La Cour suprême américaine va se pencher sur la question des athlètes transgenres
La Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, a fait savoir jeudi qu’elle allait se saisir de deux litiges sur la présence d’athlètes transgenres dans les équipes sportives féminines, un sujet brûlant aux États-Unis.
La haute cour, régulièrement amenée à trancher sur les grandes questions de société, va se pencher, entre octobre prochain et l’été 2026, sur des lois de deux États républicains qui ont interdit aux personnes assignées au sexe masculin à la naissance de rejoindre des équipes féminines.
Il y a deux semaines, la majorité conservatrice de la Cour a permis à l’État du Tennessee d’interdire aux mineurs transgenres l’accès aux traitements de transition, estimant que cette mesure ne présentait pas de caractère discriminatoire. Elle a aussi temporairement autorisé le gouvernement de Donald Trump à exclure les personnes transgenres de l’armée.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président républicain a mis un coup d’arrêt aux avancées des droits des personnes transgenres dans la société. Dès son investiture, il a proclamé qu’il n’y a que “deux sexes, masculin et féminin”, et une seule “vérité biologique”.
Le milliardaire de 79 ans a ensuite menacé de couper les subventions fédérales aux organisations qui laisseraient des sportives transgenres participer à des compétitions féminines.
C’est aussi sous la pression de son gouvernement que la prestigieuse université de Pennsylvanie s’est engagée mardi à ne plus accepter de sportives transgenres dans ses équipes féminines.
C’est au sein de cette université qu’évoluait Lia Thomas, première nageuse transgenre à remporter, en 2022, un titre universitaire aux Etats-Unis. Ses résultats avaient déclenché une vive polémique, ses détracteurs estimant qu’ayant concouru en tant qu’homme par le passé, elle bénéficiait d’un avantage physiologique injuste.
La Cour suprême se saisira de deux affaires. La première concerne une loi de l’Idaho qu’une université de l’État a réussi à bloquer devant un tribunal, estimant qu’elle viole une clause antidiscrimination de la Constitution. La seconde porte sur une loi de la Virginie-Occidentale, jugée illégale par une cour d’appel.
“Nous pensons que ces tribunaux avaient raison en bloquant ces lois discriminatoires”, a réagi Joshua Block, avocat au sein de l’association de défense des libertés ACLU. “Les programmes sportifs scolaires doivent être accessibles à tous, quel que soit leur statut de genre”.
La Cour suprême devrait rendre une décision à ce sujet d’ici l’été 2026.
Source : A. FO – AFP/Belga
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