Sénégal : Macky Sall interdit la circulation des bus, la nuit entre les villes et les villages
A la suite d’une collision entre deux (2) bus, à Sikolo aux premières heures du Dimanche, dans la région de Kaffrine, à quelques 250 km de Dakar qui a fait quarante (40) victimes, le gouvernement sénégalais a décidé Mardi, d’interdire la circulation des bus, la nuit entre les villes et les villages ainsi que l’importation de pneus usagés.
Ces dispositions font partie d’une vingtaine de mesures annoncées à l’issue d’une réunion gouvernementale, tenue en urgences lundi à Diamniado, près de la Capitale sénégalaise, au lendemain de l’accident de la route considéré comme le plus meurtrier de ces dernières années.
Cet incident tragique imputé à l’éclatement d’un pneu a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les autorités sont accusées d’incapables à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l’état des véhicules.
Les mini bus, communément appelés « sept places », ne pourront plus circuler entre les localités de 23h 00 à 5h 00.
« Les moteurs des transports de personnes et de biens seront bridés à 90 km/h. Les transports de personnes ne pourront plus être exploités que pendant dix ans, les transports de marchandise pendant 15 ans. Ces véhicules ne pourront plus être transformés, par exemple pour augmenter le nombre prévu de passagers ou installer sur le toit des portes bagages souvent surchargés », rapporte tv5monde.com.
Ces mesures d’interdiction de circuler pendant la nuit : « est une mesure non seulement mal pensée, mais en plus irréalisable et nous n’acceptons pas », dixit Abdou Karim SECK, conseiller technique du syndicat des travailleurs des transports terrestres routiers.
Pour lui, il est inimaginable et impossible d’arrêter d’un coup, un flux circulatoire de toute la nuit et transférer ce flux au jour. « D’abord mécaniquement, c’est impossible à réaliser, il faudra un contrôle suivi très couteux en homme et en matériel mais en plus de cela, ça déplace le problème au jour », commente M. Seck.
Par contre, le premier ministre, Amadou BA, déclare que la plupart des mesures annoncées Mardi, feront l’objet d’un arrêté pour être exécutoires sous 72 heures. Et d’ajouter que ces mesures ne doivent faire l’objet ni de report ni de compromis. Il rappelle que les autorités seront sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées pour garantir l’intégrité physique des citoyens.
O. Fofana
Source : mali24/Tv5monde.com