relatives à l’hivernage 2024, au point que le gouvernement a décrété l’état de catastrophe nationale et envisage de mobiliser une somme de 4 milliards FCFA pour venir en aide aux victimes. Une commission interministérielle est déjà à pied-d’œuvre. La situation est vraiment préoccupante. Les précipitations ont été exceptionnellement abondantes de fin juillet à août 2024. Et comme pour ne rassurer personne, Mali- Météo annonce  des jours de fortes pluies et d’orages avec de vents très violents et des risques d’inondations et de foudres.

Et plus la saison des pluies avance, moins le sol est absorbant, plus les maisons s’écroulent sous leurs poids.

Le fleuve aurait pu être une solution intermédiaire notamment pour le drainage des eaux qui ruissellent, s’il n’était pas aussi envahi par des déchets, comme l’explique Amadou Touré, environnementaliste.

Mais si la saison des pluies a secoué plus d’un, fallait- il en être surpris pour autant? Mali-météo n’annonçait-elle pas déjà de «fortes pluies» avant l’hivernage?

Quelle conduite tenir? Pourtant, le Programme des nations unies pour l’environnement a tôt donné l’alerte : «le changement climatique devrait accroître la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, il est essentiel de prendre des mesures ambitieuses ».

Ce qui va sans dire que les pluies et autres phénomènes naturels vont se poursuivre. Cet état de fait devrait contraindre à innover, à changer les modes de construction et d’habitation, à laisser à la nature son espace de vie tracé, entre autres initiatives

Mais, qui mieux que les autorités compétentes pour mettre de l’ordre dans tout ça. Il est de leur responsabilité de protéger les populations, y compris  contre leurs propres turpitudes.

Ousmane Tangara

le challenger

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